Celebrini Sharks up close faceoff

VANCOUVER – Macklin Celebrini a déjà mis en banque de nombreuses premières expériences mémorables dans la LNH, mais jouer son premier match dans son patelin va certainement avoir une place de choix dans la boîte à souvenirs.

L’attaquant de 18 ans a été sélectionné au premier rang du repêchage 2024 par les Sharks de San Jose en juin. Il a marqué son premier but et récolté sa première passe à son premier match en carrière le 10 octobre. Lundi, Celebrini disputera son premier match contre les Canucks de Vancouver, l’équipe de son enfance qu’il encourageait jusqu’à la saison dernière, dans un amphithéâtre où il avait l’habitude de patiner quand il était jeune parce que son père, le Dr Rick Celebrini, travaillait pour les Canucks.

« En patinant ici quand j’étais jeune, je tentais de me mettre dans la peau d’un joueur de la LNH et de prétendre être lui. Aujourd’hui, je m’entraîne ici et je me prépare pour le match », a dit Celebrini après l’entraînement des Sharks au Rogers Arena, dimanche. « Ça me paraît irréel. »

Celebrini n’a pas seulement grandi près de North Vancouver, mais comme son père a travaillé pour les Canucks, l’équipe locale et cet aréna sont chers à ses yeux. Il était ici, en mai, en tant que partisan en compagnie de son frère Aiden, pour regarder les Canucks affronter les Oilers d’Edmonton dans le match no 7 de la série de deuxième ronde des séries éliminatoires.

Tous ces éléments combinés font de son premier match à Vancouver une occasion spéciale, et il y aura 50 à 60 amis et membres de sa famille qui seront présents au Rogers Arena lundi (21 h HE; Prime, NBCSCA).

C’est un moment que Celebrini s’est imaginé plusieurs fois quand il était petit.

« Chaque fois que j’étais ici, je voulais patiner et sauter sur cette patinoire, simplement parce que la LNH a toujours été mon rêve, a raconté Celebrini. C’était cool de faire ça en tant qu’enfant. [Lundi], ce sera également plutôt cool. »

Le père de Celebrini a travaillé pour les Canucks de 2014 à 2018 avant de quitter pour devenir le directeur de la médecine du sport et de la performance des Warriors de Golden State, dans la NBA. Il a obtenu une permission spéciale afin de délaisser le travail quelques jours pour se rendre à Vancouver avec sa famille et voir jouer Macklin contre les Canucks pour la première fois.

« Ce sera toujours la maison ici, a dit Rick Celebrini. J’ai passé presque 50 ans à Vancouver et les enfants sont tous nés ici. Ils se sont développés en tant qu’athlètes et en tant que personnes, à un âge où les influences sont grandes, pendant les quatre ans que j’ai passés avec les Canucks. Alors, voir Macklin s’entraîner ici aujourd’hui et savoir qu’il va jouer contre eux [lundi], ça boucle la boucle. C’est un de ces moments dans une vie où tu prends du recul pour apprécier tout ce qui s’est passé. »

Être de retour au Rogers Arena a également rappelé de nombreux souvenirs à Macklin.

« Nous nous rendions dans la salle réservée aux familles entre les périodes ou après les matchs, puis nous tentions d’étirer la tête pour voir si nous serions en mesure d’apercevoir un joueur ou deux, a-t-il raconté. Je me souviens d’avoir vu [Sidney Crosby] une fois dans le couloir, mon frère et moi n’en revenions pas. Nous avions aussi vu [Daniel et Henrik Sedin] passés tout près de nous. Ce sont des souvenirs que tu n’oublies pas. »

Aujourd’hui, Celebrini se voit attribuer des comparaisons avec Crosby de la part de son entraîneur à San Jose, Ryan Warsofsky.

« Je ne dis pas qu’il va être un Sidney Crosby, mais il y a des similarités dans leur jeu, a dit Warsofsky. Sidney est un excellent centre sur 200 pieds, il ne triche jamais de l’autre côté de la glace. Il est un gagnant. 'Mac' possède plusieurs de ces qualités. […] Les habiletés sont comparables. Mac est probablement même encore plus dynamique dans un sens, et ce n’est rien pour diminuer Crosby. Mais le plus important, c’est que je vois vraiment l’attitude d’un gagnant avec Macklin. »

Les débuts de Celebrini dans la LNH ne se sont pas passés exactement comme souhaité. Malgré ses deux points à son premier match le 10 octobre, il s’est blessé à une hanche et a dû rater les 12 rencontres suivantes. Mais depuis, il répond aux attentes venant avec le fait d’être le tout premier joueur sélectionné dans un repêchage, ayant amassé 21 points (10 buts, 11 passes) lors des 23 matchs subséquents. Son rendement a aidé San Jose (11-19-6) à revenir sur les rails après que l'équipe eut entamé la saison avec 10 défaites consécutives (0-8-2).

« Ce qu’il fait cette année est incroyable, a soutenu l’attaquant des Sharks Tyler Toffoli. Non seulement il est sensationnel sur la glace, mais il tente de s’améliorer chaque jour également. […] Il est un joueur vraiment spécial et je pense qu’il est très fébrile d’être de retour chez lui et qu'il est prêt à jouer. »

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Le retour à la maison est également une chance pour Celebrini d’affronter quelques-uns des joueurs qu’il a admirés en tant que partisan, nommément Quinn Hughes, le plus récent gagnant du trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la LNH.

« Ils ont quelques joueurs assez spéciaux. Je suis excité de jouer contre Quinn. C’est un joueur que je regarde attentivement depuis un certain temps, avait dit Celebrini, la semaine dernière. Il est un des meilleurs défenseurs, si ce n’est pas le meilleur défenseur de la Ligue. »

Même s’il évolue pour les Sharks, Celebrini a encore des liens avec les Canucks; son frère Aiden, un défenseur qui joue avec l’Université de Boston dans la NCAA, a été sélectionné par Vancouver en sixième ronde (171e) au repêchage de 2023.

Macklin revient à Vancouver pendant les périodes estivales et il s’entraîne même avec Connor Bedard, le premier choix du repêchage 2023 qui est également originaire de North Vancouver. Mais durant la saison, il est maintenant l’ennemi à Vancouver, ce qui lui a laissé un goût doux-amer à son précédent passage au Rogers Arena, quand il a entendu un chant de la foule en faveur des Canucks en sachant que ce serait la dernière fois.

« Oh, oui, a dit Celebrini dimanche. Ce sont les Sharks, maintenant. »

Aiden peut encore porter un chandail des Canucks, mais Macklin ne veut pas le voir lundi.

« Il devrait garder quelque chose de neutre, a souligné Celebrini. Il ne peut pas non plus porter un chandail des Canucks. »