Dupuis : Un record de longévité incroyable pour Malkin, Crosby et Letang

Pascal Dupuis a disputé 15 saisons dans la LNH, au cours desquelles il a pris part à 871 matchs, récoltant au passage 190 buts et 409 points. L'attaquant natif de Laval a notamment connu trois saisons de 20 buts et plus, et il a mis la main sur la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh en 2009 et 2016. Jamais repêché dans la LNH, il est embauché par le Wild du Minnesota à titre de joueur autonome après avoir évolué avec les Huskies de Rouyn-Noranda et les Cataractes de Shawinigan dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). En plus du Wild, Pascal a porté les couleurs des Rangers de New York, des Thrashers d'Atlanta et des Penguins. Pascal a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com afin de traiter de divers sujets de l'actualité du hockey.
Il y a de ces records qui ressortent comme des anomalies dans le hockey d'aujourd'hui, surtout en cette ère de plafond salarial, comme celui qui vient d'être réalisé par Evgeni Malkin, Sidney Crosby et Kris Letang avec les Penguins de Pittsburgh.

Avec le retour au jeu de Malkin mardi dernier contre les Ducks d'Anaheim, son premier match depuis le 26 mai, les trois comparses ont maintenant été officiellement coéquipiers depuis 16 saisons, un record pour trois joueurs d'une même équipe dans la LNH.
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Reste maintenant à voir s'il s'agira de leur dernier tour de piste ou s'ils seront de retour ensemble pour une 17e saison, puisque Letang et Malkin seront joueurs autonomes sans compensation au terme de la campagne. Mais avant de devoir prendre cette décision, les trois comparses vont vouloir graver leur nom sur la Coupe Stanley pour une quatrième fois. Ce n'est probablement pas un sujet de conversation entre les trois joueurs, mais je suis persuadé qu'ils vont tout faire pour profiter au maximum de ce qui pourrait être leurs derniers mois ensemble.
Si ce « monstre à trois têtes » a pu établir un record de longévité, c'est notamment grâce à la capacité de l'organisation d'entourer ces trois hauts salariés de joueurs qui ont pu en donner plus que prévu. On dirait que l'état-major trouve toujours un moyen de sortir des lapins de son chapeau. Des gars qui sont presque des inconnus ailleurs et qui deviennent des joueurs d'impact à Pittsburgh. On n'a qu'à penser à Bryan Rust et à Evan Rodrigues dans la formation actuelle. Ce qui est frappant, c'est que l'inverse ne semble jamais se produire. On ne voit pas de joueurs quitter Pittsburgh et devenir des vedettes ailleurs dans la LNH
Très relevé dans l'Est
Le retour de Malkin place les Penguins en excellente posture dans une Association de l'Est excessivement relevée. C'est quand même incroyable la distinction entre les huit équipes de têtes et les huit équipes qui sont destinées à rater les séries. Dire que nous n'avons même pas atteint la moitié de la saison!
Les Penguins ne sont pas les seuls à avoir pu rapatrier un gros morceau au cours des derniers jours. Tuukka Rask est de retour devant le filet des Bruins de Boston, tandis que le Lightning de Tampa Bay a pu miser sur un retour en santé de Nikita Kucherov. Ajoutez à ces trois équipes les Hurricanes de la Caroline, les Panthers de la Floride, les Rangers de New York, les Capitals de Washington et les Maple Leafs de Toronto, et on se retrouve avec huit équipes qui peuvent toutes rêver de façon légitime à la Coupe Stanley. J'ai déjà hâte à la première ronde des séries, les duels promettent d'être très enlevants!
En passant, qui parmi vous a été surpris de voir Evgeni Malkin amasser trois points dès son retour au jeu après avoir passé près de huit mois sans disputer de match, alors que tous les joueurs de la LNH sont en forme de mi-saison?

Ne me comptez pas parmi ceux qui sont tombés en bas de leur chaise. Simplement parce qu'il s'agit de Geno. On ne parle pas ici d'un joueur ordinaire, mais d'un phénomène. Plusieurs facteurs jouaient toutefois en sa faveur. Il y avait d'abord l'adrénaline liée à un retour au jeu. Un joueur qui revient après une longue absence est tellement excité de revenir dans la formation qu'il est sur un « high » pendant trois ou quatre matchs. C'est habituellement suivi d'un creux de vague qui peut durer une dizaine de rencontres, quand cette adrénaline redescend et que le joueur n'est pas encore habitué aux rigueurs de la saison.
Mais ce qui a joué le plus grand rôle dans le retour de Malkin au sommet de sa forme, c'est le luxe dont il a bénéficié de voir ses coéquipiers enchaîner les victoires, ce qui lui a permis de prendre tout le temps dont il avait besoin. Si l'équipe est embourbée dans une série de défaites, Malkin veut probablement revenir au jeu un peu plus vite… peut-être un peu trop vite.
Un bel événement pour les joueurs et les partisans
Signe que les Penguins ont assemblé une très solide équipe, leur représentant au Match des étoiles 2022 ne sera pas Crosby ni Malkin ou encore Letang cette année. Ce sera le gardien Tristan Jarry, et il pourrait être rejoint par Jake Guentzel si ce dernier est sélectionné par les partisans.
Je suis persuadé que Sidney aurait aimé participer à cet événement, surtout qu'il risque plus d'en profiter à ce stade de sa carrière. Sid a toujours été très sérieux dans tout ce qu'il a entrepris, surtout en début de carrière, mais il a appris à se détendre un peu et à profiter des différentes occasions qui s'offraient à lui pour s'amuser.
Parce que le Match des étoiles et le Concours d'habiletés, ce sont d'abord et avant tout des événements qui sont là pour permettre aux joueurs de passer un bon moment, tout en permettant aux partisans de voir les meilleurs joueurs de la Ligue sous un autre jour.
La majorité des joueurs de la LNH aimeraient participer à cet événement, j'en suis convaincu. Ça fait tout de même un petit velours de voir notre nom retenu parmi l'élite de la meilleure ligue au monde. Ça permet aussi de créer des liens avec d'autres joueurs, d'apprendre à les connaître et de voir comment ça se passe dans les autres équipes de la Ligue.
Ceux qui n'ont pas cette chance se rabattent souvent vers un voyage bien mérité, dans un endroit où la neige est inexistante. Ce fut mon cas, puisque je n'ai jamais reçu d'invitation, mais j'aurais bien aimé mes chances dans deux épreuves dans le Concours d'habiletés si on avait fait appel à moi : le patineur le plus rapide et le tir le plus puissant. J'ai déjà remporté cette dernière compétition chez le Wild du Minnesota avec une frappe de plus de 100 milles à l'heure.
On a vu la Ligue tenter d'innover au fil des ans en ajoutant de nouvelles épreuves, de plus en plus spectaculaires. Souvenez-vous que des joueurs ont tiré des rondelles des estrades vers des cibles géantes situées sur la glace lors de la dernière édition.
Si on devait ajouter une épreuve cette année, pourquoi ne pas s'inspirer de l'actualité et y aller d'une épreuve où un joueur posté derrière le filet effectue des passes par-dessus la cage à un coéquipier posté devant le but, pour qu'il frappe la rondelle au vol.
Je pense que vous seriez surpris du pourcentage de réussite élevé des joueurs de la Ligue dans un tel exercice. Au point où il ne serait pas farfelu d'ajouter des cibles à atteindre dans les coins du filet.
\Propos recueillis par Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com*