Kulak-Danault-Tatar

MONTRÉAL -- Les séries des Canadiens venant tout juste de tirer à leur fin, l'heure était venue de faire une rétrospective de 2019-2020 dans son ensemble. Une conférence téléphonique tenait lieu des habituelles disponibilités médias de vestiaire, mardi, alors que Brett Kulak, Phillip Danault et Tomas Tatar s'étaient rendus disponibles pour répondre aux questions des journalistes.
Voici quelques-unes des meilleures citations de la journée :

Malgré une saison avec son lot de hauts et de bas, ayant notamment été laissé de côté pour un total de 15 rencontres, Kulak a connu de convaincantes séries éliminatoires, moyennant 18 min 33 s de temps de jeu, amassant trois mentions d'aide et un différentiel de plus-2, et cumulant 19 tirs au but - le deuxième total en importance chez les défenseurs du club. Le quart-arrière albertain explique l'amélioration de son jeu par un changement entre les deux oreilles :
« Je me sentais bien en séries et c'était amusant, de jouer au hockey. Chaque match, l'enjeu était tellement grand. Je pense qu'une des différences pour moi a été mon approche en vue des matchs. Je jouais avec conviction, j'étais sur la pointe des pieds et je jouais pour gagner à chacune de mes présences. Je ne pensais pas à grand-chose d'autre, alors que parfois, en saison, il m'arrive de trop penser aux erreurs que je dois éviter et à ce que je dois essayer de faire pour aider mon équipe. Quand tu commences à trop réfléchir, tu interromps le cours de ton jeu et tes compétences naturelles. Je me sentais dans un bon état d'esprit, pendant les séries. J'avais simplement du plaisir et je compétitionnais à chaque présence sur la glace. Je me sentais bien et de bonnes choses se sont produites. »

Brett Kulak au sujet de sa performance en séries

Malgré une sortie convaincante, Kulak fera face à une compétition de choix du côté gauche, à la ligne bleue, alors que Victor Mete poursuit sa progression et qu'Alexander Romanov est arrivé. Kulak croit que la pression supplémentaire ne fera qu'aider l'équipe et les joueurs, individuellement :
« Je ne pense pas avoir automatiquement l'avantage sur eux. Ce sont tous deux des joueurs de haut niveau. C'est ainsi qu'est la LNH : peu importe l'équipe, il y aura toujours de la compétition parce qu'il y a de bons joueurs partout. Pour atteindre ce niveau, tu dois évidemment être compétitif, travailler fort et prendre ton emploi au sérieux. On est trois qui nous battrons certainement pour du temps de jeu. Ça fait simplement de nous une meilleure brigade défensive et une meilleure équipe, en plus d'élever notre niveau de jeu individuel. »
Avec l'émergence Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi au centre, Danault a été employé dans un rôle plus défensif lors de l'après-saison, mais l'attaquant natif de Victoriaville prend toujours à coeur son habileté à contribuer dans les deux sens de la patinoire :
« J'adore produire et je veux continuer d'améliorer mon jeu offensif. J'ai vraiment aimé mon rôle des dernières années. Je sais que je suis capable d'atteindre un autre niveau, donc je ne sais pas si je veux me limiter à un rôle juste défensif. Je veux m'améliorer chaque année. »

Phillip Danault sur ce qu'il retient de la bulle

À ce sujet, Danault n'avait que d'éloges pour Suzuki après sa performance magistrale en séries :
« Je l'ai dit dès la première fois où je l'ai vu, l'an passé : je trouve que c'est un solide joueur. Il est capable de jouer des deux côtés de la patinoire. Il est surtout très solide offensivement. Il a la bonne attitude, c'est un bon kid. Il est très humble... Donc, je ne suis vraiment pas surpris de voir Suzuki performer comme ça et aider notre équipe à ce point. »
Bien que le Tricolore ait quitté la bulle pour amorcer sa saison morte, Danault repart de Toronto très optimiste :
« On voit les jeunes qui deviennent solides. Je pense aussi qu'on a démontré le caractère et le leadership que l'on a. Qu'on ait pu battre Pittsburgh, qu'on ait pu entrer en première ronde, qu'on ait failli gagner la première ronde, qu'on sache qu'on peut rivaliser contre de grosses équipes : c'est ce que je retiens. Je m'ennuyais de ma famille, c'est sûr, je les aime fort, mais ils comprennent ma passion et ils comprennent que je veuille jouer en séries. »
Avec 58 et 61 points à ses deux premières saisons à Montréal, Tatar y a probablement disputé le meilleur hockey de sa carrière, et l'attaquant slovaque ne s'est pas retenu de dire qu'il se sent chez lui, ici dans La Belle Province :
« J'ai été vraiment chanceux. J'ai trouvé beaucoup d'amis en dehors du hockey, ici. Je suis tombé amoureux de la ville. Je trouve que les partisans sont formidables. J'ai trouvé une équipe de soccer à encourager. La ville et l'équipe ont été vraiment bonnes pour moi et j'ai beaucoup de plaisir. La direction fait un très bon travail pour pousser l'équipe vers l'avant, en ce moment, et je crois que c'est ce que l'on a fait en séries. Je pense que l'avenir est prometteur et je sais que j'aimerais vraiment en faire partie.
« Ç'a simplement été un bon équilibre. J'ai eu droit à un nouveau départ après l'échange avec Vegas. Je voulais simplement venir ici et aimer de nouveau le hockey, et je pense qu'ici, c'est le parfait environnement pour ça. Cette ville et ses partisans aiment le hockey et en sont vraiment passionnés. C'est ce que j'aime : les gens sont dévoués au hockey, ici. Ça me motive à essayer de m'améliorer chaque match et chaque jour. »

Tomas Tatar à propos de son amour pour Montréal

Après avoir amassé, dans l'uniforme bleu-blanc-rouge, certains des meilleurs chiffres de sa carrière, Tatar n'a réussi qu'un doublé en séries 2020. Mais l'ailier de 29 ans se dit néanmoins satisfait de la contribution défensive de son trio et il croit avoir connu une bonne après-saison :
« Pendant la série contre Pittsburgh, on avait une tâche : jouer contre leur meilleur trio. Je pense qu'on était très satisfaits de notre trio et de ce qu'on a accompli défensivement. Évidemment, on aurait aimé être un peu plus productifs, mais c'est ce qui arrive, en séries. On est passé au tour suivant et on était très excités. Puis, contre Philadelphie, j'étais très fier de notre équipe. On a fait du très bon travail. Si les poteaux avaient été un petit peu plus étroits, peut-être que, aujourd'hui, on vous parlerait depuis Toronto et non depuis la maison. Mon impression globale est que je suis très content de ce qu'on a fait. Notre trio - avec Phil et Gally - s'est battu. J'aurais aimé marquer plus de buts, mais il y a beaucoup de points positifs à retenir. J'essaie d'en retenir le plus possible en vue de l'année prochaine. »