Conférence téléphonique: Byron et Gallagher

MONTRÉAL - Paul Byron et Brendan Gallagher ont parlé avec les journalistes, jeudi après-midi.

Les deux joueurs représentent Montréal au sein de l'AJLNH.

Byron et Gallagher ont répondu aux questions portant sur de nombreux sujets, y compris le format de retour au jeu récemment annoncé et l'affrontement potentiel contre Pittsburgh dans un « tour de qualification ».

Voici quelques extraits de leur séance de questions-réponses.

Question de Martin McGuire, Cogeco Média

Pourquoi le format choisi pour le retour au jeu est-il un bon plan?

BRENDAN GALLAGHER: Je ne pense pas que ce soit le premier choix de qui que ce soit. Je pense que le premier choix était de finir la saison, et de pouvoir choisir le format des séries éliminatoires. Mais, au fur et à mesure que le temps passait, les choses devenaient de moins en moins probables, donc il a fallu faire preuve de créativité. C'est vraiment la seule option qui fonctionne pour la Ligue et les joueurs, afin de donner une chance équitable à tout le monde et de ne pas priver une équipe qui a encore 10 à 14 matchs à disputer pour se qualifier pour les séries éliminatoires. Cela donne vraiment une chance à tous ceux qui auraient été dans cette situation. Il est évident qu'il y a quelques équipes comme la nôtre qui ont reçu une seconde chance. On essaie d'en profiter au mieux. Nous nous sommes mis d'accord sur le retour au jeu, mais je pense qu'il y a encore des détails à régler et des choses à discuter au fur et à mesure que l'on avance dans l'élaboration d'un plan concret.

Question de Richard Labbé, La Presse

Vous êtes d'accord sur le format pour l'instant, mais il y a encore du chemin à faire. Quelles seraient les prochaines étapes qui pourraient avoir un impact sur la réalisation de ce projet?

BRENDAN GALLAGHER: Je pense que la sécurité des joueurs, du personnel, des entraîneurs et de tous ceux qui seront impliqués est primordiale. Cela doit être la priorité. Je pense que c'est ce dont tout le monde parle. Dès qu'ils peuvent assurer aux joueurs et à tous ceux qui seront présents dans l'équipe qu'ils seront en sécurité, on pourra aller de l'avant. Il y a beaucoup de petits détails à régler après cela. Je pense que c'est probablement le plus important.

Question de Pat Hickey, Montreal Gazette

Le vote de l'AJLNH n'a pas été unanime. Deux équipes ont voté contre le format. Quelles étaient les objections des joueurs ? Et aussi pour Paul, en ce qui concerne ta situation, tu as une femme et deux enfants, à quel point cela va être difficile d'être loin d'eux pendant cette période, aussi longue soit-elle?

PAUL BYRON: Ça va être difficile. Personne ne sait encore combien de temps nous serons absents. Ça pourrait être deux semaines, un mois, deux mois. Je suppose que c'est quelque chose que nous verrons quand le moment sera venu. Mes enfants sont habitués à être avec moi 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, depuis huit semaines, et ils se sont habitués. Ce sera difficile, mais en même temps, nous sommes des joueurs de hockey et c'est notre travail. Il y a des moments dans l'année où nous devons partir en voyage. Malheureusement, cela fait partie de notre travail. C'est quelque chose avec lequel nous avons appris à vivre. Grâce à la technologie et à FaceTime, on peut trouver un moyen de connecter avec sa famille même si on n'est pas ensemble.

En ce qui concerne les objections, quel que soit le format, quel que soit le scénario proposé, je ne pense pas que le vote aurait été unanime. Je suis même surpris qu'il soit passé à 29-2. Je pensais qu'il y aurait eu plus d'objections que cela. Pourquoi ? Il restait 12 matchs à la saison régulière, et l'enjeu est énorme. Comment aurions-nous pu choisir 16 équipes ? Je ne vois pas comment nous aurions pu le faire. Je sais que beaucoup d'équipes auraient probablement préféré ce scénario, mais je pense qu'un scénario à 24 équipes fonctionne le mieux pour les équipes qui étaient dans la course. Tant de choses peuvent changer. Aucun format n'est parfait. Beaucoup de temps, de réflexion et d'efforts ont été consacrés à cette décision. Vous n'aurez jamais un vote unanime avec 750 joueurs. C'est comme ça.

Questions d'Eric Engels, Rogers Sportsnet

Paul, Brendan a mentionné plus tôt que cette opportunité vous offre en quelque sorte une "seconde vie". Mais vous allez avoir passé quatre, voire cinq mois, hors de la patinoire, et vous aurez probablement acquis une nouvelle perspective sur votre équipe, par rapport au moment où la saison a été interrompue. En prenant du recul, comment voyez-vous cette opportunité qui vous est offerte en ce moment?

