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Jakob Pelletier n'avait qu'un seul but en tête en débarquant au camp d'entraînement des Flames de Calgary, et c'était de gagner son poste avec l'équipe à sa première saison chez les professionnels. Mais parfois, les choses ne se déroulent pas exactement comme prévu.

Les objectifs de l'attaquant québécois étaient pour le moins ambitieux, et l'état-major de la formation albertaine a jugé qu'il était mieux pour lui et pour son développement qu'il amorce la campagne avec le Heat de Stockton, dans la Ligue américaine de hockey (LAH).
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« Je pense que mon camp ne s'est pas mal passé, mais ça n'a pas été super non plus, a-t-il analysé sans détour. Je ne peux pas dire que j'en suis satisfait à cent pour cent. Je ne crois pas avoir suffisamment démontré mon style de jeu. Je n'ai pas été assez solide ou efficace pour me donner une vraie chance.
« Tout ça est fait et je ne peux rien y changer. Je me concentre maintenant sur la tâche que j'ai à faire à Stockton, et je vais tout faire pour remonter (avec les Flames). »
Reste que c'est loin d'être inhabituel de voir un joueur recrue faire ses premiers pas dans la LAH à 20 ans, puis d'éventuellement faire le saut avec le grand club une fois qu'il s'est familiarisé avec les rudiments du hockey professionnel. Le jeune homme n'a toutefois jamais été du genre à tenter de trouver des excuses.
Pelletier avait le sentiment qu'il était capable de forcer la main de ses nouveaux patrons, mais il n'y est pas parvenu. Au bout du fil, il est désormais bien prêt à enfiler ses bottes de travail pour corriger les lacunes que l'organisation a identifiées dans son jeu.
L'ancien des Wildcats de Moncton et des Foreurs de Val-d'Or a déjà fait une bonne première impression, cette fin de semaine, en inscrivant son premier but de la saison dans un gain de 3-2 des siens contre Tucson, samedi.

« C'est certain que j'ai moins de temps et d'espace pour faire mes jeux », a indiqué le choix de premier tour des Flames en 2019. « Après deux matchs, je commence déjà à me sentir à l'aise. Le fait de m'entraîner avec des vétérans tous les jours me permet de monter mon jeu d'un cran.
« C'est en prenant de l'expérience au niveau inférieur que je vais m'améliorer. Une fois que je vais m'être habitué au rythme et au jeu physique, c'est là que je vais me donner une vraie chance. »
Retrouvailles
En mettant les pieds dans le nord de la Californie, le natif de Neufchâtel a renoué avec Mitch Love, un entraîneur qu'il a côtoyé au Mondial junior et à la Coupe Hlinka-Gretzky. Le pilote vient lui aussi de graduer chez les professionnels et sera de nouveau un allié de Pelletier sur sa route vers la LNH.
« Je n'ai jamais vraiment travaillé avec lui directement puisqu'il était adjoint avec Équipe Canada, mais on a une très bonne relation et une confiance mutuelle, a expliqué le Québécois. Il veut bien me préparer et me permettre de franchir les étapes jusqu'au prochain niveau. »
Il faudra maintenant voir s'il recevra le coup de fil tant désiré en cours de saison. Les choses peuvent rapidement changer, mais les vétérans sont nombreux sur le flanc gauche - la position naturelle de Pelletier - à Calgary. C'est un peu pour cette raison qu'il préfère ne pas regarder trop loin.
« Si je travaille fort chaque jour, c'est là que je vais gagner le respect des vétérans, et c'est mon objectif pour les prochaines semaines, les prochains mois, a-t-il conclu. Je ne me fais pas d'attentes (quant à un rappel). Je veux l'obtenir, mais je n'ai aucun contrôle là-dessus.
« Pour l'instant, je suis à Stockton, et tout ce que je veux, c'est gagner et me défoncer. »