Guy Lafleur s'éteint à l'âge de 70 ans
Des détails concernant les initiatives à venir pour honorer et célébrer Guy seront annoncés prochainement
« C'est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès de Guy Lafleur. Tous les membres de notre organisation sont profondément touchés par son départ. Guy Lafleur a connu une carrière exceptionnelle et il est toujours demeuré simple, accessible et près des partisans et des amateurs de hockey au Québec, au Canada et à travers le monde. Durant toute sa carrière, il nous a permis de vivre de grands moments de fierté collective. Il a été l'un des plus grands joueurs de notre organisation tout en devenant un extraordinaire ambassadeur de notre sport », a souligné le président et propriétaire du Club de hockey Canadien, M. Geoff Molson.
« Guy Lafleur fait partie de notre grande famille des Canadiens et l'organisation apportera tout son soutien aux membres de sa famille et de son entourage en ces moments extrêmement difficiles. Au nom de la famille Molson et de tous les membres de l'organisation du Club de hockey Canadien, j'offre mes plus sincères sympathies à son épouse, Lise, ses fils, Martin et Mark, sa mère, Pierrette Lafleur, sa petite-fille, Sienna-Rose, ainsi que ses sœurs, Lise, Gisèle, Suzanne et Lucie », a ajouté M. Molson.
Les détails concernant les événements à venir seront communiqués prochainement.
Né le 20 septembre 1951 à Thurso, Québec, Guy Damien Lafleur est devenu l'une des plus grandes légendes dans l'histoire des Canadiens de Montréal et de la Ligue nationale de hockey. À l'instar de Maurice Richard et Jean Béliveau, il est l'une des plus grandes vedettes à avoir joué pour la plus légendaire des franchises.
Meilleur joueur junior au pays, Lafleur a terminé sa carrière dans les rangs mineurs au sommet. Ses Remparts de Québec ont remporté la coupe Memorial en 1971, alors que le jeune patineur de Thurso était déjà une icône de la scène sportive québécoise en raison d'une récolte de 130 buts et 209 points lors de sa dernière campagne chez les juniors.
Tout comme Frank Selke l'avait fait 20 ans avant avec Béliveau, le directeur-gérant Sam Pollock a fait des pieds et des mains pour voir le scénario de rêve se concrétiser, échangeant plusieurs joueurs de talent afin de s'assurer que la jeune merveille ferait ses débuts dans la LNH sous les couleurs des Canadiens de Montréal.
Lafleur a inscrit 29 buts lors de sa saison recrue en 1971-1972, 28 lors de la suivante, qui fut l'année de sa première conquête de la coupe Stanley, puis 21 au cours de sa troisième campagne.
Surnommé « Flower » par ses coéquipiers, Lafleur a éclos en 1974-1975, récoltant pas moins de 53 buts et 66 assistances. Maintenant connu sous le sobriquet de Démon Blond, Lafleur se transformait en joueur le plus électrisant du circuit.
Alors que les Canadiens connaissaient leur période la plus faste depuis les années 1950, remportant quatre coupes Stanley consécutives de 1976 à 1979, Lafleur prêchait par l'exemple tant par ses talents de marqueur que par sa force de caractère. Rien n'était plus important que le hockey, et Lafleur avait pour seul objectif de mener son équipe à la victoire match après match.
Enfilant son équipement et prêt à sauter sur la glace plusieurs heures avant le début des parties, les prouesses de Lafleur, qui effectuait, les cheveux au vent, montée après montée de sa zone jusqu'au territoire adverse, se retrouvaient soir après soir à la une des bulletins de sports télévisés à travers l'Amérique. C'était également le cas des innombrables scènes de jubilation qui suivaient ses réussites lors de six campagnes consécutives de 50 buts ou plus, atteignant un sommet de 60 buts en 1977-78.
Lafleur a accumulé un nombre important de récompenses individuelles accompagnant ses cinq conquêtes de la coupe Stanley. De 1976 à 1978, il a mérité au terme de trois saisons consécutives le trophée Art-Ross, remis au meilleur pointeur de la LNH, et le trophée Lester-B.-Pearson, présenté par ses pairs au joueur par excellence de la ligue.
Au printemps 1977, Lafleur a mérité le premier de deux trophées Hart consécutifs, récompense accompagnant le titre de joueur le plus utile de la LNH. Ses 26 points lors des séries éliminatoires lui ont valu également le trophée Conn-Smythe à titre de joueur le plus utile des séries.
Peu de temps après le début de la saison 1984-1985, Lafleur a pris le monde du hockey par surprise en annonçant sa retraite. Il s'est retiré avec 518 filets en saison régulière, ce qui lui valait le deuxième rang derrière les 544 buts de Maurice Richard. Ses 728 assistances et ses 1246 points en rencontres de calendrier régulier sont des sommets dans l'histoire des Canadiens.
Élu au Temple de la renommée du hockey en 1988 après le retrait de son chandail numéro 10 par les Canadiens, Lafleur a effectué un retour la saison suivante, s'alignant pour les Rangers de New York puis pour les Nordiques de Québec jusqu'en 1990-1991. Il est ainsi devenu le deuxième joueur après Gordie Howe à jouer dans la LNH après avoir été élu au Temple de la renommée.
Après sa retraite définitive, Lafleur fut nommé Ambassadeur des Canadiens de Montréal. Pendant près de quatre décennies, il fut régulièrement présent aux matchs ainsi qu'aux événements communautaires entourant l'équipe. Il laisse derrière lui un héritage considérable dont les générations à venir se rappelleront, sa statue à l'extérieur du Centre Bell étant une preuve tangible de l'impact qu'il a eu sur l'équipe, la province et le hockey.