Une démonstration des champions sur l'art d'exceller sous forte pression
Le Lightning devra tout recommencer à la maison, dans deux jours
C'était tout de même la première fois depuis le début de leur règne que les doubles champions en titre de la Coupe Stanley faisaient face à un recul de 3-1 dans une série. La démonstration qu'ils ont offerte dans un environnement hostile, avec le dos et les épaules adossés au mur contre l'Avalanche du Colorado, a été ahurissante.
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« Vous venez d'assister à la définition de ce que c'est, être à son mieux quand la pression est à son maximum », a affirmé l'entraîneur du Lightning Jon Cooper, à l'issue de la victoire à l'arraché de ses troupiers.
« Je n'ai pas de mots pour décrire la performance des gars, a-t-il continué. Nous étions en retard dans la série, la Coupe était dans l'amphithéâtre et c'était un formidable environnement pour l'équipe receveuse. Comment composer avec tout ça? En faisant tout ce que les gars viennent de faire.
« Vous prenez l'avance, vous défendez, vous écoulez le temps en infériorité numérique, vous marquez un but en supériorité numérique. Et quand vous avez besoin d'un gros but vers la fin, vous allez le chercher. »
Le Lightning a pris les devants 1-0 et 2-1, avant de voir l'Avalanche créer l'égalité chaque fois, il a tenu le coup en infériorité, il a marqué en supériorité et Ondrej Palat a obtenu le gros but vers la fin.
Parallèlement à ça, le gardien Andrei Vasilevskiy a connu une autre excellente soirée devant le filet. Mine de rien, il a bloqué 35 lancers.
« 'Vasi' est probablement notre meilleur joueur, a avancé l'attaquant Pat Maroon. Il est celui qui a joué le plus de hockey au cours des trois dernières saisons. Le gars est impressionnant, en saison régulière et en séries. Il joue toutes les minutes d'un match. »
Avec un gardien de grand calibre, le Lightning peut s'offrir le luxe de rester imperturbable, peu importe la situation.
« Avec le score 2-2, nous n'étions pas stressés du tout sur le banc, a mentionné le héros de la soirée, Palat. Nous nous disions simplement qu'il fallait continuer d'aller de l'avant en exerçant de la pression et c'est ce que nous avons fait.
« Nous avions une bonne présence en territoire adverse. En voyant 'Hedy' (Victor Hedman) récupérer la rondelle au bas de la zone, j'ai essayé de m'offrir en cible. La rondelle m'est parvenue et je me suis élancé de toutes mes forces. J'ai été chanceux, elle est rentrée dans le but. »
Possédant une personnalité introvertie, Palat est moins à l'aise sous les projecteurs que sous les feux de la rampe. Il s'attire les éloges de ses coéquipiers à chaque fois qu'il signe un coup d'éclat.
« Il a encore sévi, a lancé Maroon avec le sourire. Il est à son mieux dans les grands moments. Je le connaissais peu à mon arrivée avec l'équipe. Je ne l'avais affronté qu'à quelques reprises dans les ligues mineures. Le gars est un gros travaillant. Il joue de la bonne façon. Il donne et encaisse des mises en échec, en plus de trouver des façons de marquer. Il possède une valeur inestimable pour nous. »
Clin d'œil du destin
Le Lightning a pu souffler quelque peu vers la fin de la rencontre parce que l'Avalanche a écopé d'une pénalité pour avoir eu trop de joueurs sur la glace.
Ça ne pouvait qu'être un clin d'œil du destin, au match suivant la controverse qu'a attisée Cooper en soutenant que l'Avalanche avait marqué en prolongation avec un joueur en trop sur la patinoire.
« Ça n'aurait pas dû faire tout un plat, a commencé par dire Cooper. Ce soir, la pénalité de l'Avalanche nous a permis de défendre moins longtemps avec le gardien retiré de l'autre côté, juste les quelque 40 dernières secondes du match. »
Message entendu
Le message que Cooper a livré aux joueurs avant la rencontre sans lendemain avait été de ne rien laisser sur la patinoire du Ball Arena.
« Il nous a dit que s'il fallait que ce soit notre dernier match de la saison, de nous assurer de pouvoir dire après que nous avions tout donné », a relaté Maroon, qui a pris la directive de son 'coach' au pied de la lettre.
Il reste que le Lightning n'est qu'au tiers sorti du bois. Tout est à recommencer dans deux jours, dimanche, mais au moins on sera de retour à domicile.
« Ce n'est pas parce que nous retournons à la maison que ce sera plus facile, a averti Maroon. Ce n'est pas une affaire de confiance, mais d'habitudes de travail. Il faut continuer de redoubler d'ardeur.
« C'est un immense défi auquel nous faisons face, mais un défi tout autant stimulant. C'est la façon avec laquelle nous le prendrons de front. Il fallait commencer par une victoire, c'est fait. Il faut maintenant enchaîner. »
Pour Cooper, ça allait de soi que la finale se prolonge.
« Est-ce que cette série devait se rendre jusqu'à six ou sept matchs? Et comment donc! Elle met en présence deux sacrées bonnes équipes. J'ai hâte de tous vous revoir à Tampa dans deux jours », a conclu l'entraîneur, avec un sourire en coin.