MONTRÉAL - Paul Byron travaille aux côtés d’un nouveau collègue au visage pourtant familier, cette saison.
En effet, Alex Burrows s’est joint au département du développement des joueurs en juillet dernier, troquant son poste d’entraîneur adjoint avec le Club pour un rôle de consultant comme celui de Byron et de Marie-Philip Poulin.
Byron et Burrows se connaissent déjà très bien. Les deux hommes ont joué l’un contre l’autre pendant leur longue carrière de hockeyeurs avant de forger une relation joueur-entraîneur lorsque Burrows a pris sa retraite et est devenu entraîneur adjoint du Tricolore en février 2021. Leur relation évoluera cette fois au stade de collègues, et Byron ne pourrait pas être plus heureux.
« Sa vision du hockey est excellente, et c’est vraiment une bonne personne. Chaque fois qu’on a la chance de travailler avec des personnes comme lui, c’est très excitant », a déclaré le joueur retraité.
Burrows se joint par ailleurs à l’équipe de développement des Canadiens à un moment emballant. En effet, avec un bassin d’espoirs talentueux bien rempli, le potentiel de développer les talents prometteurs de Laval en futurs joueurs de la LNH est très élevé, et bénéficier de l’expertise d’un individu de la trempe de Burrows en ce sens présente un grand avantage.
« Il a beaucoup d’expérience, a dit Byron. J’ai joué contre Alex, et c’est tout un joueur de hockey. Il a dû travailler vraiment fort pour accomplir tout ce qu’il a fait. Si je ne me trompe pas, je pense qu’il a commencé [sa carrière professionnelle] dans la Ligue de hockey de la côte Est [officiellement renommée ECHL en 2003], avant de se rendre dans la Ligue américaine (AHL), puis dans la Ligue nationale (LNH). Il a joué au sein du quatrième trio, du premier trio, avec [Henrik et Daniel Sedin], puis avec de bons joueurs à Ottawa. Il a beaucoup d'expérience qu’il peut partager avec les jeunes et il a la passion que ça prend pour le faire. »
Le fait que Burrows connaisse déjà le club-école des Canadiens est également un atout.
Le natif de Pincourt, au Québec, a obtenu son premier poste d’entraîneur avec le Rocket en 2018-2019, où il a passé un peu plus de deux saisons en tant qu’adjoint. D’une certaine façon, c'est un retour aux sources pour Burrows, lui qui a déjà travaillé avec les espoirs de l’équipe, à qui il a transmis son énergie contagieuse et sa passion pour le hockey afin de les pousser à s’améliorer.
« Il a eu une très grande influence sur moi », a déclaré Jake Evans, qui a évolué sous Burrows dans l’AHL et la LNH. « Il a passé beaucoup de temps avec moi, surtout à Laval, pour m’aider à améliorer et à développer mon jeu. Il venait de prendre sa retraite de la LNH l’année d’avant et s’est joint à [l’équipe] tout de suite après; il m’a prodigué de bons conseils pour que j’atteigne le niveau suivant. »
Compte tenu du temps qu’ils ont passé ensemble et de la grande influence que Burrows a eue sur Evans, il est tout à fait normal que l’attaquant de 28 ans ait des sentiments partagés quant au départ de Burrows derrière le banc des Canadiens. Tout bien considéré, le joueur qui entame sa sixième saison dans la LNH comprend que la famille — élément déterminant derrière la décision de Burrows de changer d’emploi — passe toujours en premier.
« Je suis content pour lui car il peut maintenant passer plus de temps avec sa famille, et ses enfants grandissent, alors ce sera bien pour lui de passer plus de temps avec eux et d’être moins souvent en déplacement », explique-t-il.
C’est un avantage que Byron aime beaucoup dans son travail.
« Pour moi, ça ne pourrait pas être mieux. [...] J’ai aidé l’équipe atome de mon fils l’an dernier et j’ai donné un coup de main à l’équipe de hockey de ma fille. J’assistais à tous leurs matchs et je ne manquais aucun sport ou évènement, a ajouté Byron. [...] Et de regarder les matchs avec mon fils et décortiquer des séquences vidéo avec lui, et le fait qu’il me voie faire, a vraiment été une expérience amusante, aussi. »
Avec un peu de chance, Burrows créera des souvenirs semblables avec sa famille à la maison en plus de vivre des moments significatifs auprès de sa famille de hockeyeurs à l’aréna.
Un texte de Safia Ahmad traduit par Hélène Cloutier