Penguins : Quand le trio de Crosby se lève

MONTRÉAL - Même après 20 saisons dans la LNH, jouer au Centre Bell revêt encore quelque chose de spécial pour le capitaine des Penguins de Pittsburgh Sidney Crosby.

« Que ce soit la première année ou la vingtième, ça ne change rien au fait que cet endroit est spécial », a dit Crosby après l’écrasante victoire de 9-2 des siens contre les Canadiens de Montréal jeudi. « C’est toujours une opportunité de jouer ici. C’est génial que nous ayons pu signer la victoire. »

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Ce n’est pas un secret, Crosby a grandi en étant un partisan des Canadiens et il connaît habituellement de bons matchs dans la métropole québécoise, lui qui cumule 27 points (neuf buts, 18 passes) en 24 rencontres en carrière à Montréal. La soirée de jeudi n’a pas fait exception.

Le joueur de centre a récolté trois passes et les Canadiens ont été incapables de contenir le trio qu’il formait avec Bryan Rust et Rickard Rakell. Les trois ont récolté un total combiné de 11 points (cinq buts, six aides).

Alors que le score était égal 1-1 en deuxième période, Rust a inscrit deux buts en un peu plus de trois minutes, chaque fois aidés par Crosby, pour donner les devants 3-1 aux Penguins.

Au troisième engagement, la première unité de Pittsburgh s’est assurée de n’offrir aucun espoir de remontée au Tricolore en s’unissant pour porter la marque 4-2 grâce au deuxième but du match de Rakell. Ce filet a donné des ailes aux Penguins, qui ont enchaîné avec cinq réussites consécutives pour humilier les Canadiens. Rakell, sur un but de Kris Letang, et Rust, en complétant son tour du chapeau, ont chacun ajouté un point lors de cette poussée offensive.

« Ces trois joueurs sont vitaux à nos succès, a souligné l’entraîneur Mike Sullivan. Ils dirigent notre attaque de plusieurs façons différentes. Quand ils connaissent un match comme ce soir, ça nous rend tellement difficiles à battre. Les trois ont été extraordinaires.

« J’ai trouvé que Sid était au sommet de son art dans sa façon de contrôler la rondelle en fond de territoire. Il n’y a personne de meilleur que lui dans la circulation et en espace restreint pour créer des occasions de marquer. [Rust et Rakell] ont appris à pratiquer ce style de jeu avec lui. Ils ont connu toute une soirée pour nous. »

Mine de rien, les Penguins viennent de signer six victoires à leurs huit plus récents affrontements et sont en train de faire oublier leur déroute du début de la saison. En date du 23 novembre, ils avaient un dossier de 7-12-4 et seulement deux points de plus que les Blackhawks de Chicago, qui étaient derniers au classement.

« Chaque année, tu dois te prouver avec ton équipe, et il y a plusieurs changements d’initiative, a noté Crosby. Les joueurs ici évoluent ensemble depuis longtemps, donc nous avons confiance les uns envers les autres. Mais comme équipe, tu dois quand même développer les habitudes qui viennent avec la victoire et la constance.

« Nous l’avons fait récemment, et c’est quelque chose que nous bâtissons au fur et à mesure. C’est quelque chose qui doit se poursuivre. C’est un processus, et ça ne se fait pas du jour au lendemain. Nous nous donnons une chance de gagner, et c’est bien plus agréable de jouer dans cette situation. »

Un énième exploit

On ne compte plus les exploits réalisés par Crosby depuis le début de sa carrière, et le vétéran de 37 ans en a ajouté un autre à sa liste jeudi.

Avec ses trois mentions d’aide, Crosby a pris le cinquième rang de l’histoire de la LNH au chapitre des mentions d’aide avec une seule organisation (1026), dépassant Gordie Howe. Seuls Raymond Bourque (1111), Wayne Gretzky (1086), Steve Yzerman (1063) et Mario Lemieux (1033) sont devant lui maintenant.

« C’est plaisant d’être en compagnie de ces joueurs, a réagi Crosby. Je ne porte pas beaucoup attention aux statistiques, mais c’est spécial d’entendre ces noms. Je veux que ça se poursuive. »

Crosby a également connu le 477e match de plus d’un point de sa carrière. Il a ainsi rejoint Yzerman au septième rang de l’histoire à ce chapitre.