Repêché en quatrième ronde par les Screaming Eagles en 2016, le gardien s'est vite retrouvé au cœur d'un ménage à trois avec Kevin Mandolese (OTT) et Kyle Jessiman et n'a disputé que trois rencontres dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec à son année de 16 ans.
Il est retourné dans le midget et a mené les West Islanders du Cap-Breton à la conquête de la Coupe Telus. C'est là que la direction de l'Océanic de Rimouski l'a remarqué. Il aurait été difficile de faire autrement : en sept rencontres, Ellis avait maintenu une moyenne de buts alloués de 2,26 et un taux d'efficacité de ,929.
Le 3 juin 2017, il prenait la direction de Rimouski en retour d'un choix de premier tour.
« Au début, c'était quand même un choc pour moi », s'est souvenu le jeune homme originaire de Whycocomagh, en Nouvelle-Écosse. « J'étais très heureux d'avoir été repêché par l'équipe que j'avais regardée toute mon enfance.
« Quand l'échange est survenu, j'étais excité d'avoir un nouveau départ. Quand je regarde derrière, je me dis que c'est la meilleure chose qui aurait pu m'arriver. »
Sans aucun doute. Ellis a décroché le poste de no 1 à son premier camp d'entraînement dans le bas du fleuve et a éventuellement mis la main sur le titre de recrue défensive de l'année.
Il a réécrit au passage le livre des records de l'Océanic et de la LHJMQ pour un gardien recrue en signant 33 victoires, dont six par jeu blanc, et en maintenant une moyenne de buts alloués de 2,35 et un taux d'efficacité de ,913.
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« Dès le départ, il nous a montré ses qualités de battant », a vanté l'entraîneur et directeur général de l'Océanic, Serge Beausoleil. « Il a un niveau de compétition très élevé. On demande souvent que notre gardien nous donne une chance de gagner, mais il va souvent au-delà de ça. »
C'est ce qu'il a fait l'an dernier alors que l'Océanic a surpris tous les observateurs en terminant au troisième rang du classement général de la LHJMQ en partie grâce au brio du jeune portier.
Il a du même coup fait augmenter sa valeur en vue du repêchage de la LNH pour lequel il est désormais considéré comme un potentiel choix de deuxième ou de troisième ronde par le Bureau central de dépistage de la LNH.
« J'ai pris beaucoup d'expérience en travaillant avec mon entraîneur des gardiens Michaël Rioux et en faisant face à différents obstacles au cours de la saison, a fait valoir Ellis. Ça m'a aidé à prendre confiance en vue de cette saison. »
Tout à recommencer
À l'instar de l'Océanic, la campagne phénoménale qu'il a connue l'an dernier a évidemment eu pour effet d'élever les attentes à un autre niveau cette saison. Avec la pression qui vient habituellement avec l'année d'admissibilité au repêchage, le cocktail pourrait être explosif.
« Les attentes sont toujours hautes pour un gardien numéro un, a rappelé Beausoleil. Je m'attendais à ce qu'il y ait un peu de sable dans l'engrenage parce qu'il se met beaucoup de pression sur les épaules. Des fois, l'accent ne sera pas à la bonne place, mais il retombe toujours très rapidement sur ses pattes. »
Toute l'attention qu'il reçoit ne semble pas trop l'affecter. En 21 rencontres cette saison, Ellis a signé 12 victoires et maintient une moyenne de 2,44 et un taux d'efficacité de ,913 en plus d'avoir enregistré deux blanchissages.
« Je crois que je commence à trouver mes repères, a-t-il assuré. J'ai beaucoup travaillé sur les petits détails qui m'aident à paraître confiant sur la patinoire. En ce moment, ça va bien, mais je veux encore atteindre un autre niveau et c'est ce que je vise. »