EDMONTON – On croyait à l’époque que Stuart Skinner avait lancé des paroles en l’air. Qu’il tentait lui-même de se convaincre que les Oilers d’Edmonton ne venaient pas de bousiller leurs chances de soulever la Coupe Stanley en perdant les trois premiers matchs de la finale contre les Panthers de la Floride.
« S’il y a une équipe qui peut réussir une remontée, c’est bien nous », avait-il lancé après le troisième match.
Le gardien avait raison d’y croire. Avec ce troisième gain de suite, un de 5-1 vendredi, la formation albertaine a nivelé les chances dans la série et forcé la tenue d’un match ultime. Une autre victoire et elle soulèvera la Coupe Stanley en entrant dans les livres d’histoire.
Une seule équipe est parvenue à combler un déficit de 0-3 pour enlever les grands honneurs, et c’est arrivé en 1942. Les Oilers sont en voie de déjouer les pronostics, mais le travail n’est pas terminé.
« C’est difficile d’expliquer le fait d’y croire, a indiqué le gardien. C’est un sentiment fort que ce groupe a depuis longtemps. Peu importe la situation dans laquelle nous nous retrouvons, on croit toujours qu’on peut s’en remettre. C’était juste normal pour moi de dire ça après nos trois défaites.
« Je crois vraiment en ce groupe. Et je redis la même chose : si une équipe peut y arriver, ce sont les Oilers. »
Les partisans de l’équipe y croient aussi. Plus que jamais. Ils ont hurlé un puissant « We Want The Cup! We Want The Cup! » (On veut la Coupe!) alors que les dernières secondes s’écoulaient au cadran. De mémoire, c’était la première fois qu’on l’entendait résonner au Rogers Place dans cette série.
De l’intérieur de l’amphithéâtre, on entendait les klaxons des voitures et les cris de joie des milliers d’amateurs qui s’étaient réunis à deux sites différents à l’extérieur pour assister à un pan d’histoire ensemble.
« C’est toute une histoire jusqu’à maintenant, a souligné Leon Draisaitl. On joue pour gagner. Le prochain match sera difficile. Ils vont sortir en force à domicile et il faudra répondre comme on l’a fait dans les trois derniers matchs. Je suis très fier de la façon dont on s’est donné une chance.
« C’était tout ce qu’on voulait. En disant ça, je sais que le match ultime ne sera pas une promenade dans le parc. Ce sera le plus gros match de la série. »
Une chose est certaine, c’est que les Oilers ont le vent dans les voiles et qu’absolument tout leur sourit depuis qu’ils ont commencé à renverser la vapeur. On en a eu une autre preuve dans ce sixième match.
Knoblauch avait placé Warren Foegele sur le trio de Draisaitl plutôt que de le laisser avec Connor McDavid; Foegele a inscrit le premier but du match sur une passe de Draisaitl. Les Panthers croyaient avoir réduit l’écart à 2-1 en début de deuxième; les Oilers ont gagné une contestation pour hors-jeu extrêmement serrée.