BROSSARD – Juraj Slafkovsky représente une pièce maîtresse du casse-tête de Kent Hughes et de Jeff Gorton dans la reconstruction de l’équipe. Les Canadiens ont protégé cet acquis essentiel en lui offrant une prolongation de contrat de huit ans et 60,8 millions $.
Slafkovsky, le premier de classe du repêchage de 2022, gagnera donc 7,6 millions $ en moyenne à partir de la saison 2025-26 et jusqu’à la fin de la saison 2032-33.
Hughes n’a pas perdu de temps dans ce dossier. Au premier jour où il pouvait lui consentir une prolongation de contrat, le directeur général du CH a trouvé un terrain d’entente.
« On parlait depuis un mois environ avec son agent, Gerry Johansson », a dit Hughes en conférence de presse lundi après-midi à Brossard. « On l’a repêché premier au total. Il est très important pour le futur du CH. Juraj adore l’équipe, la ville et jouer ici. L’objectif était de trouver un contrat à long terme. Nous avons regardé pour des options de huit, sept ou six ans. Il y a eu plusieurs allers-retours. Mais nous avons fini par régler pour huit ans. »
À sa deuxième saison à Montréal, Slafkovsky a réalisé un bond de géant au niveau de sa production offensive avec 50 points (20 buts, 30 passes) en 82 matchs. Le numéro 20 avait obtenu 10 points (quatre buts, six passes) en 39 matchs à sa saison recrue avec le CH, s’absentant pour les derniers mois de l’année en raison d’une blessure au genou gauche.
Au cours de la dernière saison, le Slovaque a démontré qu’il avait la rapidité, le sens du jeu, la force physique et la touche de marqueur pour suivre la cadence au sein d’un premier trio de la LNH. À partir du mois de novembre, il a joué la majorité de ses matchs à l’aile droite avec Nick Suzuki et Cole Caufield.
Cimenter le noyau offensif
Suzuki, Caufield et Slafkovsky risquent de patiner encore longtemps au sein du même trio. Les trois attaquants, qui représentent le noyau fort de l’équipe, ont chacun suivi le même chemin. Ils ont tous les trois paraphé des contrats de huit ans avec le CH, mais lors de moments différents.
Suzuki, qui avait signé son entente avec Marc Bergevin, avait obtenu un contrat de huit ans et 63 millions $ le 12 octobre 2021. À l’image de Slafkovsky, il lui restait encore une saison à son entente de recrue quand il a écrit son nom au bas d’une longue prolongation de contrat.
Caufield, quant à lui, a négocié son pacte de huit ans avec la direction actuelle de l’équipe, mais il avait attendu de terminer son contrat d’entrée. L’Américain a accepté le 5 juin 2023 une entente de huit ans et 62,8 millions $.
Il y a donc des grenailles pour différencier les salaires de Suzuki (7,875 millions $), Caufield (7,85 millions $) et Slafkovsky (7,6 millions $). Mais au niveau de la symbolique, cette petite différence demeure importante.
Hughes a gardé Suzuki au sommet de la pyramide. Quand on lui a demandé s’il avait utilisé le salaire moyen du numéro 14 comme son plafond dans les négociations avec Slafkovsky, le DG a confirmé cette information sans le dire ouvertement.
« Je ne veux pas trop rentrer dans les détails, a répliqué Hughes. Ça reste privé avec le joueur. Chaque équipe garde une structure à l’interne. Nick est notre capitaine, notre meneur. Les gens dans l’organisation respectent ça et les joueurs aussi. »
Suzuki terminera son contrat à la fin de la saison 2029-30, Caufield finira son contrat l’année suivante (2030-31), alors que Slafkovsky jouera la dernière année de son entente de huit ans en 2032-33.
Le noyau fort du CH est donc en plus pour encore plusieurs saisons. Et à partir de la saison 2025-26, Ivan Demidov, le cinquième choix au total lors du repêchage à Vegas, devrait se greffer à ce groupe.
« C’est toujours important quand tu as de bons jeunes joueurs de les garder à long terme, a précisé Hughes. Ça nous permet d’éviter des complications. Je n’ai pas négocié le contrat avec Suzy (Suzuki), mais avec Cole et Slaf (Slafkovsky), nous avons trouvé un terrain d’entente pour du long terme. »
En conférence de presse, Hughes a mentionné qu’il a entrepris des discussions avec le défenseur Kaiden Guhle pour une prolongation de contrat. À l’instar de Slafkovsky, Guhle jouera la troisième et dernière année de son pacte de recrue.
« Ce n’est pas toujours important de régler rapidement, mais c’est important de le régler de la bonne manière, a dit Hughes. Il y a des négociations, mais ça ne va pas au même rythme qu’avec Slaf. L’objectif serait de trouver un contrat cet été, sinon on va attendre comme avec Cole. Nous pouvons lui offrir un contrat jusqu’au mois de septembre l’an prochain. J’imagine qu’on trouvera une solution. »