Valeri Nichushkin, comme un train

DENVER - Dans une équipe remplie d'attaquants vedettes comme celle de l'Avalanche du Colorado, Valeri Nichushkin a trouvé un moyen simple et efficace d'attirer l'attention.

L'attaquant russe est tout simplement le meilleur joueur sur la glace.
« Il est comme un train pour nous, a commenté le défenseur Cale Makar. Il travaille tellement fort et il est fort utile pour nous dans chaque zone, que ce soit en prenant de la vitesse en zone neutre ou en nous aidant en relance. On voit tout son talent offensif récemment.
« Val a toutes les qualités. Il est très motivé et c'est plaisant de voir des gars comme lui être récompensés. »
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Dans la dégelée de 7-0 que l'Avalanche a offerte au Lightning de Tampa Bay pour prendre une avance de 2-0 dans la série, samedi, Nichushkin a inscrit deux des quatre premiers buts des siens en plus de manquer au moins deux chances en or de compléter son tour du chapeau. Si ce n'est pas trois.
L'imposant patineur de 6 pieds 4 pouces et 210 livres totalise trois buts et une aide en deux rencontres face aux doubles champions en titre et il a décoché pas moins de 11 tirs sur le filet d'Andrei Vasilevskiy.
Comme s'il n'en avait pas déjà plein les bras avec les gros canons de la trempe des Nathan MacKinnon, Gabriel Landeskog et Mikko Rantanen, le Lightning devra absolument porter une attention particulière à Nichushkin alors qu'il tentera de donner signe de vie dans cette finale, lundi à Tampa (20h HE; TVAS, CBC, SN).
« Je pense qu'il est bâti sur mesure pour ce moment de l'année, a résumé l'entraîneur Jared Bednar. C'est comme ça que je vois ça. Il ne fait rien de différent que ce qu'il fait pour nous depuis au moins deux saisons. Il est grand, gros, fort, rapide, tenace, affamé et implacable avec la rondelle.
« Il saisit les occasions qu'il obtient. Il peut jouer avec nos meilleurs joueurs, et on peut l'utiliser sur les trios de profondeur. Il est utile en avantage numérique et en infériorité. Je ne sais pas trop quoi dire de plus sur le gars! »
S'il offre la même qualité de jeu depuis deux ans, comme le dit Bednar, il n'a pourtant jamais été aussi productif que cette saison. Il a atteint des sommets pour les buts (25) et les points (52) en 62 matchs et compte huit buts et 13 points en 16 matchs éliminatoires.

Avant le début de ce tournoi printanier, il avait seulement quatre buts et cinq aides à son actif en 42 matchs de séries avec les Stars de Dallas et l'Avalanche. Disons que la transformation est assez flagrante.
Mais qu'est-ce qui a changé pour que cet ancien choix de première ronde en 2013 (10e au total) connaisse enfin sa grande éclosion à 27 ans - à sa troisième campagne au Colorado?
« À Dallas, c'était un scénario différent, a avancé son coéquipier Andrew Cogliano. Je ne pense pas qu'il était confortable là-bas. Il y a plusieurs choses qui entraient en ligne de compte. Mais tout ça est derrière maintenant. J'ai de la difficulté à le décrire de manière fidèle. Il est phénoménal.
« Il marque des buts et récolte les points depuis le début des séries, mais ce sont les détails de son jeu qui m'impressionnent. À Dallas, il a toujours été très bon défensivement. Il a toujours eu l'instinct offensif, mais depuis qu'il est ici, je n'ai pas vu un gars plus constant que Val dans les deux sens de la patinoire. »
Comme il écoule la dernière année de son contrat et qu'il accédera à l'autonomie complète au cours de l'été, deux victoires de plus et Nichushkin aura vraiment toutes les raisons de sourire.