MONTRÉAL - Quand Jeff Gorton et Kent Hughes se sont adressés aux médias pour la première fois, il se sont engagés à faire de leur mieux pour faire preuve d'autant de transparence que possible. C'est dans cet élan qu'ils ont passé une partie de leur après-midi, mardi, en compagnie de la vice-présidente aux communications de l'équipe, Chantal Machabée, et de partisans des Canadiens, répondant aux questions de ces derniers et profitant de l'occasion pour s'envoyer quelques flèches amicales.
Kent Hughes et Jeff Gorton font preuve de transparence avec les partisans
La direction des Canadiens a répondu aux questions des partisans lors d'un échange animé par Chantal Machabée
© Vitor Munhoz
Voici quelques extraits de la séance :
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Gorton et Hughes à propos de la valeur des statistiques avancées :
J.G. : On peut se servir de statistiques avancées pour l'enseignement, le style de jeu, ce que les équipes font contre nous, les échecs avant qui fonctionnent, les sorties de territoire des défenseurs, les replis pour récupérer la rondelle, le ratio de passes, etc. L'analyse de données permet de connaître beaucoup de choses.
C'est une valeur ajoutée qui nous aide, à mon avis. Est-ce que ça prend les décisions à notre place? Non. Mais si on veut prendre la bonne décision, c'est logique de se servir de tout ce qu'on a à notre disposition.
K.H. : C'est de l'information pour nous aider à prendre des décisions et évaluer les joueurs et l'équipe. L'autre jour, j'ai parlé avec Martin [St-Louis] et je lui ai dit qu'un joueur n'avait pas très bien joué, mais il m'a dit que l'information [des statistiques avancées] disait autrement. Alors, je suis retourné regarder le jeu de nouveau pour voir ce que j'avais manqué ou ce que l'information ne nous avait pas dit. Alors, on va le savoir pour tout, incluant le développement et le conditionnement physique.
Hughes et Gorton au sujet de l'identité de l'équipe :
K.H. : On est quand même dans une business de divertissement. Je remarque au moins que le style de jeu est apprécié par les partisans, présentement. Je trouve que Montréal est une ville de hockey très mature - ce n'est pas juste une question de gagner ou perdre, la manière qu'on gagne importe, aussi. Pour nous, ce sera important de bâtir une équipe comme celle qu'on voit en ce moment. Il y a un certain caractère parmi nos joueurs, et parmi nos entraîneurs.
J.G. : C'est plus plaisant; c'est l'environnement qu'on veut créer. On veut gagner, on veut s'améliorer aussi vite que possible, mais on veut avoir du plaisir. Pendant le dernier mois, j'ai pu voir vers où on s'en va et comment on va se rendre là.
Hughes et Gorton sur l'évaluation qu'ils font de l'équipe :
K.H. : Que ce soit au hockey ou dans n'importe quelle entreprise, il faut qu'il y ait une certaine culture. Dans le monde du sport, il y a les buts individuels de chacun, mais il doit y avoir un but collectif, aussi. On a un groupe ici qui entretient une bonne culture. Ils travaillent les uns pour les autres, et ils travaillent pour l'équipe. C'est primordial. Sans ça, on a beau avoir une équipe vraiment talentueuse, c'est possible qu'elle n'aille nulle part. Au fur et à mesure qu'on ajoutera des éléments à l'équipe, que ce soit en repêchant ou en effectuant une transaction, on fera un effort conscient de ne pas nuire à la culture qu'on est en train d'établir. Ce sera une priorité. »
J.G. : On doit juste continuer de s'améliorer. Au cours des dernières semaines, on a tous pu voir notre équipe mieux jouer. C'est beaucoup plus excitant, c'est plus excitant pour les joueurs, et ça nous a aidés à mieux évaluer notre équipe. C'est une bonne chose.
Si l'on regarde le Repêchage qui s'en vient, on a tant de choix. Il faut qu'on envoie notre monde voir les joueurs. On veut évoluer en tant qu'équipe. C'est plus agréable d'évaluer nos joueurs quand on compétitionne et qu'on joue bien.
Gorton à propos de sa dynamique de travail avec Hughes :
Je suis très heureux du travail que Kent a fait. Par contre, on s'était entendus pour porter une cravate aujourd'hui et il s'est présenté sans cravate, donc il va falloir qu'on discute de ça [rires].
On s'amuse. Si vous étiez avec nous dans les bureaux, vous verriez qu'on s'amuse. Mais on peut aussi être assez sérieux.
Gorton au sujet du rôle joué par Geoff Molson :
Kent et moi sommes parfaitement alignés avec Geoff Molson. Il a été d'un grand soutien. Ç'a fait la différence d'avoir quelqu'un comme lui, qui nous soutient dans ce qu'on fait. Il pose les bonnes questions. Il veut savoir ce qu'on fait, et ce qui s'en vient. Son soutien est essentiel, alors qu'on va de l'avant.
Gorton et Hughes à propos de la passion des partisans des Canadiens :
J.G. : Hier, un partisan a baissé sa fenêtre pendant que je roulais à 50 km/h, juste pour me parler [rires]. Je ne suis pas habitué à ça! Mais c'est amusant. On veut tous être dans un marché de hockey, et ici, c'est probablement le meilleur marché de hockey qui soit.
K.H. : On est dans notre période de lune de miel. On est conscients qu'il va y avoir des périodes difficiles, aussi, mais c'est parce que le monde est passionné. Mais c'est plus facile à accepter quand c'est parce que le monde a une certaine passion pour l'organisation. On espère être en mesure de ramener la coupe Stanley à un moment donné, et il ne pourrait pas y avoir un meilleur marché pour gagner que Montréal.
Hughes au sujet de la situation contractuelle de l'espoir Jordan Harris :
La NCAA ne permet pas à un étudiant athlète d'avoir un agent, techniquement. Donc, ce serait ce qu'ils appellent un conseiller familial de la NCAA, et ils ne sont pas autorisés à négocier des contrats professionnels, alors… On a discuté de ce à quoi ressemblerait sa situation à Montréal s'il décidait de [signer un contrat] -- il deviendra joueur autonome imminemment, s'il ne s'entend pas avec nous. Mais on espère qu'il va le faire. On a mis sur la table ce qu'on essaie de faire avec l'organisation, notre plan et comment on le voit s'intégrer à tout ça. Je connais Jordan depuis longtemps, j'ai été son entraîneur. Je connais sa famille et il a joué avec et contre le plus vieux de mes fils depuis l'âge de 7 ou 8 ans. Donc, j'espère qu'il y a un petit peu de familiarité ici qui jouera en notre faveur.
Hughes à propos de Carey Price :
Il vise d'être capable de revenir cette année. Je lui souhaite de ne pas avoir de régression comme ce qu'il a connu dans le passé. S'il revient, on sera chanceux; on a l'un des meilleurs gardiens au monde qui fait partie de l'organisation. La priorité, c'est vraiment sa santé. Je sais que les gens se demandent s'il va faire partie de l'équipe. On n'a pas comme plan de faire quoique ce soit, on souhaite juste qu'il puisse revenir au jeu.