PAUL BYRON: Nous ne savons pas encore à 100 % si nous allons pouvoir retourner au jeu. On fait de son mieux pour se préparer au cas où, mais la réalité est que nous ne le savons pas encore. Si nous pouvons rejouer, nous avons une nouvelle chance. Ce n'est pas un secret que nous avons des blessés dans notre équipe. Je revenais d'une blessure. Jo essayait de revenir d'une blessure au poignet. Les gars jouaient de grosses minutes pour compenser. Nous avons une des jeunes qui arrivent dans l'équipe en ce moment, et certains d'entre eux ont eu des opportunités à la fin de l'année et ont fait des progrès dans leur jeu. Si vous regardez notre équipe en juillet et août, elle est certainement très différente de celle de mars. C'est la même chose pour chaque équipe. Je pense que toutes les équipes vont en profiter. Je sais que Pittsburgh a des gars qui reviennent de blessure, et je pense que c'est ce qui rend ce format potentiellement excitant pour les équipes. Maintenant, tout le monde peut reprendre les éliminatoires en santé. C'est une belle occasion pour nous et pour nos jeunes d'acquérir de l'expérience et de jouer des matchs éliminatoires. Nous verrons bien ce qui se passera.

Pour toi Brendan, quelle est la discussion entre vous? Et même si tout est encore incertain, ne devez-vous pas le traiter comme si ça allait se concrétiser, afin d'être le mieux préparé possible?

BRENDAN GALLAGHER: On doit faire comme si on reprenait le jeu. C'est probablement un défi en ce moment pour la plusieurs de trouver le bon équipement, de trouver toutes les occasions de s'améliorer, mais on doit travailler avec ce qu'on a. Lentement, les gars recommencent à pouvoir aller dans les gymnases, les patinoires, donc on sera prêt si on est appelé à jouer. Je ne pense pas que cela ait vraiment changé avec l'annonce. On le traite comme un entraînement d'été et une chance de s'améliorer.

Question de Jonathan Bernier, Le Journal de Montréal

Je voudrais juste vous poser une question sur la phase 2. Avez-vous eu des discussions avec vos coéquipiers sur les personnes qui pourraient revenir au Complexe sportif Bell de Brossard?

BRENDAN GALLAGHER: Personnellement, j'ai tout ici en Colombie-Britannique. J'ai toutes les installations dont j'ai besoin pour rester prêt, donc je vais probablement rester ici aussi longtemps que possible. J'espère que la situation sera meilleure à Montréal. Je suppose que ce sera probablement pareil pour beaucoup d'entre nous.

PAUL BYRON:Je serais là. Je m'y entraîne tout l'été. J'habite à 10 minutes de la patinoire. Il y a quelques joueurs qui sont encore en ville et je pense qu'ils seront là aussi. En dehors de ça, je ne peux pas parler pour les autres. Je pense que le plus grand obstacle est de devoir être en quarantaine pendant deux semaines en revenant à Montréal. Ça enlève deux semaines d'entraînement, deux semaines de patinage. C'est une décision personnelle pour tout le monde.

Question de Jean-François Chaumont, Le Journal de Montréal

Je sais que du côté de Pittsburgh, ils ne sont pas très contents de devoir affronter Carey Price dans une série 3 de 5, mais que peux-tu dire sur le fait d'affronter Crosby, Malkin, Letang et Zucker? Comment décrirais-tu le défi pour les Canadiens de jouer contre Pittsburgh?

BRENDAN GALLAGHER: J'imagine que s'ils sont mécontents, c'est une bonne chose pour nous. On sait évidemment quel genre de défi ce serait pour nous. On va affronter sensiblement deux des meilleurs joueurs au monde. Donc c'est un bon défi, mais, en tant qu'athlète, tu veux être mis au test et tu as hâte de voir comment tu tiens le coup dans ces situations. Ce sera un bon test pour notre groupe, c'est sûr, surtout pour les gars qui n'ont pas eu la chance de vivre les séries. On verra ce qu'on arrive à faire. De dire qu'on va se présenter sans confiance ou sans espoir serait faux. S'il y a une chose que je sais de notre groupe, c'est que si l'on nous donnait une occasion, on la prendrait.

Question d'Arpon Basu, The Athletic

Brendan, la dernière fois que tu nous as parlé, nous avons évoqué ta situation contractuelle et ton désir de faire partie d'une organisation gagnante. Cette situation présente une opportunité immédiate de gagner, mais peut-être que le fait d'obtenir un meilleur choix au repêchage permettrait d'améliorer la capacité de gagner à long terme. Comment vois-tu ces deux choses dans la construction d'une équipe gagnante?

BRENDAN GALLAGHER: c'est assez facile pour moi de répondre à cette question, peut-être parce que j'ai été un choix tardif au repêchage. Mais un meilleur choix au repêchage ne garantit pas nécessairement un bon joueur. Mais la possibilité de participer aux séries éliminatoires garantit une chance de remporter la Coupe Stanley, donc pour moi c'est assez facile. Donnez-moi une chance de gagner maintenant.