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Le profil du partisan Gagnez le gros L-OTTJackpOTT JackpotCity de cette semaine porte sur SensChirp! Faites connaissance avec Dave alors qu’il nous parle de certains de ses plus beaux souvenirs à vie des Sénateurs, et des collations qu’il doit absolument grignoter quand il regarde un match des Sénateurs. Entrons sans plus tarder dans le vif du sujet!

Parlez-nous un peu de vous!

Eh bien, je m’appelle Dave. J’aime les couchers de soleil et les longues marches sur la plage. Euh, et il y a 17 ans environ, les gens ont aussi commencé à m’appeler SensChirp. Je suis une figure anonyme dans l’ombre qui gère le site web SensChirp.ca qui, depuis presque deux décennies, a été une des communautés les plus bizarres et les plus folles en lien avec les Sénateurs que vous pourrez trouver sur l'Internet.

Qu’est-ce que signifie pour vous le fait d’être un partisan des Sénateurs?

Puis-je dire ‘douleurs et frustrations ininterrompues?’ OK, désolé, je promets de ne pas être exagérément dramatique tout au long de cette entrevue. Bien que ce soit quand même UN PEU ÇA, ma marque de commerce. Avant tout, je pense que ça veut dire faire partie de quelque chose de plus grand que soi. Quelque chose qui, dans les bons moments comme les mauvais, a le pouvoir particulier de rassembler les gens. D’unifier les familles, les amis et, dans certains cas, des gens qui autrement seraient des étrangers l’un pour l’autre, dans la quête d’un but commun qui est tout à fait hors de notre contrôle. Vous voyez, je pense que ça fait du bien à l’âme de s’investir émotionnellement dans des choses qu’on ne peut pas contrôler.

Quel est votre endroit favori pour suivre les matchs?

C’est dur de faire mieux que la première rangée du niveau 300 ou un de ces très confortables sièges rouges du Club Bell ou un tabouret de bar au Senate Tavern. À mesure que je vieillis, je trouve que mon endroit favori pour regarder un match, c’est quand je le fais avec mes deux filles. L’endroit n’a alors pas d’importance.

Quelle est l’expérience la plus spéciale que vous avez vécue dans le cadre d’un match, et à quel endroit ça s’était passé?

Pitié, ne m’obligez pas à en choisir une seule! La naissance du chant de Pageau contre les Canadiens dans le troisième match. J’étais là. Les différents buts gagnants en prolongation de Kyle Turris contre les Rangers. J’étais là pour les deux, en fait. Le tout premier match de ma fille, quand elle avait quatre ans, et qui s’est avéré être le match éliminatoire avec Pageau. Double prolongation et elle est restée jusqu’à la fin. J’ai vu le but égalisateur en désavantage numérique d’Alfredsson et le filet vainqueur de Greening en prolongation alors que je me trouvais à un endroit qui s’appelait le Wiser’s Box. Ils n’arrêtent jamais de servir à cet endroit et disons que nous avions établi un record ce soir-là. Un fois, je me suis levé et j’ai crié pour un but des Sénateurs, en troisième période d’un septième match, au Madison Square Garden. C’est très difficile d’égaler un tel niveau d’enthousiasme et de peur. Vous voyez, j’ai toujours cru qu’être un partisan des Sénateurs était une quête permanente qui consistait à collectionner les moments, et j’ai eu la chance d’être témoin de moments plutôt remarquables au fil des ans.

Quelle est la collation que vous devez absolument manger en regardant un match?

Une bière pression dispendieuse achetée pendant un match est-elle considérée comme une collation? Parce que j’ai un gros faible pour ces choses-là. Svp, ne le dites pas aux gens qui gèrent les concessions au CCT, mais il n’y a littéralement aucun prix qui me ferait renoncer à ce genre d’achat.

Quel est l’article aux couleurs des Sénateurs que vous préférez?

J’ai acheté un chandail de Claude Giroux aux couleurs de l’équipe à domicile, avec une bretelle de bagarre et tout ça au cas où les esprits commenceraient à s’échauffer pendant le match; en gros, il est parfait comme ça. Je l’ai d’ailleurs acheté au cours du deuxième entracte du match où il a marqué ce but en échappée au moyen d’un tir frappé, alors le moment était parfait. J’ai une veste Starter, que j’ai aussi achetée au deuxième entracte, et un jour je vais me marier avec ça sur le dos. Vous savez, il y a peut-être un lien direct entre ma tendance à faire des achats loufoques au deuxième entracte et « la collation que je dois absolument manger » qui faisait l’objet de la question précédente.

