Pour les joueurs, la motivation peut être un peu plus difficile quand on sait que nos derniers matchs n'auront aucune incidence sur le classement, mais d'un autre côté, on trouve dans toutes les équipes des joueurs qui tentent d'établir des sommets personnels, ou qui savent qu'ils vont devoir négocier un nouveau contrat à la fin de la saison. Mais surtout, on ne veut pas lever le pied afin de ne pas amorcer les séries sur une mauvaise séquence. On veut avoir de bonnes sensations, avoir un bon rythme, sans être blessé avec un minimum de petits bobos.
À LIRE : Frédérick Gaudreau n'a pas l'intention de s'asseoir sur ses lauriers | Super 16 : Le Wild et les Blues au coude à coude
Mais pour en revenir au duel entre les Blues et le Wild, on risque d'assister à tout un affrontement entre deux équipes qui sont bâties de la même manière. On trouve énormément de profondeur des deux côtés, ainsi que plusieurs joueurs au fort gabarit. Pour ce qui est de l'aspect robustesse, le Wild, qui était déjà bien servi avec entre autres Brandon Duhaime, Marcus Foligno et Ryan Hartman, a ajouté Nicolas Deslauriers et Jacob Middelton à la date limite des transactions.
Les Blues sont, de leur côté, bourrés de talent, et ils jouent de la bonne manière. Il ne faut pas sous-estimer le fait qu'ils ont remporté la Coupe Stanley récemment avec sensiblement le même noyau, alors ils savent ce que ça prend pour aller jusqu'au bout, ce qui représente à mes yeux un atout important.
Vladimir Tarasenko, malgré une demande de transaction au cours de la dernière saison morte, est redevenu le leader offensif de l'équipe, et les jeunes Robert Thomas et Jordan Kyrou sont en train de s'imposer comme des vedettes de la LNH. De plus, mon ancien coéquipier David Perron est toujours aussi agréable à regarder jouer, et il s'éclate à son 24e passage avec les Blues… si ma mémoire est bonne!
Je ne suis pas capable de vous dire qui va l'emporter entre ces deux formations, c'est trop difficile de les départager. Il y a beaucoup de gagnants du côté des Blues, mais le Wild a fait l'acquisition de Marc-André Fleury, ce qui va grandement aider. Il ne faut pas non plus oublier que son directeur général Bill Guerin a lui aussi soulevé la Coupe Stanley dans un passé pas si lointain.
Puisqu'il est question de Guerin, il faut tout de même souligner son excellent travail à la barre de l'équipe. Il fallait chercher longtemps pour trouver un observateur qui accordait des chances au Minnesota de remporter les grands honneurs avant le début de la saison, et Guerin a été souvent critiqué pour avoir racheté les contrats de Zach Parise et Ryan Suter, ce qui va placer l'équipe dans une situation précaire, mais tout de même gérable, par rapport au plafond salarial au cours des trois prochaines saisons.
Les Panthers seuls dans l'Est?
Si les Blues et le Wild font partie des équipes qui peuvent mettre un terme au parcours de l'Avalanche du Colorado dans l'Association de l'Ouest, on se demande un peu qui pourra stopper les Panthers de la Floride dans l'Est.
Les Panthers ont remporté leurs 12 dernières parties et leur attaque est tellement dévastatrice qu'elle leur permet de revenir dans n'importe quel match. Si on veut être un brin négatif, on pourrait dire qu'ils ont tiré de l'arrière souvent pour une équipe qui est considérée comme la favorite, même s'ils semblent avoir corrigé le tir quelque peu au cours des dernières rencontres.
Si leurs gardiens peuvent faire un tantinet le travail, les Panthers semblent être dans une classe à part.
Ils sont surtout avantagés par le fait qu'il n'y a pas d'équipe dans leur association dont l'identité première est essentiellement défensive. Si les Islanders de New York avaient participé au tournoi printanier, ils auraient été mon choix pour les stopper. En leur absence, pas le choix de donner une longueur d'avance aux champions en titre, le Lightning de Tampa Bay. Dans mon livre à moi, tant et aussi longtemps qu'une autre équipe n'a pas soulevé la Coupe, elle appartient à la dernière équipe qui l'a gagnée, et le Lightning demeure donc l'équipe à battre.