Yanni Gourde et ses coéquipiers du Kraken de Seattle sont en excellente position pour participer aux séries éliminatoires pour la première fois de leur histoire, à leur deuxième saison seulement dans la LNH. Le Québécois ne compte toutefois pas se satisfaire d'une simple participation au tournoi printanier.
Gourde: «On ne veut pas seulement être des figurants en séries»
L'attaquant québécois du Kraken ne se satisfait pas du début de saison surprenant de la dernière équipe d'expansion
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« Le but est de se rendre en séries, mais une fois rendus, on ne veut pas être des figurants », a affirmé l'attaquant natif de Saint-Narcisse-de-Beaurivage alors qu'il participait au balado du LNH.com, La tasse de café LNH. « Il faut chercher à atteindre le plein potentiel de cette équipe, et si on le fait, on aura notre place en séries.
« C'est la mentalité qu'il faut avoir : ne jamais être satisfaits et toujours chercher à devenir meilleurs. Si on ne le fait pas, d'autres équipes vont le faire et vont passer devant nous. Il faut toujours songer à la prochaine étape et trouver ce qu'on peut faire à court terme pour s'améliorer et devenir, à long terme, l'équipe que nous voulons être en séries éliminatoires. »
Avec sa fiche de 16-9-3, le Kraken occupe le deuxième rang de la section Pacifique. Il s'agit d'un bond appréciable au classement, puisque Seattle a terminé au 30e rang du classement général à sa saison inaugurale avec une récolte de 60 points.
Gourde affirme toutefois que cette première campagne a été très précieuse pour bâtir l'identité de l'équipe, et que les succès que connaît le Kraken découlent en grande partie du travail qui a été accompli en 2021-22.
« Ce qu'on voulait l'an dernier, c'était de construire notre identité, de trouver une manière de jouer qui allait nous permettre de performer, a expliqué Gourde. La dernière saison a été difficile, mais on avait une identité. Nous perdions souvent par un but, nous étions toujours ou presque dans les matchs. On travaillait fort. »
Si la continuité de la besogne abattue au cours de la première campagne de l'histoire de l'équipe a jeté les bases, les ajouts effectués sur le marché des joueurs autonomes ont grandement accéléré le processus, même si ce ne sont pas de gros noms qui ont pris le chemin de Seattle.
Les attaquants Andre Burakovsky et Oliver Bjorkstrand, de même que le défenseur Justin Schultz et le gardien Martin Jones rendent tous de précieux services à l'équipe depuis leur embauche.
« Les ajouts que nous avons faits cette année nous donnent plus de munitions en attaque, a souligné Gourde. Ils nous permettent de marquer ce but de plus, que ce soit en avantage numérique ou à 5-contre-5, qui nous permet de changer le dénouement du match. »
Gourde apporte lui aussi sa contribution, et de plus d'une manière. S'il noircit la feuille de pointage de manière constante avec 17 points en 27 matchs jusqu'ici, le Québécois se fait un devoir de motiver ses coéquipiers même lorsqu'il n'amasse pas de points.
Il en a donné un bon exemple à son dernier match mardi dernier contre le Lightning de Tampa Bay, alors qu'il a laissé tomber les gants contre son ancien coéquipier Pat Maroon, à qui il concède six pouces et une soixantaine de livres.
« Ce sont des choses qui arrivent, a relativisé Gourde. Je ne change pas ma façon de jouer, peu importe contre qui je joue. Je voulais brasser mon équipe aussi, je ne veux pas qu'on soit amorphes. Ça prend un peu de passion, de motivation.
« Ça a tellement été vite. Moi et Pat on s'entend bien, je lui ai écrit après le match, et nous sommes encore en bons termes. »
Ce type de leadership devient encore plus important lorsque ce jeune groupe traverse des périodes de turbulences, comme c'est le cas depuis quelques rencontres. Après avoir signé sept gains de suite, le Kraken a subi la défaite dans quatre de ses cinq derniers matchs.
Gourde admet que l'équipe apprend toujours à gérer les hauts et les bas d'une saison de 82 matchs. Il se réjouit toutefois que le Kraken soit confronté à ce genre d'adversité, surtout contre des équipes qui représentent de véritables aspirants à la Coupe Stanley, comme le Lightning.
« C'est très important pour nous de disputer ces matchs pour voir où nous en sommes par rapport à ces équipes, a-t-il noté. Est-ce que nous sommes à 70 pour cent par rapport à eux, ou encore à 90 pour cent? Ça nous permet de découvrir ce que nous devons faire pour nous améliorer. »
Un but à saveur particulière pour Wright
Gourde s'est assuré de faire l'éloge des jeunes joueurs de la formation, à commencer par Matty Beniers, le tout premier joueur sélectionné au repêchage de la LNH par le Kraken au deuxième rang au total de l'encan 2021.
Beniers avait donné un aperçu de ce qu'il pouvait accomplir en fin de saison l'an dernier, alors qu'il a récolté neuf points au cours des 10 parties qu'il a disputées après avoir mis un terme à sa carrière dans les rangs universitaires. Il a enchaîné avec 23 points en 28 matchs jusqu'ici, mais Gourde se dit encore plus impressionné par l'impact de son jeune coéquipier sur le plan défensif.
« Défensivement, il coupe beaucoup de jeux, il lit bien ce qui se passe sur la glace, a analysé Gourde. Il n'est pas un joueur qui fait des jeux à haut risque, il ne tente pas de déjouer tous les joueurs devant lui pour aller marquer parce qu'il ne veut pas commettre de revirements coûteux. »
Gourde est aussi revenu sur le premier but en carrière de l'attaquant Shane Wright, que plusieurs voyaient être réclamé au tout premier rang du dernier repêchage. Les Canadiens de Montréal ont toutefois opté pour l'attaquant Juraj Slafkovsky, et Wright a dû attendre la quatrième sélection pour entendre son nom être appelé par le Kraken.
Après avoir passé deux semaines dans la Ligue américaine de hockey pour y retrouver la forme, Wright est revenu dans la LNH juste à temps pour y affronter… les Canadiens.
Wright a profité de l'occasion pour inscrire son premier but en carrière dans un revers de 4-2 du Kraken.
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MTL@SEA: Un premier but dans la LNH pour Wright
« Il devait avoir une motivation supplémentaire contre les Canadiens, et marquer son premier but contre eux, je pense que c'était gros pour lui, a raconté Gourde. Mais il est un compétiteur, et je sais que chaque fois qu'il va avoir la chance d'embarquer sur la glace, il va jouer au meilleur de ses aptitudes. Il m'impressionne par son attitude, son effort et la manière dont il s'entraîne. Il veut s'améliorer et il prend les bouchées doubles. »