VANCOUVER – « Il y a plusieurs histoires à ce match, mais la grande histoire reste que McDavid et Draisaitl ont été géniaux. »
Derrière le banc des Canucks, Rick Tocchet a vu le même match que tout le monde. Il sait que son équipe a offert une bonne résistance, mais elle n’y pouvait rien contre les deux phénomènes des Oilers, Connor McDavid et Leon Draisaitl.
Inspirés par le monstre à deux têtes, les Oilers ont triomphé des Canucks 4 à 3 en prolongation, vendredi, au Rogers Arena. Evan Bouchard a marqué le but vainqueur d’un tir qui a dévié sur le défenseur des Canucks Ian Cole. Draisaitl et McDavid ont obtenu les passes sur ce but décisif.
Pour cette deuxième rencontre, Kris Knoblauch avait choisi de placer cinq œufs dans le même panier. Mais c’était de gros œufs : McDavid, Draisaitl, Zach Hyman, Mattias Ekholm et Evan Bouchard.
Knoblauch a misé sur un premier trio de feu avec McDavid au centre de Draisaitl et de Zach Hyman. À la ligne bleue, Ekholm et Bouchard ont passé la majorité du match sur la glace en même temps que les trois canons à l’offensive.
« J’ai joué souvent avec Connor et Leon et j’ai passé bien du temps en territoire offensif, a noté Ekholm avec un grand sourire dissimulé par sa barbe des séries. Je leur lève mon chapeau. Ils gardent la rondelle et ils génèrent des chances. Je ne sais même pas pourquoi je cherche à vous convaincre qu’ils sont les meilleurs au monde. Ils l’ont encore démontré dans ce match. »
« Nous formons une unité de cinq, ce n’était pas juste notre trio, a renchéri Draisaitl. On doit compter nos deux défenseurs. Ils relancent le jeu, ils sortent la rondelle de notre territoire. Ils sont deux défenseurs intelligents et ils savent ce qu’ils doivent faire sur la glace. C’est très plaisant de jouer avec eux. »
Sur la feuille de pointage, la domination de cette unité de cinq se lit facilement. McDavid et Draisaitl ont chacun terminé la rencontre avec un but et trois passes, Ekholm a marqué un but, Bouchard a inscrit le but gagnant et Hyman a récolté une passe. Les cinq ténors ont aussi dépassé le plateau des 25 minutes. Bouchard a mené le bal avec un temps de jeu de 29 min 59 s, surpassant de peu McDavid (28:12) et Draisaitl (27:05).
McDavid (5), Draisaitl (4), Hyman (4), Bouchard (5) et Ekholm (2) ont décoché 20 des 31 tirs des visiteurs. Quand tu regardes le verre à moitié plein, pour recycler une expression de Martin St-Louis, c’est le signe d’un très grand match de cette unité de cinq joueurs. À l’inverse, c’est aussi une illustration que les Oilers n’ont pas une aussi grande profondeur quand ils réunissent McDavid et Draisaitl au sein du premier trio.
Le phénomène Draisaitl
Il n’y avait pas un grand mystère. On pouvait se douter que Draisaitl serait à son poste pour ce deuxième match contre les Canucks. Dans le passé, l’Allemand a souvent joué avec des blessures. Pour un joueur qui ne devait techniquement pas être au sommet de sa forme, le numéro 29 a connu un match sensationnel. C’est lui qui a marqué le premier but des siens lors d’un avantage numérique d’un tir de l’enclave après une passe précise du 97.