Avez-vous des superstitions de jour de match?

Heureusement, à mesure que je vieillis, j’ai commencé à lentement et douloureusement accepter le fait qu’il n’y a rien que je puisse faire personnellement qui aura une influence sur le match. Croyez-moi, j’ai tout essayé. Le chandail porte-bonheur que je ne lave pas des années durant ou regarder d’un fauteuil en particulier avec la télécommande placée à un endroit bien particulier? J’ai essayé les deux encore et encore, sans trop de succès. Une fois, j’ai mis le feu à mon chandail de Vaclav Varad’a à l’approche des séries éliminatoires, convaincu que j’allais faire une digne offrande aux dieux du hockey. Ça n’a fait que les mettre davantage en colère étant donné qu’Ottawa a fait l’objet d’un balayage cette année-là. Rien ne marche. Ah oui, ce n’est pas vrai en fait puisqu’au moment où je n’ai mangé que des hamburgers pendant quelques mois, en 2015, ç’a semblé fonctionner.

Si vous pouviez inventer un joueur des Sénateurs, quelles qualités de quels joueurs (actuels ou du passé) voudriez-vous lui donner? Quel serait son nom et quel numéro aurait-il?

Ce serait un gardien de but. Un des plus talentueux de tous les temps, capable de transporter l’équipe jusqu’à la Coupe Stanley. Son numéro serait le 39 et son nom serait Dominik Hasek et il aurait toutes les qualités de Dominik Hasek, mais il aurait l’adducteur de littéralement n’importe quel autre être humain dans le monde.

Qui est votre joueur favori chez les Sénateurs et pourquoi?

Depuis une décennie environ, je choisissais toujours des joueurs qui étaient plus vieux que moi,mais en raison du passage graduel du temps, c’est devenu de plus en plus difficile, voire impossible. Maintenant, je vais dire Brady Tkachuk parce que c’est le favori de Norah et Emma. Bien que pour une raison quelconque, Emma l’appelle Barney Tickletrunk.

Qui est votre influenceur favori dans l’entourage des Sénateurs?

Facile. C’est Norah. Avez-vous déjà entendu « Norah’s Notes »? Cette enfant-là a un bel avenir. Un article publié et une entrevue à CBC, les deux avant l’âge de 10 ans. L’empire SensChirpappartiendra à Norah un de ces jours.

Quel est votre plus beau souvenir de tous les temps en lien avec les Sénateurs?

J’aime le fait que ce soit une question distincte de « l’expérience la plus spéciale dans le cadre d’un match » parce qu’en fait, je les considère comme des choses différentes. Il y en a quelques-uns que j’aimerais raconter…

-C’était le lendemain matin après que les Sénateurs eurent été éliminés dans le septième match contre les Sabres de Buffalo. C’était en 1997 et, à l’âge de 11 ans, j’avais le coeur brisé pour la première fois. Ce tir de Derek Plante qui est passé à travers le gant de Ron Tugnutt m’a transpercé l’âme et a glissé jusque dans le filet des Sénateurs. Mon père, lui-même un partisan des Sénateurs, s’est mis dans l’idée de me remonter le moral. Nous avons pris la voiture pour aller à l’aréna et nous nous sommes stationnés juste à l’extérieur de l’entrée des joueurs. Nous avons tout simplement attendu. Pendant des heures, d’après les souvenirs que j’ai. Jusqu’à ce que, finalement, ils arrivent. Lance Pitlick a été le premier joueur à s’arrêter pour nous saluer. Wade Redden est arrivé un peu plus tard. Pitlick a fait une boule de neige avec la neige que laZamboni avait laissée et l’a lancée vers Redden. Il a dit que c’était de ma faute. Nous avons tous éclaté de rire. Quelques moments plus tard, nous avons aperçu Alexei Yashin et Radek Bonk.Dans ces moments-là, le septième match n’était plus qu’un lointain souvenir.

