4-15 Connor Bedard Watch

CHICAGO – La première saison de Connor Bedard dans la LNH aura à la fois été courte et longue à ses yeux.

« Quand tu regardes derrière toi, on dirait que tout s’est passé très rapidement parce que c’est déjà terminé », a dit l’attaquant des Blackhawks de Chicago dans une entrevue avec LNH.com samedi. « Elle n’est pas encore terminée, il reste encore quelques matchs. Mais ç’a aussi été une année frustrante. Je pense que tout le monde pourrait dire cela en raison de nos performances.

« Il y a eu des nuits où je n’arrivais pas à dormir et que j’étais perdu dans mes pensées, ce qui a rendu l’année plus longue. Mais au final, être ici et vivre ce que j’ai vécu était vraiment spécial. »

Bedard a su apprécier les moments malgré la fiche de 23-52-5 des Blackhawks, qui devraient terminer en dernière place de la section Centrale. Le premier choix du repêchage 2023 est premier chez les recrues de la Ligue avec 60 points (22 buts, 38 passes) en 66 matchs, même s’il a dû s’absenter pendant six semaines en raison d’une fracture à la mâchoire subie dans un match contre les Devils du New Jersey le 5 janvier.

Avant même de jouer sa première partie dans la LNH, il était déjà considéré comme le favori pour remporter le trophée Calder, remis à la recrue de l’année. Les attentes n’ont pas changé sept mois plus tard.

Il reste deux rencontres à faire à sa campagne recrue, dont celle de mardi contre les Golden Knights à Vegas (22 h HE; HULU, ESPN+, SN360, TVAS).

ANA@CHI: Bedard double l'avance en fin de période

Une première saison pour celui que plusieurs considèrent comme la prochaine grande vedette du hockey. Avant même le repêchage et depuis, les projecteurs des médias sont braqués sur lui.

« Je trouve qu’il s’en est très bien sorti, a affirmé l’attaquant des Blackhawks Jason Dickinson. Il comprend la situation et la position dans laquelle il se retrouve. Le bruit et les distractions autour de lui ne le dérangent pas. Ça ne joue pas dans sa tête.

« C’est possible qu’il soit vraiment bon pour nous le cacher. Mais il a l’air très terre à terre à propos de tout ça. Il veut jouer au hockey, c’est tout ce qui compte. Il ne s’en fait pas avec l’opinion des autres et ce qu’ils disent à son sujet. Pourvu qu’il joue au hockey, il est heureux. »

Il n’y a pas de doute, Bedard est heureux sur une patinoire, où il a l’habitude de passer 20 à 30 minutes même après la fin des entraînements. Sa concentration est un de ses meilleurs atouts, avec son excellent tir et ses qualités de passeur. Il estime toutefois que c’est sa prise de décision qui s’est le plus améliorée depuis ses débuts.

« Quand ma saison s’est amorcée, je n’étais pas habitué à certains éléments, comme l’endroit où les joueurs vont se retrouver, mais maintenant, je suis plus à l’aise, a-t-il expliqué. Je trouve qu’il y a eu des matchs où j’ai beaucoup eu la possession de la rondelle et j’ai fait plusieurs jeux de qualité. »

Des propos qui ont trouvé écho chez son coéquipier Tyler Johnson.

« Il est toujours en confiance, mais il a tout de même réussi à améliorer cette facette en devenant plus calme, plutôt que de tenter de forcer un jeu », a-t-il raconté. « Ce n’est jamais facile à faire quand tu arrives dans la Ligue. Tu veux toujours que les choses se passent, mais tu dois réaliser que tu dois choisir tes occasions. Il y a des moments où tu ferais mieux de dégager. Il y a des moments où tu ferais mieux de prendre le tir plutôt que de tenter de déjouer un gars à un contre un. »

Le plus gros ajustement de Bedard a été hors de la glace. Il a appris à connaître la ville de Chicago, souvent en faisant des marches, et il s’est adapté à la vie en solo. 

« Tout le monde m’a offert son soutien et ça m’a beaucoup aidé. C’est bon pour moi de devenir un adulte un peu plus et d’apprendre des habiletés pour être meilleur », a-t-il dit. « Ma famille est venue me visiter souvent, mais c’est la première fois que je vis seul. Il y a eu un ajustement à faire, mais je trouve que je m’en suis bien sorti. »

Et ses talents de chef?

« Ça s’améliore, a-t-il lancé en riant. Je fais les mêmes quatre ou cinq choses chaque jour, mais nous cuisions peu pour nous-même. Sur la route, la nourriture est fournie. À la maison, tu dois te faire à souper, et j’ai trouvé comment m’en sortir. »

Bedard retournera chez lui à North Vancouver au terme de la saison. Sans repêchage, son été devrait être un peu plus calme que l’an dernier.

« Même si c’était intéressant de vivre tout cela, je suis heureux de ne pas avoir à le faire cette année, a-t-il affirmé. Ça va faire du bien d’avoir un peu de calme. »

Même si cette première saison s’est déroulée à merveille, Bedard sait que le travail ne fait que commencer s’il veut devenir le prochain visage des Blackhawks.

« À mon arrivée à la maison, je vais faire une liste des choses que je veux améliorer, a-t-il dit. C’est vraiment important. Tu veux aussi voir tes amis et ta famille, mais du point de vue hockey, je vais avoir à ma portée tout ce dont j’ai besoin pour m’améliorer sur et hors de la glace. J’ai hâte de le faire. »