Zubov parmi les immortels d'une équipe qu'il ne voulait pas rejoindre
Le défenseur, qui a été intronisé au Temple de la renommée, a discuté du retrait de son chandail avec LNH.com
© B Bennett/Getty Images
Le défenseur a joué les 12 dernières saisons de sa carrière de 16 campagnes dans la LNH avec les Stars, les aidant à remporter la Coupe Stanley en 1999. Il est le meneur parmi tous les défenseurs dans l'histoire des Stars/North Stars du Minnesota pour les matchs joués (839), les buts (111), les passes (438) et les points (549). Parmi tous les joueurs de la concession Stars/North Stars, il est troisième pour les mentions d'aide, cinquième pour les parties jouées et septième pour les points.
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Zubov s'est joint aux Stars dans une transaction avec les Penguins de Pittsburgh en retour du défenseur Kevin Hatcher le 22 juin 1996.
Sa réaction à chaud après la transaction n'a pas été positive.
« L'échange a été fait tout de suite après le repêchage, s'est remémoré Zubov. Il restait deux mois et demi avant le camp d'entraînement. J'avais commencé à me préparer pour la saison (avec les Penguins) comme d'habitude, mais quand la transaction est survenue, j'ai tout de suite informé mon agent que cette équipe n'était probablement pas faite pour moi. Les Stars venaient de déménager au Texas quelques années auparavant et l'équipe n'était pas bien positionnée au classement. »
Zubov a changé d'avis après avoir reçu un cadeau spécial du directeur général Bob Gainey.
« J'ai raté les deux premières semaines du camp, a raconté Zubov. On avait franchi le point de non-retour, puis Bob a démontré ses qualités en envoyant des fleurs à mon épouse. C'est à ce moment-là que nous nous sommes assis et que nous nous sommes dit : "Peut-être que nous pourrions essayer." Nous avons donc sauté dans un avion pour nous envoler vers notre nouvelle vie de hockey. »
L'arrivée de Zubov a marqué le début d'une grande ère pour les Stars. Dallas a atteint la finale de l'Association de l'Ouest en 1998 et remporté la Coupe Stanley la saison suivante. Les Stars se sont inclinés face aux Devils du New Jersey en finale en 2000.
En tout, les Stars ont participé aux séries 10 fois lors des 12 saisons de Zubov.
Repêché par les Rangers de New York en cinquième ronde (85e au total) en 1990, il a joué trois saisons avec New York, incluant celle où l'équipe a remporté la Coupe Stanley en 1994.
Zubov et ses coéquipiers Alexander Karpovtsev, Alex Kovalev et Sergei Nemchinov sont devenus les premiers joueurs russes à voir leur nom être gravé sur la Coupe.
Zubov a disputé sa dernière partie dans la LNH en 2009, terminant sa carrière avec 771 points (152 buts, 619 passes) en 1068 matchs avec les Stars, les Rangers et les Penguins. Il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 2019.
Il deviendra le sixième joueur de l'histoire des Stars/North Stars à voir son numéro être retiré, rejoignant Neal Broten (no 7, 1998), Bill Goldsworthy (no 8, 1992), Mike Modano (no 9, 2014), Bill Masterton (no 17, 1987) et Jere Lehtinen (no 26, 2017).
Avant que son numéro soit hissé dans les hauteurs du American Airlines Center, Zubov a discuté avec LNH.com de ses années à Dallas, de la raison pour laquelle il portait le numéro 56 et de ses plus beaux souvenirs.
Tu as eu de belles années avec les Rangers et les Penguins. Pourquoi penses-tu que ton numéro est retiré à Dallas?
« Ces quatre saisons passées sur la côte est sont peut-être les meilleures du point de vue des statistiques. Mais c'est à Dallas qu'une excellente équipe a été bâtie pour une longue période de temps, et j'ai eu la chance d'en faire partie. Nous étions une équipe tissée serrée pendant plusieurs années. Avec les Stars, de nombreux joueurs ont occupé des rôles clés et sont devenus des leaders. Tous ensemble, nous avons été capables d'atteindre notre plein potentiel. Ça s'applique également aux entraîneurs. Nous avons travaillé ensemble longtemps et avons été en mesure d'offrir le meilleur de nous-mêmes. »
Tu as dit que tu n'étais pas certain de vouloir prendre la direction de Dallas. Comment ton arrivée a-t-elle été perçue dans le vestiaire?
