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Pascal Vincent ne s’en cache pas, l’idée de rentrer à la maison a pesé lourd dans la balance quand est venu le temps d’évaluer l’offre des Canadiens de Montréal.

Après 13 ans loin du Québec et de son patelin, l’homme de hockey aurait eu bien du mal à refuser le poste d’entraîneur-chef du Rocket de Laval dans la Ligue américaine, et ce, même s’il vient tout juste d’atteindre son rêve ultime de diriger dans la LNH.

« J’ai grandi à 10 minutes de la Place Bell. Ça fait longtemps que je suis parti de la maison. Revenir à Montréal, revenir à Laval, c’est un privilège », a affirmé Vincent lors d’une visioconférence avec les médias, mardi. « Le timing était parfait, autant pour l’organisation que pour moi. Je suis vraiment très heureux de pouvoir revenir travailler dans ma ville. Je suis un Lavallois pur. Alors faire partie de l’organisation des Canadiens et 'coacher' le Rocket de Laval, c’est vraiment un privilège. »

Vincent a passé les trois dernières saisons avec les Blue Jackets de Columbus. En septembre dernier, il avait été nommé entraîneur-chef de l’équipe à la suite du congédiement de Mike Babcock, tout juste avant le début du camp d’entraînement.

Les Blue Jackets n’ont pas fait très bonne figure, terminant au dernier rang de l’Association de l’Est, et Vincent a écopé, le 17 juin, un peu moins de deux semaines après l’arrivée en poste de Don Waddell à titre de président des opérations et directeur général à Columbus.

« Je commence un nouveau chapitre de ma carrière. Mes années passées à Winnipeg et à Columbus m’ont permis de développer l’art de 'coacher' chaque année et de rencontrer de nouvelles personnes, a dit l'homme de 52 ans. Don (Waddell) s’est joint à l’organisation et a pris des décisions qu’il pense être les bonnes pour l’organisation. Je leur souhaite tout le succès possible, mais de mon côté, mon 'focus' est sur les Canadiens de Montréal et le Rocket de Laval. Je veux m’assurer de m’intégrer correctement et d’apprendre à connaître les gens ici. »

Vincent a dirigé pendant 11 saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec avec Cap-Breton (2000-2008) et Montréal (2008-2011). Il a fait le saut du junior à la LNH en 2011-12, quand il a été nommé entraîneur adjoint des Jets de Winnipeg. On lui a ensuite confié les rênes du club-école de l’équipe, le Moose du Manitoba, de 2016 à 2021. C’est au terme de cette association avec les Jets qu’il a effectué un retour dans la LNH en se joignant aux Blue Jackets.

Comment voit-il le fait de revenir dans la Ligue américaine maintenant qu’il possède une feuille de route aussi garnie?

« J’ai dit aux gens des Canadiens que retourner dans la Ligue américaine n’était pas nécessairement une priorité pour moi, sauf si c’était le Rocket de Laval », a lancé Vincent, qui a confirmé avoir signé un contrat de trois ans. « C’est une organisation que j’ai suivie de près en grandissant. Mais au-delà de ça, la qualité des joueurs qui sont ici m’excitait beaucoup. Savoir que j’allais avoir une bonne jeune équipe sous la main a également joué un rôle dans ma décision. »

Vincent a rencontré les dirigeants des Canadiens « dans les semaines qui ont suivi » le départ de Jean-François Houle, le 21 juin. Il avoue avoir été impressionné par la clarté de leur vision, laquelle correspond avec la sienne.

« Jeff (Gorton) était là, Kent (Hughes) était là, John Sedgwick, Vincent Lecavalier, Alex Burrows aussi. Tout était clair en ce qui concerne la façon dont ils veulent travailler avec les espoirs à Laval, a raconté Vincent. Tout était bien expliqué. Ils ont un plan, une vision, et ils savent comment accomplir ce qu’ils veulent accomplir, ou encore quelles étapes doivent être franchies. Ça m’a vraiment impressionné. »

Vincent veut instaurer certaines habitudes de travail à Laval, mais il souhaite surtout aider les jeunes à passer au prochain niveau.

« Dans la Ligue nationale, c’est : ''Qu’est-ce qu’on peut faire aujourd’hui pour gagner le match de ce soir? '' La Ligue américaine est plutôt basée sur une vision à long terme. Avoir des projections, avoir un plan pour nos jeunes joueurs pour leur permettre de se développer adéquatement », a relevé le pilote.

« Je pense que j’apporte un bagage d’expérience. […] L’objectif ultime, c’est de transmettre tout ça aux joueurs, de leur permettre de grandir pour qu’ils puissent se donner éventuellement la chance de jouer et d’aider les Canadiens de Montréal. »

Si son désir est d’aider les jeunes à passer au prochain niveau, Vincent aspirera-t-il lui-même à retourner derrière un banc de la LNH un jour?

« La Ligue nationale est la meilleure ligue au monde. Que tu sois entraîneur adjoint, associé ou entraîneur-chef, c’est un privilège de faire partie d’une organisation de la Ligue nationale et c’est toujours le but ultime. Je ne cacherai pas que c’est également mon but. »

« Mais j’y ai goûté, j’ai passé plusieurs saisons dans la LNH. Je suis un Pascal Vincent différent de l’époque où je suis passé du junior à la Ligue nationale. Je ne savais pas tout ce que ça voulait dire d’être un 'coach' dans cette ligue. Est-ce que mon objectif est d’y retourner un jour? Oui. Mais pour l’instant, pour les trois prochaines années, mon 'focus' est sur le Rocket de Laval et je suis très excité d’obtenir cette opportunité. »