-Le match le plus important dans l’histoire de la concession et pour une raison quelconque, j’avais décidé qu’il fallait que je regarde le match avec des gens qui n’étaient pas des amateurs de hockey. L’enjeu était si élevé à l’approche du cinquième match de la Finale de l’Association de l’Est que je ne pouvais supporter l’idée d’être entouré de gens qui faisaient semblant d’aimer l’équipe. Le jeu avait l’air anodin au départ, mais en un clin d’oeil, Daniel Alfredsson a transformé une situation à un contre trois en plus gros but dans l’histoire des Sénateurs. Je me souviens d’avoir couru dehors, terminé ce qu’il restait de ma bière et appelé mon père. « Ils ont réussi. » C’était tout ce que l’un ou l’autre de nous deux parvenait à dire. Mon père n’est pas vraiment un gars émotif, mais je jure que le silence qui a suivi, d’après ce que j’entendais, il était rempli d’émotion. Je suis sûr qu’il va le nier jusqu’à la fin de ses jours, par contre. J’ai tellement hâte de faire un autre appel du genre, quand ils vont remporter la Coupe un de ces jours. Les cinq ou six heures qui ont suivi sont un peu floues, mais quand je me suis réveillé, j’avais une dent ébréchée et j’étais complètement recouvert de peinture rouge (parce que je suis allé sur le plancher de danse avec SensSquatch, apparemment).

-Norah avait quatre ans à l’époque. J’avais pris quelques décisions parentales douteuses dans ma vie, mais emmener mon enfant à un match de la deuxième ronde des séries, c’est pas mal haut sur la liste. Pourtant, je ne le regrette pas du tout. La première fois qu’Ottawa a marqué, je pensais qu’elle ne me le pardonnerait jamais. Le bruit dans l’aréna était si fort ce jour-là que même moi, ça me dérangeait un peu. Ça devrait être sur un tout autre niveau pour elle. Elle a pleuré, pleuré et pleuré. Quand Jean-Gabriel Pageau a marqué son troisième de la soirée, créant l’égalité, et semant la frénésie dans la CCT comme je ne l’avais jamais vu, la voilà qui se levait… applaudissait… souriait. Je ne sais pas trop si ma partisanerie des Sénateurs va se transmettre chez ma fille (elle n’a pas encore accepté l’échange de Karlsson), mais je vais toujours me souvenir de l’expression sur son visage après ce filet égalisateur.

-Nous étions peut-être 15. Un autre plus gros match dans l’histoire de la concession et plusieurs des gars se sont réunis pour le regarder chez un ami. Je fais souvent de l’angoisse quand vient le temps de décider où regarder un match éliminatoire, étant convaincu que la décision que je prends va avoir une incidence sur le résultat. Un septième match, c’est déjà difficile en soi, mais quand l’enjeu est la possibilité d’accéder à la Finale de la Coupe Stanley, c’est à un tout autre niveau. Ça s’est avéré un des soirs les plus décourageants dans l’histoire de la concession. Encore à ce jour, je suis incapable d'en regarder les faits saillants. Curieusement, je vais toujours me souvenir du bruit qu’il y a eu quand Ryan Dzingel a créé l’égalité vers la fin du match. Je ne comprends pas vraiment le bruit que c’était, mais c’était comme 20 ans et plus d’espoir et de frustration réprimés qui sortaient tout en même temps. Mon attachement à l’endroit de l’équipe a évolué au fil des ans, mais il y avait quelque chose avec cette équipe de 2017 qui a fait ressortir l’enfant en moi. Le groupe avait une âme qui m’a rappelé pourquoi j’investis autant d’émotions dans cette équipe. Ce sont ces moments-là qui te font sentir que tu fais partie de quelque chose de plus grand que toi. Je veux revivre ces moments. J’ai besoin d’y retourner.

Où les autres partisans peuvent-ils vous trouver (si vous voulez mentionner vos comptes sur les réseaux sociaux)?

Soit à SensChirp.ca ou sur X/Twitter à @SensChirp ou bien au match, je vais être celui avec le logo de SensChirp quelque part sur la tête. S’ils tirent bien leur épingle du jeu, je vais travailler pour les Sénateurs d’Ottawa un de ces jours. Merci de me lire et Go Sens Go.