« Dès mon premier jour avec l'équipe, je me suis senti accepté. Tout le monde m'a soutenu et m'a encouragé, particulièrement au cours des premiers mois. Au sens figuré, ils ont essayé de m'embarquer dans leur bateau. Et je ne parle pas uniquement des joueurs, c'était comme ça avec tous les membres de l'organisation, y compris les dirigeants et les propriétaires. Je n'ai jamais eu de malaise avec quoi que ce soit. »
À ta troisième saison à Dallas, les Stars t'ont nommé adjoint au capitaine, un rôle que tu as assumé jusqu'à ce que tu quittes l'équipe en 2009. Comment est-ce arrivé?
« Pour être honnête, je ne me souviens même pas comment tout ça s'est déroulé. Nous avions plusieurs leaders. Apparemment le personnel d'entraîneurs a considéré que j'en étais un. Ils ont ajouté des responsabilités pour le bien de l'équipe et de nos résultats. Je pense que la décision m'a aidé plus qu'elle n'a aidé l'équipe. Elle m'a donné l'impression que je devais vraiment devenir un élément important des Stars de Dallas. »
Tu détiens le record des Stars pour le plus de temps passé sur la glace avec 19 506 minutes. Cela équivaut à une semaine, six jours, 13 heures et 6 minutes. Tu as également joué 4085:03 en avantage numérique et 2193:02 en infériorité numérique, des sommets dans l'histoire de la concession. Comment as-tu fait pour composer avec cette charge de travail irréelle?
« Les entraîneurs avaient confiance en moi. Saison après saison, on me faisait de plus en plus confiance dans différentes situations. Il y a quelques matchs dans lesquels nous avons joué avec seulement cinq ou même quatre défenseurs. Ça ne me dérangeait pas, j'étais heureux de jouer plus de minutes. »
Avec les Rangers, tu portais le numéro 21, avec les Penguins le numéro 3. Puis les Stars sont sur le point de retirer le numéro 56. Pourquoi as-tu changé de numéro aussi souvent?
« J'ai porté le 3 avec le CSKA [dans la Ligue continentale de hockey], mais James Patrick avait déjà ce numéro chez les Rangers, alors j'ai dû en choisir un autre. Ils m'ont offert le 21 et je l'ai accepté.
« À Pittsburgh, le numéro 21 avait été retiré en l'honneur de Michel Brière, un jeune espoir qui était décédé dans un accident de voiture à l'âge de 21 ans. J'ai repris mon ancien numéro 3, mais dès le début de la saison, lors du deuxième ou troisième match, je me suis fracturé un doigt. J'ai raté quelques semaines d'activités, j'ai mis une attelle, et lors du match suivant je me suis fracturé un autre doigt. J'ai raté un total de 20 matchs. C'est là qu'on a commencé à dire que mon numéro me portait malheur, et j'avais l'impression qu'il fallait que je fasse quelque chose. Ils m'ont offert le 36 et le 56, les options étaient peu nombreuses en cours de saison. Alors j'ai pris le 56. Les gars des [Penguins] m'avaient dit : "Larry Murphy porte le numéro 55 et tu es meilleur que lui, alors tu devrais prendre un chiffre plus gros que lui". »
Tu as marqué trois buts en prolongation avec les Stars. Est-ce que tu te souviens d'au moins un d'entre eux?
« Le plus mémorable est celui à domicile contre le New Jersey et Martin Brodeur. Je me suis démarqué au bon endroit en zone offensive et j'ai réussi à lancer la rondelle sous son bouclier du côté éloigné. »
Ton bâton se vend aux enchères en ligne pour beaucoup d'argent. Le bâton de quel joueur serais-tu prêt à acheter?
« J'ai une collection de 20-25 bâtons à la maison. J'en ai un de Brett Hull, Teemu Selanne, Joe Sakic, Brian Leetch, Mike Modano. De vieux bâtons, tous faits en titane. Le bâton de Selanne date de ses premières années dans la LNH. La chose que j'aurais dû faire il y a plusieurs années est de me procurer un bâton d'une recrue nommée Alex Ovechkin. C'est celui-là qui manque à ma collection. »