Il a toutefois très bien fait à la toute fin de la saison au Championnat du monde contre plusieurs joueurs de la LNH. Tout ça, alors qu'il venait à peine de fêter son 18e anniversaire.
« C'était bien de croiser le fer avec quelques-uns des meilleurs joueurs au monde et je crois avoir fait de l'assez bon travail, a-t-il laissé entendre. Je me souviens qu'au premier match préparatoire, j'étais très nerveux et je me suis fait déchausser par Patrick Kane.
« À ce moment, j'ai réalisé que je devais simplement conserver mon style de jeu et simplifier les choses. Ça m'a permis de finir le tournoi en force. »
Ça lui aura aussi permis de devenir l'Allemand sélectionné le plus hâtivement derrière Leon Draisaitl (troisième au total en 2014).
Une bonne histoire
Le repêchage est le début d'une longue aventure et rien ne garantit que Seider portera un jour l'uniforme des Red Wings, mais ce dénouement surprenant n'était peut-être finalement qu'à la hauteur de son parcours rocambolesque jusqu'à cette séance de sélection.
Le défenseur de 6 pieds 4 pouces et 207 livres est tombé en amour avec le hockey à la maternelle et ses parents n'ont eu d'autres choix que de suivre la parade. Quand il a eu 13 ans, son père Kay et sa mère Sabine ont tout laissé derrière et ont quitté le petit village de Zell pour s'installer à Mannheim, près de 200 kilomètres plus loin.
Cette décision était motivée par une seule raison : permettre au jeune Moritz de poursuivre son développement avec l'équipe de la ville industrielle.
« Quand tu nais en Allemagne, ça semble presque impossible d'être repêché un jour, a-t-il déclaré. Mannheim est l'une des meilleures organisations au pays, donc ç'a été une grosse étape dans mon cheminement. C'est ce qui m'a permis de continuer de gravir les échelons.
« Mes parents ont fait un grand sacrifice pour moi à ce moment. Je suis heureux de pouvoir leur en redonner un peu aujourd'hui. »
À voir l'expression sur les visages du couple, le fait de vivre ce moment avec leur fils n'avait tout simplement pas de prix.