MONTRÉAL – Si Patrick Roy voulait faire dans la discrétion à son retour à Montréal comme entraîneur-chef, disons que c’est raté en tout point.
Le nouveau pilote des Islanders de New York aura bien tenté d’échapper au cirque médiatique le plus longtemps possible, il a donné le point de presse d’avant-match le plus couru depuis plusieurs saisons, jeudi, dans la salle de conférence habituellement réservée à l’entraîneur des Canadiens de Montréal.
Des journalistes de Québec avaient fait le voyage, tout comme ceux de New York. Plusieurs médias nationaux étaient aussi sur place, quelques heures avant le duel entre le Tricolore et les Islanders. Ils n’ont toutefois pas eu droit à beaucoup d’émotions de la part de la vedette du jour.
« Je dirais que mon focus est beaucoup plus sur le match que toute autre chose, s’est-il excusé. Comme j’ai dit aux joueurs, ce n’est pas un match qui me concerne personnellement, mais qui concerne l’équipe en entier. On est dans la bataille pour les séries. Pour nous, c’est un match de quatre points.
« Que ce soit à Montréal ou au Colorado, ç’a une signification très importante, c’est certain. […] J’ai toujours essayé de vivre les émotions, mais ça n’a jamais beaucoup marché (rires). Je suis une personne intense qui aime gagner et qui veut se concentrer sur ce qu’il a à faire. »
Même s’il a évité plusieurs fois de tomber dans le jeu des médias, il a été difficile pour l’ancien gardien d’éviter les questions au sujet de Montréal. Il est quand même celui qui a été l’un des grands artisans des deux dernières conquêtes de l’équipe, en 1986 et en 1993, et sa légende perdure encore aujourd’hui.
Son dernier triomphe est littéralement immortalisé sur une murale qui recouvre la façade du Centre Bell, en compagnie de Carey Price et de Ken Dryden. Il y a aussi une plaque commémorative à son nom sur la place du Centenaire et son no 33 plane au-dessus du filet des locaux, dans les hauteurs de l’amphithéâtre.
Une petite marche sur la rue Sainte-Catherine nous a même permis de voir que certaines boutiques avaient mis le chandail no 33 de Roy dans la vitrine et ceux des Islanders pas trop loin derrière.