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EDMONTON – La sensation du vent dans la face est ce qui a le plus frappé Jonathan Huberdeau au cours de la séance d’entraînement des Flames de Calgary en plein air, samedi. Ça lui a évoqué ses premiers coups de patin sur la patinoire extérieure de Prévost, dans les Laurentides, au Québec.

« Ça rappelle des souvenirs d’enfance, quand tu joues dehors jusqu’à en avoir les joues gelées, a souligné Huberdeau. C’est ce qui est le fun dans tous ces matchs. Ça nous fait réaliser que si nous sommes rendus là où nous sommes, c’est en partie parce que nous allions à la patinoire quand on était petit. »

À la veille de prendre part à la Classique héritage avec les Flames de Calgary, un premier match extérieur pour lui dans la LNH, Huberdeau a pu se remémorer de beaux souvenirs en patinant avec une dizaine de membres de sa famille – dont ses parents et son frère et son neveu – au Stade du Commonwealth.

« On ne sait pas à quoi s’attendre jusqu’à ce qu’on expérimente, a-t-il mentionné. La patinoire est super belle. Ç’a vraiment été une belle expérience de vivre ça en famille.

« Pendant l’entraînement, je n’ai pas trouvé ça déstabilisant du point de vue des repères », avait-il précédemment commenté. « Une patinoire, ça reste une patinoire. La seule chose, comme je l’ai dit, a été le froid et le vent dans la face. »

Huberdeau et les Flames souhaiteront avoir le vent dans le dos plutôt que de face, dimanche, à l’occasion du duel contre les Oilers d’Edmonton. Les Flames (2-5-1) et les Oilers (1-5-1) en arrachent en ce début de saison, et chacune des équipes table sur une solide performance devant une salle comble de 60 000 spectateurs afin de secouer leur torpeur.

« C’est sûr que ça ne marchera pas pour une des deux équipes », a lancé Huberdeau en riant. « On espère que ce ne sera pas nous. »

La tuque à Théo

La confrontation marque le 20e anniversaire de la toute première Classique héritage, que les Canadiens de Montréal avaient remportée 4-3 face aux Oilers, le 22 novembre 2003, justement au Stade du Commonwealth. Il s’agira de la première « bataille de l’Alberta » à se dérouler en plein air.

Huberdeau, qui était âgé de 10 ans à l’époque, a dit avoir de vagues souvenirs de la première mouture de l’événement.

« C’est l’année de la tuque à Théo », a-t-il relevé, en évoquant la mode que le gardien du CH José Théodore avait créée en ornant son masque d’une tuque aux couleurs de l’équipe.

Jose-Theodore

« Nous, on pense qu’il fait froid, mais je me souviens qu’il faisait très froid en 2003. Les joueurs faisaient de la vapeur d’eau par la bouche. »

Les joueurs ne devraient pas avoir à porter de tuques 20 ans plus tard, même si l’hiver s’est pointé le nez à Edmonton. La rencontre devrait se dérouler dans des conditions météo idéales, avoisinant le point de congélation. 

En quête d’identité

Pour revenir au début de saison des Flames, Huberdeau a dit qu’on tente encore de se forger une identité d’équipe sous la férule du successeur de Brian Sutter à la barre de l’équipe, Ryan Huska.

« Ryan est un bon entraîneur, qui veut que ses joueurs redoublent d’ardeur, a-t-il indiqué. Il veut nous placer en position de réussite. »

Sur le plan personnel, Huberdeau a admis sans ambages qu’il ne connaît pas le départ le plus productif, avec quatre points (2-2) en huit rencontres.

« C’est tout de même mieux que la saison dernière », a-t-il opiné.

Dimanche, il formera un trio avec Nazem Kadri et la recrue Matt Coronato.

« Les trios ont passablement changé jusqu’à maintenant. L’entraîneur nous a dit qu’il garderait les trios intacts pour nous permettre de créer une cohésion. C’est plus difficile à faire quand les trios changent tout le temps », a-t-il conclu.