Tkachuk-Briere-Selanne-Coyotes

La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Mighty Ducks

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Coyotes de Phoenix ou des anciens Jets de Winnipeg, avant leur déménagement en Arizona :

Daniel Brière (C)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction - N'étant pas moi-même un joueur au gabarit imposant à l'époque, je m'identifiais beaucoup aux joueurs de petite stature qui parvenaient à faire leur marque. C'est dans ce contexte que Daniel Brière devient mon joueur préféré au niveau junior, alors qu'il domine dans la LHJMQ entre 1994 et 1997. Malgré ça, plusieurs observateurs prédisent qu'il ne parviendra pas à percer dans la LNH, où les petits joueurs n'ont pas la cote à l'époque. J'ai donc été très heureux de voir Brière s'imposer comme un joueur de premier plan en inscrivant 32 buts en 2001-02 alors que la Ligue était encore dominée par des joueurs au gabarit imposant comme Jarome Iginla, Todd Bertuzzi et Brendan Shanahan. Ce fut un bonus de le voir le faire dans le magnifique uniforme Kachina des Coyotes!

Teemu Selanne (AD)

Nicolas Ducharme, journaliste - Oui, Teemu Selanne a connu une grande carrière avec les Ducks d'Anaheim, mais c'est avec les Jets de Winnipeg qu'il a été le plus spectaculaire. Son record de 76 buts à son année recrue tient toujours, et quel moment c'était de le voir établir ce record en échappée contre les Nordiques de Québec, avant de lancer son gant et transformer son bâton en carabine pour le fusiller. Selanne était tout simplement magnifique dans le chandail blanc des Jets, avec la foule qui ne portait que du blanc en séries éliminatoires. Dommage qu'il n'était plus avec l'équipe lorsqu'elle a déménagé en Arizona.

Nikolai Khabibulin (G)

Hugues Marcil, pupitreur -Quand j'ai commencé à m'intéresser au hockey, j'aimais bien les Coyotes de Phoenix en raison de leur superbe chandail Kachina, que les Coyotes portent encore parfois aujourd'hui et qui est, à mon humble avis, l'un des plus beaux à avoir été portés dans la LNH. Au sein de l'équipe, Khabibulin a tout de suite attiré mon attention pour deux raisons. D'abord, il a un nom qui sort de l'ordinaire, mais surtout, j'aimais sa consonance. En jouant au jeu vidéo NHL, j'adorais les moments où la voix du commentateur Jim Hughson prononçait son nom avec l'accent anglais. Comme quoi on ne s'intéresse pas toujours à un joueur pour des raisons rationnelles lorsqu'on est petit. Mais rassurez-vous, je sais que Khabibulin est le quatrième gardien le plus victorieux de l'histoire des Coyotes et qu'il était leur gardien lors de trois des quatre années consécutives où ils ont participé aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley entre 1996-97 et 1999-2000.

Antoine Vermette (C)

Guillaume Lepage, journaliste -La mémoire étant une faculté qui oublie, j'ai dû me replonger dans mes souvenirs (avec l'aide de certains moteurs de recherche) pour cerner précisément pourquoi Antoine Vermette est le joueur qui m'est immédiatement venu en tête dans l'uniforme des Coyotes. Une fois que le parcours éliminatoire des Coyotes en 2012 - ils se sont inclinés en Finale de l'Ouest contre les Kings - m'est revenu à l'esprit, j'ai vite compris. Acquis des Blue Jackets de Columbus à la date limite des transactions, il avait mené les Coyotes avec une récolte de 10 points (cinq buts) en 16 matchs au cours du tournoi printanier. Il est alors rapidement devenu l'un des favoris des amateurs de l'Arizona et demeure encore aujourd'hui très attaché à la formation.

DET@ARI: Vermette drops first puck for Coyotes

Keith Tkachuk (AG)

Philippe Landry, pupitreur - Dans mes lointains souvenirs des Coyotes de Phoenix, cette équipe qu'on ne voyait pas souvent ici à Montréal, il y a deux noms qui me viennent à l'esprit : Jeremy Roenick et Keith Tkachuk. Quand je regardais les bulletins de sport le matin avant de m'en aller à l'école, j'avais l'impression que Tkachuk remplissait le filet tous les soirs. J'étais obsédé par ce joueur qui avait un casque trop grand pour sa tête (à mon sens du moins). Pour moi, il était le visage de l'organisation à Phoenix, cet endroit où tous les gens portaient un chandail blanc dans les gradins pendant les séries - une autre chose qui a marqué l'imaginaire de mon esprit de ti-cul, soit dit en passant.

« Finnish Flash » (AD)

Robert Laflamme, journaliste principal - La première mouture des Jets de Winnipeg a marqué mon imaginaire. Dale Hawerchuk a été la première grande vedette de la concession, comme l'a été Peter Stastny à Québec. C'était tout un joueur. Je suivais sa carrière de près depuis qu'il évoluait pour les Royals de Cornwall, dans la LHJMQ. Son grand malheur a été de jouer dans l'ombre de Wayne Gretzky et de sa bande des Oilers d'Edmonton dans l'Ouest canadien dans les années 1980.

L'arrivée fracassante de Teemu Selanne à Winnipeg en 1992-93 a été un grand moment pour l'organisation. Le « Finnish Flash » avait le sens du spectacle. Comme Nicolas, j'ai été marqué par sa célébration le soir qu'il a amélioré le record de 53 buts de Mike Bossy pour un joueur recrue, au cours de la visite des Nordiques de Québec au Winnipeg Arena. J'étais présent sur la tribune de presse le 2 mars 1993 et, en m'étirant un peu, j'aurais peut-être pu attraper le gant que Selanne a lancé dans les airs! C'était un geste audacieux de sa part dans le temps. Certains vétérans collègues avaient été froissés, mais je n'ai pas souvenir qu'un joueur des Nordiques l'ait dénoncé, du moins publiquement. Moi en tout cas j'avais adoré. Après toutes ces années, ça demeure un de mes moments d'anthologie préférés vécus sur place.

Jeremy Roenick (C)

John Ciolfi, pupitreur - Quand je pense aux Coyotes, je reviens souvent à l'équipe de la fin des années 1990 (grâce en partie à ces chandails Kachina - je suis si heureux qu'ils les aient réintroduits…). À cette époque-là, les Coyotes de Phoenix étaient une très solide équipe, remplie de joueurs talentueux comme Rick Tocchet, Mike Gartner, Keith Tkachuk et Roenick. Même s'il a parfois dépassé les limites avec ses commentaires, Roenick a été un joueur captivant sur la glace et en dehors, un marqueur d'élite et, surtout, une légende à NHL 94.