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MONTRÉAL – Lorsque le co-directeur du recrutement amateur du Club, Nick Bobrov, a prononcé le nom de Michael Hage au 21e rang au total au Repêchage 2024 de la LNH, une pluie d’acclamations de près de 30 membres de famille, d’entraîneurs et d’amis de ce dernier ont retentit dans les gradins à la Sphere de Las Vegas.

Ce fut un moment pour le moins parfait pour le centre de 18 ans bilingue, qui a grandi en tant que partisan des Canadiens, et dont plusieurs proches résident dans la ville du Bleu-blanc-rouge.

Originaire d’Oakville, en Ontario, Hage a discuté de son repêchage par l’équipe de son enfance, de sa gestion de l’adversité, de son style de jeu et plus encore avec l’équipe de contenu du Tricolore.

Veuillez noter que les réponses ont été modifiées à des fins de clarté et de concision.

As-tu été surpris d’entendre ton nom appelé par les Canadiens ou avais-tu un pressentiment de ce qui s’en venait?

Je pense que j’avais un bon pressentiment. Évidemment, rien n’est jamais garanti et tu ne sais pas trop ce que les équipes pensent, mais tu as le sentiment que certaines t’apprécient et tu as un bon sentiment par rapport à certaines d’entre elles. Entendre son nom reste une surprise et un moment surréel. Tu peux repasser le scénario 100 fois dans ta tête et penser qu’une équipe va te choisir, et même si tu sais que quelque chose va arriver... Entendre mon nom clamé par la direction demeure un moment incroyable.

Quelles ont été tes impressions du camp de perfectionnement, des installations, du personnel, des joueurs ainsi que de tout le reste?

C'était incroyable, pour être honnête. Tant les membres de la direction que les gars qu’on a rencontrés, tout le monde était très gentil. Les installations sont incroyables. J’ai été émerveillé par celles-ci. Tu y retrouves tout ce dont tu as besoin. Si une chose dont tu penses avoir besoin n’y est pas, mais pourrait selon toi t’aider, ils vont l’obtenir pour toi. C’est super. Le camp a été très plaisant, que ce soit en travaillant avec le personnel dans la salle d’entraînement, avec le directeur du développement hockey, Adam Nicholas, sur la glace et simplement par le fait de compétitionner. J'aime comment ç’a été organisé. J’ai eu bien du plaisir.

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Il va sans dire que la dernière année a été éprouvante pour toi sur le plan personnel [le père de Hage est décédé en juillet 2023]. Qu’as-tu appris sur toi-même dans les 12 derniers mois?

Je crois que je suis quelqu’un de fort mentalement. C’est selon moi quelque chose qui aide dans la vie et dans le hockey. Faire face à autant d’adversité à cet âge n’est évidemment pas chose facile, mais je crois que ça m’a assurément aidé psychologiquement, par exemple dans un match, quand il y a des passages plus difficiles. Je ne m’en laisse pas autant affecter. Aussi, simplement dans la manière dont je perçois les choses; dans bien des cas, il peut arriver quelque chose de pire. Je suis aussi en mesure de passer à autre chose plus rapidement. Je crois que tout ça m’a aidé et m’a rendu fort mentalement.

Comment te décrirais-tu en tant que joueur à ceux qui ne connaissent pas ton style de jeu?

Je suis un joueur de centre très dynamique et créatif. J’aime utiliser ma vitesse et mes habiletés pour rendre mes coéquipiers meilleurs, et je suis quelqu’un qui veut être une menace chaque fois que je suis sur la glace.

Maintenant que tu as été repêché par Montréal, as-tu réfléchi à tes capacités à parler couramment français, et à quel point est-ce important pour toi d’être en mesure de communiquer avec la communauté et les partisans qui parlent français, et ce, dans leur langue maternelle?

J’ai appris le français à un très jeune âge. Évidemment, tu en perds un peu et tu deviens un peu rouillé si tu ne parles pas souvent la langue. Mais, être en mesure de parler français et de comprendre des partisans aussi passionnés et majoritairement francophones est très cool, et je pense que c’est quelque chose qu’ils apprécient.

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Dans ton questionnaire du Repêchage de la LNH, tu as nommé Venise, en Italie, comme ta ville de rêve où disputer un match de hockey. Pourquoi?

J’y suis allé en vacances il y a quelques années et je pense que ce serait un bel endroit où jouer un match, et j’aime beaucoup l’Italie. Je pense que c’est un pays très cool, et ce serait cool d’y jouer au hockey.

Entre la poutine, la viande fumée et les bagels de Montréal, lequel se retrouve sur la formation partante, lequel se retrouve sur le banc et lequel est retranché?

Sur la formation partante : la poutine. Sur le banc : les bagels. Retranchée : la viande fumée.

Ayant grandi en tant que partisan du Tricolore, quels sont tes quatre souvenirs favoris en rapport avec l’équipe?

L’un d’eux est le sixième match de la série contre les Leafs, quand [Jesperi] Kotkaniemi a marqué le but gagnant en prolongation. Un autre est quand Tyler Toffoli a marqué le but permettant à l’équipe de remporter la série contre Winnipeg. J’ajoute aussi la fois où P.K. Subban est sorti du banc des pénalités avant de marquer en échappée dans la série contre Boston. Et, évidemment, être repêché par les Canadiens de Montréal!

Un texte de Safia Ahmad, traduit par Anne-Charlotte Pellerin