Cette fois, ce ne fut pas suffisant pour mener les Oilers à la victoire.
La visite des Oilers à Toronto était leur seule de la saison 2024-25. La famille et les amis de McDavid ont fait le chemin de Newmarket, à près de 60 km de Toronto. Lorsque le capitaine des Oilers a marqué lors d’une supériorité numérique en début de deuxième période, ils pensaient bien voir leur favori repartir du Scotiabank Arena avec la victoire.
Mais Edmonton a ensuite été victime de malchance – ou d’un mauvais bond.
Alors qu’ils menaient toujours par un but avec sept minutes à écouler en troisième période, le disque a frappé accidentellement McDavid sur un dégagement de Bouchard. Matthew Knies a profité du revirement pour créer l’égalité.
Bobby McMann et Leon Draisaitl ont ensuite échangé des buts en fin d’engagement. Mitch Marner a finalement tranché le débat dès la première minute supplémentaire.
Après le match, l’entraîneur-chef des Oilers, Kris Knoblauch, a qualifié le dégagement de Bouchard de « moment tournant ».
« C’est dommage », a-t-il ajouté.
Les 48 heures menant à cette rencontre ont été chargées pour McDavid.
Jeudi, l’attaquant vedette atteignait le plateau des 1000 points dans un gain de 3-2 en prolongation contre les Predators de Nashville au Rogers Place d’Edmonton.
Vendredi, ses coéquipiers et lui ont volé de l’Alberta jusqu'en Ontario dans le but d'arriver au centre-ville avant la marée d'admirateurs de Taylor Swift, qui donnait le premier de six concerts dans la Ville Reine le soir même.
« Nous avons dû sauter dans l'avion rapidement (après l’atteinte des 1000 points). Il fallait arriver tôt à Toronto pour éviter le ‘’trafic de Taylor Swift’’ », a résumé McDavid.
« Nous sommes parvenus à éviter la congestion de l’aéroport à l’hôtel, a-t-il poursuivi. C’est cool de voir la ville vibrer de la sorte. »
Toronto vibrait-elle uniquement au rythme de Taylor Swift, ou également au rythme du meilleur hockeyeur de la planète?
Les Senators de Belleville, filiale des Sénateurs d’Ottawa dans la Ligue américaine de hockey (LAH), connaissent bien l'engouement que McDavid génère dans la région.
Vers midi samedi, le centre-ville de Toronto était déjà chaotique. Près du Rogers Centre, des milliers de spectateurs faisaient la queue à l’approche du troisième spectacle de Swift.
À quelques rues de l'endroit se trouve le Scotiabank Arena, où les Senators et les Marlies de Toronto se sont affrontés en après-midi dans un match de la LAH, en sous-carte du duel Oilers-Maple Leafs en début de soirée.
Alors que les Oilers faisaient des exercices pendant l'entraînement matinal, plusieurs joueurs de Belleville se sont rassemblés pour regarder McDavid au travail, laissant régulièrement échapper des « Wow » en regardant le capitaine des Oilers se déplacer sur la patinoire.
Swift n'était pas la seule vedette en ville samedi. Ce fut la soirée McDavid à Toronto, une soirée qu'il trouve toujours spéciale.
« Bien sûr, a-t-il dit. Le hockey du samedi soir devant mes amis et ma famille. Ç'a certainement un petit quelque chose de plus. »
Le joueur de centre de 27 ans ne dit pas ça simplement pour bien paraître.
Au cours d'une entrevue en tête-à-tête au Erie Insurance Arena le 8 février 2015, McDavid, à cette époque un attaquant de 18 ans avec les Otters d'Erie, avait discuté de ce que ça représenterait de jouer pour les Maple Leafs un jour.
« Ce serait absolument un rêve devenu réalité, a-t-il déclaré. C'est même fou d'y penser. »
« Je suis de Toronto, a-t-il poursuivi. Il faut être un partisan des Leafs, alors je l'étais, bien sûr. Mon père était un partisan des Leafs. Chaque samedi soir, mon passe-temps préféré était de regarder Hockey Night in Canada.
« Je me souviendrai toujours du premier match des Leafs auquel j'ai assisté. C'était un duel Rangers-Leafs. Les Leafs ont gagné 4-1. Je ne me souviens pas (des joueurs) qui ont joué ou marqué. Je me rappelle juste qu'en route vers l'aréna, mon père et moi plaisantions toujours sur qui pouvait prédire la marque finale. Et pour une raison ou une autre, j'ai prédit que les Leafs allaient gagner 4-1. Et c'est ce qui s'est passé.
« Je m'en souviendrai toujours. »
Contrairement à la défaite crève-cœur des Oilers samedi.
