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SUNRISE, Floride – Dans un coin du vestiaire des Panthers de la Floride est accroché un tableau sur lequel sont disposées les rondelles des 15 victoires de l’équipe, ce printemps. Ça fait maintenant deux matchs que l’emplacement destiné à accueillir la 16e reste vide.

Et ce qui devait être un sympathique exercice visant à garder les yeux sur l’objectif ultime devient lentement une preuve de l’incapacité de la formation floridienne à fermer les livres, une fois pour toutes. Elle a bousillé une deuxième chance de remporter la Coupe Stanley en s’inclinant 5-3 face aux Oilers d’Edmonton, mardi.

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Leur avance dans la série a fondu comme le ferait la neige d’Edmonton sous le soleil de la Floride : elle n’est désormais plus que de 3-2. La dernière et ultime victoire continue de leur échapper.

« On doit seulement gagner un match, a lancé un Evan Rodrigues bien peu loquace dans le vestiaire des locaux. C’est aussi simple que ça. On doit aller là-bas et gagner un match. C’est notre mentalité et c’est ce que nous allons faire. »

C’est manifestement plus facile à dire qu’à faire. Matthew Tkachuk avait dit essentiellement la même chose lors de sa conférence de presse en matinée. Les joueurs des Panthers ont beau dire que la frustration et le doute ne gagnent pas leur vestiaire, ce qu’on observe est plutôt différent.

Les points de presse des quatre joueurs rendus disponibles après la rencontre ont été coupés court au bout de quelques minutes. Le directeur général Bill Zito a été filmé en train de lancer sa bouteille d’eau au terme du match, et un membre de la direction a évacué sa frustration sur une poubelle adjacente au vestiaire devant les journalistes.

« On n’est pas frustrés, a assuré Rodrigues. Nous allons tourner la page, apprendre de ce match et nous préparer pour le prochain. »

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Le prochain sera justement tout un défi. Le fait d’aller gagner un match devant la foule assourdissante d’Edmonton – après deux victoires consécutives des Oilers – sera bien difficile. Les Panthers viennent de se compliquer grandement la tâche en laissant l’adversaire revenir dans la série.

Alors on trouve du réconfort dans quelques clichés.

« Notre situation n’a pas changé dans les deux derniers matchs, à part le fait que nous avons appris des choses, a amorcé l’entraîneur Paul Maurice. On n’avait peut-être pas besoin d’apprendre autant, mais on continue d’apprendre. Rien n’a changé pour nous. Pas une chose.

« C’est difficile. Mais je n’ai pas l’impression que mon équipe est dégonflée. Au début de chaque série, nous parlons d’où nous voulons amener notre jeu pour un éventuel match ultime. On n’a pas obtenu le résultat que nous voulions. Nous n’avons pas été bons au match no 4, mais nous l’avons été ce soir. On s’améliore. »

Tkachuk la voulait

Il est vrai que les Panthers ont été meilleurs que dans la défaite de 8-1 subie, il y a quelques jours. Il aurait été difficile de faire pire. Menés par un Tkachuk avec le couteau entre les dents, ils sont venus de l’arrière après avoir accusé des retards de 3-0 et de 4-1.

Ils n’ont donné que quatre tirs aux Oilers en troisième période alors qu’ils sont parvenus à réduire l’écart à un petit but. Il n’en manquait qu’un, et Stuart Skinner a dit non.

« Ce n’est pas juste moi, c’est tout le monde, a fait valoir Tkachuk, auteur d’un but et une aide. Tout le monde voulait cette victoire. On a eu une bonne poussée à forces égales en deuxième moitié de match, mais nous avons donné quatre buts dans les deux premières périodes. C’est difficile de gagner de cette façon. »

Les Panthers devront espérer une meilleure sortie dans deux jours, après une autre traversée de l’Amérique du Nord. Ils auront amplement le temps de se remettre dans le bon état d’esprit avant la prochaine mise au jeu.

« Je n’ai pas besoin de gonfler les pneus ou de flatter l’ego de mes joueurs, a conclu Maurice. Je ne crois pas qu’on ait besoin de ça. Tout le monde ressent la même chose en ce moment. Je ne me sens pas dégonflé. L’équipe non plus. Elle est juste un peu grogonne. »

C’est un peu la même chose pour les journalistes qui devront se taper le déplacement entre les deux villes dans des vols commerciaux pour la deuxième fois en quatre jours. Mais ça, c’est une autre histoire.