Pas facile d'enfoncer le dernier clou
L'Avalanche a vu que ce n'était pas une mince affaire d'envoyer le Lightning en vacances
Cale Makar venait de créer l'égalité en tout début de troisième période, et l'Avalanche du Colorado semblait avoir le Lightning de Tampa Bay dans les câbles. Un petit but, et ils auraient assurément coupé les jambes des doubles champions en titre.
Mais il n'est jamais venu. Au lieu de ça, Ondrej Palat a fait la différence pour réduire l'écart à 3-2 dans la finale et renvoyer tout le monde, ainsi que la Coupe Stanley, à Tampa Bay pour un sixième match.
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« Quand nous avons fait 2-2 en début de troisième période, je sentais que nous jouions notre style de jeu et que nous respections notre identité, a commenté Makar. Parfois, tu n'obtiens simplement pas les bonds nécessaires. Mais il y a encore beaucoup de foi et de confiance dans ce vestiaire. »
L'Avalanche en aura besoin pour éviter que la série ne s'étire encore un peu plus. Parce que le Lightning a démontré qu'il était difficile à achever, même si l'on pensait qu'il n'avait plus rien dans le réservoir et que la majorité des joueurs vedettes de l'équipe sont amochés.
« Le plus gros défi dans le sport est d'éliminer une équipe, a rappelé Makar. Pour nous, l'important est de nous recentrer et de tourner la page. On sait ce qui s'est produit ce soir, mais nous avons une autre belle occasion de faire la même chose à Tampa. »
La commande est peut-être simplement devenue un peu plus lourde puisque la formation floridienne a tenu tête à ses adversaires plus qu'elle ne l'a fait dans les autres matchs de la série - et qu'elle a probablement fait le plein de confiance alors qu'on la croyait à peu près morte.
Même s'ils ont dominé certaines portions du match grâce à leur vitesse, les locaux en ont aussi eu pour leur argent en retour. Et puis, Andrei Vasilevskiy a continué de faire ce qu'il fait de mieux dans les moments cruciaux en repoussant 35 lancers.
« C'est une bonne équipe, je vous le dis, a lancé le capitaine Gabriel Landeskog. Ils sont en finale pour la troisième année de suite. Ce n'est pas censé être facile et ce ne le sera pas non plus. Nous le savions avant la série, et avant le match de ce soir.
« Vasilevskiy a connu une autre bonne soirée. Nous aimions notre façon de jouer quand nous avons créé l'égalité. Ils ont ensuite généré une chance de l'enclave et ils ont battu (Darcy) Kuemper. On ne peut rien y faire maintenant. Nous devons simplement avoir la mémoire courte. »
L'Avalanche est toujours dans le siège du conducteur et elle sait qu'elle est capable de l'emporter sur les patinoires adverses. Elle présente une fiche de 8-1 en pareille situation et a enlevé le quatrième match disputé au Amalie Arena - 3-2 en prolongation.
« Nous avons été bons à l'étranger parce que nous continuons à jouer à notre façon, peu importe l'endroit, a indiqué Bednar. Les gars enfilent leurs bottes de travail. On l'a fait en saison régulière, et encore plus dans les séries. Les gars sont affamés et ne dérogent pas de notre identité. »
Déception à Denver
Les hommes de Bednar auraient eu toutes les raisons au monde d'être plus nerveux qu'à l'habitude, alors qu'ils avaient l'occasion de célébrer la troisième conquête de l'histoire de la concession avec leurs partisans. Ils ont toutefois martelé qu'ils ne l'étaient pas.
On peut en douter, mais ils ont amorcé le match avec l'aplomb qu'on leur connaît et ils ont livré la marchandise tout au long de la rencontre. À la fin, il ne restait que de la déception.
« Notre but était de finir ça ce soir, a déclaré Landeskog. Nous n'avons pas réussi à faire le travail devant nos partisans. Ils étaient derrière nous, ils nous ont encouragés bruyamment. Nous sommes tous un peu déçus de la tournure des évènements. »
À la place, ils auront la chance de jouer les trouble-fêtes à Tampa, où les amateurs du Lightning risquent de les attendre de pied ferme. Ce ne sera pas la même sensation, mais l'enjeu est encore aussi grand.
« Nous étions excités, a conclu Kuemper. C'était excitant de jouer devant nos partisans. Ce n'était pas dû pour se produire. On remet les compteurs à zéro et on sera prêts pour le sixième match. »