Kravtsov

Vitali Kravtsov avait 10 ans et jouait au hockey dans la ville portuaire de Vladivostok, en Russie, quand son père, Yuri, lui a dit qu'il y avait un aspect qu'il devait maîtriser s'il voulait jouer dans la LNH un jour.

« Mon père m'a dit que je devais apprendre l'anglais, car en allant aux États-Unis ou au Canada, tu dois savoir parler anglais », a raconté l'espoir des Rangers de New York. « C'est la langue la plus parlée dans le monde entier. »
Neuf ans plus tard, le jeune homme de 19 ans est pratiquement fluide en anglais. Il avait assez confiance en ses moyens pour refuser l'aide d'un traducteur et répondre aux questions des médias par lui-même au camp de développement des Rangers en juin.
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C'est une étape importante de franchie pour Kravtsov, qui ne parlait presque pas du tout anglais il y a un an, quand les Rangers l'ont sélectionné avec le neuvième choix au total du Repêchage 2018 de la LNH.
« Je pense que ça en dit long sur la personne qu'il est et sur la direction dans laquelle il s'en va », a déclaré le directeur général des Rangers Jeff Gorton. « Je pense que ses priorités sont à la bonne place. »
Kravtsov a commencé à apprendre l'anglais avec l'aide de sa sœur, une étudiante à l'université de Toronto. Il pratiquait en passant du temps avec les joueurs nord-américains de son équipe de la Ligue continentale de Russie (KHL), le Traktor de Chelyabinsk, incluant les anciens joueurs de la LNH Ryan Stoa, Christian Thomas et Paul Szczechura.
Kravtsov (6 pieds 3 pouces, 181 livres) a été le meneur chez les joueurs de moins de 20 ans de la KHL au chapitre des buts (huit), des passes (13) et des points (21), la saison dernière, un exploit que l'attaquant des Rangers Artemi Panarin a également réalisé. Panarin avait amassé 21 points (cinq buts, 16 aides) à l'âge de 19 ans avec le Vityaz de Podolsk en 2010-11.
« Je peux être meilleur », a lancé Kravtsov.
La première étape pour le prouver a commencé le mois dernier, quand il a déménagé aux États-Unis pour de bon. Kravtsov vit avec une famille d'accueil au sein de laquelle les Rangers l'ont placé à Stamford, au Connecticut. Il parle uniquement l'anglais avec eux, notamment avec les trois fils de la famille qui jouent tous au hockey.
« J'en ai besoin pour parler aux gars, comprendre l'entraîneur, le DG et tous les autres, a expliqué Kravtsov. C'est mieux pour moi, car je ne suis pas dans ma ville. C'est plus facile de communiquer ici. »
Kravtsov a noté que l'amélioration de son anglais l'a aidé à se sentir plus à l'aise sur la glace et à l'extérieur. Ç'a donné un coup de pouce à sa confiance, et il l'a démontré en faisant état de tout son talent au camp de développement.
« J'ai vu ce que je savais déjà à son sujet : il est très talentueux », a affirmé l'entraîneur des Rangers David Quinn. « Le camp de développement peut être un peu trompeur, car c'est du hockey d'été et il y a peu de robustesse, mais on a pu voir ses habiletés, et je pense qu'il pourrait surprendre certaines personnes avec son gabarit. Je pense qu'il est un peu plus imposant que les gens le pensent, mais ce que j'aime le plus est qu'il peut créer des jeux à haute vitesse. C'est comme ça dans le hockey d'aujourd'hui, surtout à notre niveau. »
Dans l'entourage des Rangers, on serait surpris que Kravtsov ne soit pas dans la formation quand ils entameront la saison contre les Jets de Winnipeg le 3 octobre au Madison Square Garden.
« Je pense qu'il y sera », a dit Gorton.