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MONTRÉAL – Le hockey et le country vont de pair comme du sirop d’érable sur des crêpes, comme Batman et Robin, comme un bon film et du maïs soufflé, comme… vous saisissez le concept.

Quelque chose ne tournerait pas rond si de la musique country ne résonnait pas dans le vestiaire des Canadiens (ou tout autre vestiaire de la LNH), pendant que les joueurs s’apprêtent à sauter sur la glace.

Mais l'affection que portent les hockeyeurs à ce style de musique va bien au-delà des mélodies les plus populaires.

Et bien que certains préfèrent la simplicité vestimentaire à l’extravagance, d’autres font preuve d’un peu plus d’audace.

D’une certaine façon, Carey Price se démarquait du lot lorsqu’il laissait briller le cowboy en lui.

Nul ne saurait rivaliser avec la tenue western du cowboy masqué, qui troquait fréquemment son masque de gardien pour un Stetson personnalisé.

Dans un même ordre d’idées, Michael Pezzetta n’hésite pas non plus à laisser ses intérêts personnels influencer sa garde-robe. Celui que l’on surnomme « le Roi italien » échange parfois sa couronne pour un chapeau de cowboy, ajoutant ainsi une touche western à ses habits de match.

Il a développé un penchant pour ce genre de vêtements lorsqu’il jouait pour le Rocket de Laval.

« Il y a quelques années, nous étions en voyage à Calgary pendant la COVID-19, et j’ai pensé que c’était une bonne idée d’aller me procurer un chapeau et des bottes, et c'est un peu devenu une mode [au sein de l’équipe] », se rappelle-t-il.

Il s’avère que le style en question a porté chance au club-école des Canadiens.

« Les gars étaient sur une lancée et on a connu une séquence de huit victoires de suite en deux semaines, ou quelque chose comme ça, explique-t-il. Tout le monde portait des chapeaux de cowboy et d’autres accessoires du genre, et c’est là que mon intérêt pour ces vêtements a commencé. »

Ce serait un euphémisme de dire qu’il ne s’agit que d’un intérêt général. En effet, Pezzetta a acheté son 10e (!) chapeau lors du voyage du Tricolore à Nashville, en mars dernier.

Coulisses du voyage de quatre matchs des Canadiens

« Ma copine va me tuer, dit-il à la blague. Ils prennent déjà trop de place [dans notre appartement]. » 

Les partisans des Canadiens l’auront également remarqué au cours des dernières saisons, la collection de couvre-chefs de l’attaquant ne cesse de croître, mais elle ne comprend pas seulement que des chapeaux de cowboy. 

Il faut choisir les bons moments pour porter ses tenues westerns, comme lors du récent séjour de l’équipe au Tennessee, et Pezzetta a même enfilé ses bottes de cowboy pour l’occasion.

« Il y a quelque chose de spécial dans le fait de porter une belle paire de bottes. On se sent tellement beau et bien », ajoute-t-il fièrement.

Toutefois, on ne peut confirmer le niveau de confort de ses pieds, puisque, comme une paire de patins, il faut un certain temps pour les « casser ».

« Je n’avais pas porté mes bottes depuis l’été dernier; je les ai mises hier et nous avons beaucoup marché, dit-il. Mes pieds étaient complètement détruits. Je n’en pouvais plus. »

Son partenaire pour la séance de magasinage, Alex Newhook, a également un penchant pour les accessoires country, mais peut-être pas autant que son coéquipier. Lorsqu’il regardait les étagères chez Big Time Boots sur Broadway, la rue la plus populaire de la ville, Newhook a choisi quelque chose de plus passe-partout.

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« Quand on est à Nashville, je pense qu'il est indispensable de repartir avec un chapeau de cowboy, et j’aime mon choix », déclare-t-il.

Les deux joueurs n’ont pas perdu de temps avant de s’afficher avec leurs nouveaux accessoires, arrivant tout en style au Bridgestone Arena le 5 mars, avant de l’emporter par la marque de 4 à 3 contre les Predators.

Maintenant que la saison est terminée, les partisans ne reverront plus d’accents western à l’aréna cette année. Ceci dit, Pezzetta espère porter son chapeau et ses bottes, et faire la fête au son de la musique country pendant le festival LASSO Montréal, cet été.

On lui recommande quand même de porter ses bottes quelques jours d’avance afin de s’assurer d’être à l’aise pendant le festival. 

Un texte de Safia Ahmad, traduit par Hélène Cloutier