VANCOUVER – Connor Bedard est allé au Rogers Arena à plusieurs reprises lorsqu’il était petit, en tant que partisan des Canucks de Vancouver.
Avait-il déjà patiné sur cette glace auparavant?
« Une fois, il y avait un camp sur cette glace, et je devais avoir 4 ou 5 ans », a répondu Bedard, repêché au premier rang par les Blackhawks de Chicago en 2023, avant la défaite de 4-1 de son équipe contre les Canucks samedi.
« C’était la première fois que j’étais sur une glace de la LNH. Je ne m’en souviens pas très bien, mais j’imagine que j’avais été impressionné. »
La deuxième présence de Bedard sur la glace du Rogers Arena a été un peu trop discrète à son goût. L’attaquant de 19 ans a décoché seulement un tir en 16:48 de jeu avec les Blackhawks, qui ont inscrit seulement un but en temps réglementaire dans chacun de leurs cinq derniers matchs. Malgré la défaite, ç’a été la chance pour Bedard de revenir à la maison et de jouer devant ses proches.
Les Blackhawks ne se sont pas entraînés vendredi, ce qui a donné à Bedard la chance de passer du temps avec sa famille. Puisque l’équipe restait une nuit de plus à Vancouver avant de retourner à Chicago dimanche, il s’attendait à voir d’autres proches après la rencontre.
La foule a chaleureusement applaudi Bedard quand la caméra l’a filmé de dos pendant l’interprétation de l’hymne national américain.
L’entraîneur des Blackhawks Luke Richardson s’attendait à ce que le retour à la maison de son poulain lui donne une étincelle supplémentaire. Malheureusement, l’air de Vancouver n’a pas mis fin à sa léthargie. Bedard, qui a inscrit 13 points (trois buts, 10 passes) en 18 matchs, compte une aide à ses quatre dernières parties. Son dernier but remonte au 26 octobre dans une défaite de 4-2 contre les Stars de Dallas.
Il est encore à la recherche de la touche qu’il avait la saison dernière, quand il a été le meneur des Blackhawks avec 61 points (22 buts, 39 passes) en 68 matchs et qu’il a remporté le trophée Calder, remis à la recrue de l’année.
« Je pense qu’il conserve peut-être la rondelle un peu trop longtemps en cherchant toujours un meilleur jeu », a noté Richardson.
« Nous essayons de l’encourager à tirer. Il est un tireur dangereux. Si nous pouvons l’inciter à utiliser son coup de patin et à décocher en se déplaçant, je pense que c’est là qu’il est le plus dangereux. Parfois, c’est comme ça que ça fonctionne au hockey. Tu dois avoir un peu de patience et t’impliquer en échec avant en espérant créer un revirement. »
Alors que les Blackhawks tiraient de l’arrière 2-1 avec moins de deux minutes à faire en temps réglementaire, Bedard a tenté de rejeter la rondelle en fond de territoire offensif. Il n’y est pas parvenu, et ç’a permis à l’attaquant des Canucks J.T. Miller de marquer dans un filet désert à 18:04.
« Je suis convaincu que ça l’agace. Il a simplement raté la rondelle, et ce but dans un filet désert a tourné le fer dans la plaie à son retour à la maison, a mentionné Richardson. J’ai vu les gars aller le réconforter.
« Ce sont des choses qui arrivent. Il essaie de faire la bonne chose et d’aller jouer en fond de territoire, et il a juste raté la rondelle. Nous allons lui parler et le soutenir. Dans son cas, c’est la même chose qu’avec les autres : quand nous obtenons une chance, nous ne devons pas chercher à faire une autre passe. Nous devons tirer. »
Évidemment, ce n’est pas le scénario que Bedard souhaitait écrire à son retour à Vancouver, mais il a tout de même vécu de beaux moments. Alors que les Blackhawks patinaient samedi matin, des joueurs du North Shore Winter Club, où Bedard a joué en grandissant, étaient dans les estrades, attentifs aux moindres faits et gestes du joueur de centre. Un rappel de tout le chemin qu’il a accompli depuis ses débuts.
« Tu te remets dans ces souliers, à l’époque où la LNH était un rêve, pas une réalité, a souligné Bedard. C’est génial de voir l’engouement des gens, pas seulement pour moi, mais aussi pour le match et la Ligue en général. Ça te fait repenser à ces moments où tu étais dans leurs souliers. »
