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EDMONTON- Mason McTavish a profité d'un match contre la Slovaquie pour engraisser sa fiche personnelle, jeudi, au Championnat mondial junior.

Le capitaine de la formation canadienne s'est amusé comme un petit fou en récoltant quatre buts et deux mentions d'aide dans une victoire de 11-1 face à des Slovaques qui manquaient visiblement d'outils pour donner la riposte à leurs puissants rivaux du groupe A.
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« C'est assez cool », a déclaré McTavish après la rencontre. « C'est un moment spécial, mais je dois partager l'exploit avec mes coéquipiers… On dirait qu'ils m'ont trouvé tout au long du match. Surtout (Connor) Bedard, il a connu toute une soirée. »
L'espoir des Ducks d'Anaheim est ainsi devenu le septième joueur à toucher la cible quatre fois dans un match avec l'unifolié, si l'on inclut la soirée de rêve qu'avait connu Bedard contre l'Autriche avant l'annulation du tournoi en décembre dernier.
« Connor avait déjà réussi l'exploit et il savait que j'étais à un but du record, a ajouté McTavish. Je ne le savais pas avant qu'il me le dise. Il a bien essayé de m'aider à y parvenir, mais ça reste une soirée spéciale. »
« Mac est un joueur de la LNH », l'a encensé l'entraîneur Dave Cameron. « Je pense que personne n'est surpris par son jeu. Ce qui m'impressionne, c'est son attitude. Il n'a aucun ego et il aurait eu toutes les raisons au monde de faire l'impasse sur le tournoi en raison du timing. Il est ici et il est complètement dévoué à la cause. »
Le Canada affiche désormais une fiche de 2-0 et bénéficiera d'une journée de repos avant de poursuivre sa route contre la Tchéquie, samedi. La troupe de Cameron ne devrait cependant pas avoir de grandes conclusions à tirer après ce duel complètement inégal.
Disons que le résultat aurait pu être un peu plus serré si les trois choix de première ronde au dernier repêchage - Juraj Slafkovsky, Simon Nemec et Filip Mesar - avaient enfilé l'uniforme bleu et blanc.
Bedard, avec son deuxième du tournoi, Olen Zellweger, Logan Stankoven, Brennan Othmann, Will Cuylle, Joshua Roy et Zach Ostapchuk ont été les autres marqueurs du Canada, qui ont malmené les deux gardiens slovaques Simon Latkoczy (11 arrêts sur 15 lancers) et Tomas Bolo (22 sur 29).

S'il y a un point à retenir de cette deuxième rencontre, c'est que la cohésion était déjà bien meilleure que la veille dans un gain de 5-2 contre la Lettonie. Tout indique que les hommes de Cameron retrouvent peu à peu leurs repères après un départ plus ou moins convaincant.
« Plus le tournoi va avancer, mieux ça va aller », a observé Roy, qui a ajouté trois aides. « On a joué un super bon match et ç'a débloqué offensivement. On a été opportunistes aussi, alors ça promet pour la suite. »
Il s'agit d'une bonne nouvelle puisque la puissance des adversaires du Canada n'ira qu'en augmentant d'ici la fin de la ronde préliminaire. Tout cela culminera avec un duel contre la Finlande, lundi.
À son premier départ du tournoi, Dylan Garand n'a cédé que devant Matej Kaslik et a fait du bon boulot pour repousser 22 lancers. Cameron n'a pas voulu préciser qui de Sebastian Cossa ou de Garand aurait la pole pour le reste de la compétition.
Rétrogradation profitable
L'avance insurmontable dont le Canada profitait en troisième période a permis au pilote de jongler avec ses trios pour tenter quelques expériences. Roy a dû céder sa place à Brennan Othmann sur le premier trio et s'est retrouvé sur le troisième en compagnie de William Dufour et de Zach Ostapchuk.
Il a dès lors semblé plus à l'aise et a récolté un but et une aide avec ses nouveaux complices. Othmann a quant à lui préparé le quatrième et dernier but de McTavish.
« Jouer avec Bedard et McTavish, ça change un peu mon style de jeu, a expliqué l'espoir des Canadiens de Montréal. Ce sont deux joueurs très offensifs, alors j'étais plus porté à travailler en fond de territoire parce que c'est à moi que ce rôle revenait. Avec Dufour et Ostapchuk, ç'a changé.
« Ça ressemblait plus à mon style de jeu au niveau junior. […] Je ne contrôle rien pour la suite, mais ç'a super bien été sur le troisième trio. Ça ne me dérange pas. Je vais arriver prêt samedi et tout donner. »