« Mon père (Éric) est entraîneur avec le Moose du Manitoba de la LAH et il a toujours essayé de m’apprendre à jouer de la bonne façon », a raconté Dubois avant d’enchainer sur ce qui a fait le succès de son trio cette saison.
« Je pense qu’on est tous sur la même page. C’est une mission qui est très le ‘fun’ pour nous. C'est difficile, mais à la fin du match, même si on n’a aucun point, mais que l'équipe a gagné, tu sens que tu as vraiment aidé l'équipe. C'est vraiment ça le plus important. »
Vous comprendrez que le sourire est difficile à décrocher du visage de l’attaquant de 26 ans en ce moment, puisque tout semble cliquer à Washington. Les Capitals trônent au sommet du classement général, une saison après avoir été la dernière équipe à se qualifier pour les séries éliminatoires dans l’Association de l’Est.
Durant la saison morte, l’état-major des Capitals a fait l’acquisition de plusieurs éléments qui avaient déçu lors de la saison précédente, dont le défenseur Jakob Chychrun, ou encore de joueurs qui avaient été ennuyés par des blessures, comme le gardien Logan Thompson. Les deux ont rapidement rebondi dans la capitale américaine.
« Au début de la saison, personne ne nous voyait ici, personne ne nous voyait dans le haut du classement, et il y avait même des personnes qui croyaient que nous n’allions pas faire les séries, a souligné Dubois. La réalité, c’est que nous, dans le vestiaire, on a toujours cru qu’on avait un groupe spécial, un groupe de très bons joueurs. […] L’équipe a fait les séries l’an passé et elle avait vraiment vécu de l’adversité. Avec les nouveaux joueurs qui sont arrivés, on s’est dit qu’on avait quelque chose de spécial. »
La folie Ovechkin
La transaction qui l’a envoyé à Washington aura non seulement permis à Dubois de rebondir, mais aussi de se retrouver au beau milieu de la frénésie de la chasse au record de buts de la LNH d’Alex Ovechkin.
Le capitaine des Capitals n’est qu’à six filets de battre la marque de 894 établie par Wayne Gretzky. Même dans les arénas adverses, les partisans se lèvent pour applaudir « Ovi » lorsqu’il fait scintiller la lumière rouge. Est-ce qu’il y a une pression supplémentaire pour les joueurs de refiler la rondelle à Ovechkin au bon endroit afin de lui permettre de s’approcher du record le plus rapidement possible?
« Peut-être qu’il y a un peu de pression, mais c’est tellement un marqueur naturel que tu n’as qu’à lui donner la rondelle dans un espace où il peut prendre un tir, et ça va rentrer, a noté Dubois. C’est tellement naturel pour lui que ça nous enlève de la pression. Tout le monde veut le voir battre le record.
« C’est spécial de pouvoir jouer avec une légende comme Ovechkin, mais aussi de pouvoir vivre une saison aussi spéciale avec la course au record. C’est quelqu’un qui est très souriant, toujours de bonne humeur, et dès qu’il arrive dans une salle, tout le monde le sait qu’il est là. »
Dubois s’est fait complice de trois des 36 buts d’Ovechkin cette saison. Les deux évoluent ensemble sur la première vague du jeu de puissance, et si le hasard fait bien les choses, Dubois pourrait être celui qui remet le disque au capitaine dans son bureau, le cercle gauche, pour inscrire son 895e but.
Et ce filet historique, est-ce qu’il sera marqué cette saison?
« Avec Ovi, tu ne sais jamais, mais je pense que oui, a affirmé Dubois. Il a une moyenne de 45 buts sur 20 saisons. C’est assez incroyable. C’est vraiment le ‘fun’ à voir.
« Quand je vais prendre ma retraite, je vais regarder en arrière et je vais pouvoir me dire que c’était vraiment ‘cool’ d’avoir fait partie de cette saison. »