Il avait un message pour cette infirmière qui travaille à l'urgence et qui est en première ligne dans la lutte contre la COVID-19 : une surprise l'attendait dans le stationnement de l'hôpital, une nouvelle voiture!
« On m'a parlé de l'incroyable travail que tu abats au Centre hospitalier Tufts, a mentionné Pastrnak dans la vidéo. Je sais que tu es une mère monoparentale. J'ai été élevé par une mère monoparentale et je sais à quel point c'est une lourde tâche et que c'est difficile. J'ai tellement d'admiration pour toi. »
L'infirmière s'est alors dirigée à l'extérieur de l'hôpital, où l'attendait le CR-V, la mascotte des Bruins, Blades, ainsi que des ballons noirs et jaunes. Un cadeau tant mérité pour Hagstrom après ce qui a été une année si exigeante pour toute la société, mais en particulier pour les travailleurs de la santé. C'était le début d'une belle semaine pour Hagstrom, qui a reçu la première dose du vaccin contre la COVID-19 trois jours plus tard.
Ce n'était pas tout. Le fils de quatre ans de Hagstrom, Shaun, a reçu un nouveau chandail, avec le nom de Pastrnak à l'arrière, de nouveaux patins et un équipement complet, gracieuseté des Bruins. Shaun a donné ses premiers coups de patin l'hiver dernier.
« Je suis encore sur le choc, a raconté Hagstrom, mardi. Ils m'ont complètement surpris. Je ne m'y attendais pas du tout. Je suis tellement reconnaissante. C'est incroyable. »
Un geste qui veut dire encore plus à ses yeux puisqu'elle comprend maintenant la décision de Pastrnak. Lui et son frère, Jakub, ont été uniquement élevés par leur mère, Marcela, en République tchèque. Pastrnak et sa mère sont toujours très proches encore aujourd'hui.
« Je n'étais pas au courant, a dit Hagstrom. C'est vraiment difficile de jongler à travers le travail, être une mère, tenter de tout faire. C'est un gros défi, et je suis vraiment reconnaissante qu'il m'ait donné cette Honda. »
Lorsque l'État du Massachusetts a été durement frappé par le virus en mars, l'école préscolaire de Shaun a dû fermer ses portes. Mais Hagstrom ne voulait pas arrêter de travailler. Elle savait que les infirmières, surtout celles à l'urgence, seraient en grande demande.
« Je planifie ma vie autour de mon horaire de travail et les journées où il va à l'école, mais lorsque la COVID est apparue et que son école a été fermée, je me demandais bien ce que j'allais pouvoir faire », a raconté celle qui œuvre à l'urgence depuis huit ans. « Je travaille à temps plein. Ma famille m'aide déjà au maximum quand c'est le temps de garder le petit, mais tout le monde a un emploi. Avec l'aide de mes collègues de travail et de mes directeurs, je leur ai fait comprendre que je voulais continuer de travailler, que je ne voulais pas prendre un congé. »
Ses collègues ont répondu à l'appel et lui ont permis de déplacer ses quarts de travail afin de créer un horaire qui allait fonctionner pour elle et Shaun. Parfois, elle travaillait de soir ou les fins de semaine, et elle a pu naviguer à travers les mois où l'école a été fermée tout en continuant d'aider à l'hôpital.
Ça n'a pas été facile. Ce ne l'est toujours pas.
« Les patients sont tellement malades, a-t-elle raconté. Ils ne peuvent pas avoir leur famille à leurs côtés. C'est horrible de voir ces patients faire leur entrée ici, enlacer leur famille et ne pas savoir s'ils vont la revoir un jour. C'est vraiment difficile à voir. Et toi-même, tu te demandes si tu ne vas pas attraper la COVID et la ramener à la maison. »
Le niveau d'inquiétude est à son maximum. L'anxiété aussi.
Mais il y a aussi tous ces docteurs et ces infirmières qui se serrent les coudes à son hôpital. Un immense effort d'équipe pour aider les patients, mais aussi chacun d'entre eux.
Et maintenant, grâce à la générosité de Pastrnak, il y a moyen d'être optimiste.
« Je n'arrive pas à exprimer tout ce que ça représente pour moi. Ça va beaucoup m'aider. Je suis tellement reconnaissante. »