« Déjà à quatre, cinq ans, il nous disait qu'il allait jouer dans la LNH, a rigolé sa mère Isabelle. On se disait : ''Oui, oui, c'est ça. Continue d'aller à l'école.'' On savait qu'il y avait très peu de chances. »
Il faut croire que le grand défenseur des Voltigeurs de Drummondville a déjoué les pronostics. D'ici la fin de la semaine, il n'aura pas tout à fait atteint le but qu'il s'est fixé quand il était petit - s'il l'a déjà été - mais il aura franchi une autre étape en enfilant le chandail d'une des 32 équipes de la LNH.
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Au terme de cette année d'admissibilité au repêchage, le patineur de 6 pieds 7 pouces et 197 livres est le défenseur québécois le mieux répertorié, lui qui apparaît au 20e rang sur la liste du Bureau central de dépistage de la LNH. Un accomplissement que ses parents peinent encore à réaliser.
« On dirait qu'on ne croit pas encore que c'est la prochaine étape, a raconté son père Patrick. L'an dernier à la même date, on n'aurait jamais pensé qu'il pourrait être repêché dans les trois premières rondes. Il a vraiment évolué avec les Voltigeurs, avec (l'entraîneur) Steve Hartley et (son adjoint) Mathieu Turcotte. »
Ce grand moment qu'ils vivront à quelques minutes de la maison sera aussi l'occasion de prendre un peu de recul et de réaliser tout le chemin parcouru depuis que le jeune homme est tombé en amour avec le hockey.
De se remémorer les dommages causés dans la maison par Maveric et son frère Matt, et des innombrables fins de semaine passées à l'aréna, hiver comme été. Il y a aussi eu ces nombreux séjours dans un trois et demi d'Hawkesbury, où ils allaient lui donner un coup de main en alternance quand il a décidé de quitter le nid familial pour vivre une immersion anglaise - et jouer au hockey, évidemment - à l'âge de 14 ans.
« C'était plus difficile, s'est remémoré Isabelle. Il était loin de la maison, et il apprivoisait une nouvelle langue. On a loué cet appartement dans un sous-sol de novembre à mai et on s'y rendait chacun notre tour. Ma mère nous a aussi aidés pendant cette période.
« Si c'était à recommencer, on le referait sans se poser de question. C'était une super belle expérience pour lui et il a acquis une belle indépendance. Ça l'a aidé à maturer, je l'aidais un peu à faire ses repas et il faisait son ménage. À 14 ans, c'est quand même tôt. »
Patrick ressauterait lui aussi à pieds joints dans l'aventure, même si ça venait avec de petits désavantages.
« Pour nous, ce ne sont pas des sacrifices parce que c'est sa passion, a-t-il lancé. Il a brisé la clôture en lançant des rondelles dans la cour. Son frère et lui ont même bâti une bande en bois pour limiter les dégâts. »