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Avec la saison 2019-20 de la LNH interrompue depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, LNH.com vous offre un retour dans le temps en revisitant six matchs ultimes de la Finale de la Coupe Stanley - de 1987 à 2006 - d'un point de vue actuel et plutôt léger.

Aujourd'hui, le match no 7 de la Finale de 2004 opposant les Flames de Calgary au Lightning de Tampa Bay.

Les Flames étaient à une victoire de réaliser tout un exploit en 2004, soit celui de triompher au terme du parcours éliminatoire le plus difficile de l'histoire.

RETOUR DANS LE TEMPS : 1987 | 1994 | 2001 | 2003

Pour atteindre la Finale, ils avaient dû éliminer les champions de la section nord-ouest, les Canucks de Vancouver, les champions de la section Centrale et du Trophée des Présidents, les Red Wings de Detroit, et les champions de la section Pacifique, les Sharks de San Jose.

Toutes ces équipes avaient amassé au moins 101 points en saison régulière. Il n'y avait plus que le Lightning de Tampa Bay, champion de l'Association de l'Est (106 points), qui se dressait entre eux et une première conquête de la Coupe Stanley depuis 1989.

Ils étaient passés bien près lors du sixième match, une défaite de 3-2 en deuxième prolongation à Calgary, et devaient alors battre la puissante machine du Lightning à Tampa.

Les Flames ont manqué de carburant dans le réservoir et la troupe de John Tortorella a mis la main sur la Coupe Stanley pour la première fois de son histoire grâce à un court gain de 2-1. Le sommaire du match est ici.

Voici trois éléments marquants de cette rencontre :

Andreychuk et les jeunes

Comme l'avait fait Raymond Bourque en 2001 avec l'Avalanche, Dave Andreychuk a finalement mis la main sur la Coupe Stanley après 22 saisons dans la LNH, à l'âge de 40 ans. Le capitaine du Lightning avait disputé 1758 matchs, séries incluses, avant de savourer cette victoire - comparativement aux 1826 de Bourque.

Utilisé durant 21:01 - Tortorella jouait pratiquement à deux trios et demi - le vétéran doit une fière chandelle à ses jeunes coéquipiers Vincent Lecavalier, Ruslan Fedotenko et Martin St-Louis pour leur prestation presque parfaite dans ce match ultime.

Visiblement loin d'être intimidés par l'importance du moment, les deux attaquants québécois et leur compagnon ukrainien, auteur des deux buts du Lightning, ont obtenu la majorité des chances de marquer du Lightning et ont malmené la défensive des Flames à presque chacune de leurs présences.

Blanchi lors de cinq des six premiers matchs de la série, Lecavalier a particulièrement été efficace dans toutes les facettes du jeu. La brillante pièce de jeu qu'il a effectuée avant de refiler le disque à Fedotenko sur le but qui a fait la différence était tout simplement sublime.

En avance 2-0, les chances que le Lightning échappe ce match étaient bien minces - selon les statistiques.

L'équipe qui avait inscrit le premier but avait remporté tous les matchs de cette série et la dernière défaite d'une équipe menant par deux buts en Finale remontait à 1971, quand les Blackhawks l'avaient emporté 3-2 contre le Tricolore. Les Flames n'ont pas déjoué les pronostics.

Les menottes pour Iginla

Jarome Iginla s'est présenté en Finale avec une récolte de 10 buts et sept aides en 19 matchs éliminatoires. Il avait transporté les Flames du début à la fin de la saison grâce à ses 73 points, dont 41 buts, en 81 rencontres et avait poursuivi sur sa lancée en séries.

Craig Conroy, le deuxième pointeur de l'équipe, n'avait amassé que 47 points en saison. C'est dire à quel point Iginla était le moteur offensif de la formation de Darryl Sutter. Il n'était donc pas difficile pour Tortorella et ses troupiers de trouver comment museler leurs adversaires.

Pourtant, ils avaient été incapables de contenir Iginla lors des cinq premiers matchs de la série. Le capitaine avait inscrit trois buts et deux aides pour aider les siens à prendre les devants 3-2 dans la série. Le déclic s'est produit lors de la deuxième période du match no 6. C'est à ce moment qu'il a dirigé son dernier tir sur la cage de Nikolai Khabibulin.

Il a été menotté lors des périodes subséquentes et a été blanchi lors des deux derniers matchs, malgré un temps de glace de 23:39 lors du match ultime. Il était clairement la cible des cinq joueurs du Lightning, qui risquaient souvent de laisser ses coéquipiers à découvert juste pour l'empêcher de se rendre au filet. Un pari risqué, qui a rapporté.

Richards, le plus utile

Ça ne s'est pas produit lors de ce match, mais le Lightning aurait bien pu attendre que Brad Richards touche la cible pour amorcer les célébrations. Quand le jeune attaquant de 23 ans faisait mouche, cette année-là, la formation floridienne affichait un rendement de 31-0-2, dont un dossier de 9-0 en séries.

De ses 12 buts en 23 matchs éliminatoires, sept ont été des buts gagnants. Il a alors brisé le record détenu conjointement par son idole Joe Sakic (1996) et Joe Nieuwendyk (1999) - c'est d'ailleurs une marque qui tient encore aujourd'hui.

Richards a conclu le printemps 2004 avec 26 points, le plus haut total au cours de ces séries, et a récolté une aide sur trois autres buts gagnants. Si on fait un calcul rapide, il a donc participé à 10 des 16 buts gagnants du Lightning… Pas mal du tout.

Au cours de ce match, il a amassé une aide sur le premier but de Fedotenko en avantage numérique et a pu savourer cette conquête devant 29 membres de sa famille et de ses amis, qui avaient fait le voyage de l'Île-du-Prince-Édouard à Tampa.

En bref

  • Le premier tir du match a été enregistré après huit minutes de jeu, et les deux équipes ont totalisé seulement 32 lancers - le Lightning ayant l'avantage avec 17.
  • Le gardien des Flames Miikka Kiprusoff a été étincelant tout au long de la rencontre, comme il l'a été au cours de ces séries. Il a conclu le tournoi printanier avec une moyenne de buts alloués de 1,85 et un taux d'efficacité de ,928.
  • Khabibulin (1,71 - ,933) n'était quand même pas en reste. Admirez le travail…
  • Vincent Lecavalier ne manquait assurément pas d'audace. Le Lightning ne menait que par un but en troisième quand il s'est échappé et qu'il a essayé la feinte popularisée par Peter Forsberg!