SIDE PANTHERS MATCH 6 FINALE BADGE CHAUMONT

EDMONTON – Techniquement, il n’y avait aucune mouche dans le vestiaire de l’équipe adverse au Rogers Place. Mais s’il y avait eu une bestiole, nous l’aurions entendu voler. Les Panthers avaient des mines déconfites après ce troisième revers d’affilée contre les Oilers.

Sam Bennett, Sam Reinhart et Vladimir Tarasenko se déliaient les jambes sur un vélo stationnaire à l’extérieur du vestiaire. Les trois attaquants avaient un visage d’enterrement et ils ne disaient pas un seul mot.

À l’intérieur de la pièce, ce n’était pas plus joyeux. Carter Verhaeghe murmurait de courtes réponses, Aleksander Barkov tentait de se remonter le moral et Dmitry Kulikov jasait avec un petit groupe de journalistes.

« Je crois que nous sommes corrects, a dit Barkov. Nous avons eu trois matchs pour les éliminer, mais il reste un autre match. Un match sept en finale représente un rêve pour tout le monde. Nous aurons besoin d’être prêts. »

« C’est difficile, a renchéri Verhaeghe. Évidemment, c’est un autre coup dur à encaisser. Mais nous sommes emballés à l’idée de retourner à la maison et de jouer un septième match devant nos partisans. »

En conférence de presse, Paul Maurice avait la voix plus éteinte qu’en temps normal. L’entraîneur-chef des Panthers ne se souciait toutefois pas de l’ambiance triste qui régnait au sein de son groupe.

« En ce moment, si tu rentres dans notre vestiaire, tu ne croiseras pas des visages heureux, a-t-il affirmé. Mais je ne suis pas inquiet. Ils ont le droit d’être fâchés et déçus. Ils viennent de perdre un match, ils le ressentent et ils ont mal. Ils panseront leurs blessures. Nous recommencerons à construire des choses à partir de demain. Le comportement de mes joueurs après la défaite ne veut rien dire. Nous verrons leur caractère dans les prochains jours. »

Une discussion entre Barkov et Tkachuk

Il restait neuf secondes à jouer en troisième période. Au dernier arrêt de jeu, les caméras de télévision ont filmé le banc des Panthers. Il y avait plusieurs têtes basses. Ils sentaient probablement le rêve d’une première conquête pour les Panthers s’évaporer ou s’éloigner.

En bon capitaine, Barkov avait une attitude différente. Le Finlandais parlait avec son coéquipier, Matthew Tkachuk. Les deux joueurs ont fini leur rapide discussion en se donnant de petites tapes sur les jambes.

« Nous parlions du match et de la série, a répliqué Barkov lorsque questionné sur cette scène. C’est tout. Nous savons que nous pouvons mieux jouer et nous le ferons. C’est notre mentalité en ce moment. »

Une décision payante et audacieuse

Barkov a marqué l’unique but des Panthers sur une belle pièce de jeu au début de la troisième période. Le numéro 16 savourait une minime revanche pour son but refusé lors de la période précédente. Un hors-jeu de Sam Reinhart a bousillé une possible remontée des visiteurs. Kris Knoblauch a eu la main heureuse en contestant ce jeu.

« Je n’avais aucune idée (s’il y avait un hors-jeu), a affirmé Maurice. C’était possiblement le cas. Le juge de lignes m’a informé qu’on pouvait voir qu’il y avait un hors-jeu avec la dernière image obtenue. Je n’avais pas cette reprise. Avec la vidéo que je voyais au banc, je ne pouvais pas voir le hors-jeu. C’est pour ça que j’étais furieux après l’annonce. Avec les reprises que je regardais à mes pieds et les reprises que mon gars des vidéos avait, nous pensions qu’il n’y avait pas un hors-jeu. Je ne croyais pas que tu pouvais déterminer sans aucun doute qu’il y avait hors-jeu.

« Je ne sais pas quelles images les Oilers avaient et quelles images la LNH avait, a-t-il poursuivi. Mais avec les informations que je possédais, je n’aurais pas contesté. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas un hors-jeu. Nous analyserons la reprise image par image et nous inviterons la CIA pour mieux comprendre. Dans les trente secondes que tu disposes pour rendre une décision, je n’aurais pas contesté. »

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