TORONTO - Les six nouveaux membres du Temple de la renommée du hockey ont été intronisés, lundi.
Voici quelques-uns des faits saillants des discours livrés durant la cérémonie d'intronisation par Daniel Alfredsson, Roberto Luongo, Riikka Sallinen, Daniel Sedin, Henrik Sedin et la famille de Herb Carnegie, qui a été intronisé à titre de bâtisseur, ainsi que des commentaires du commissaire de la LNH Gary Bettman.
Temple de la renommée : Faits saillants de la cérémonie d'intronisation
Alfredsson, Luongo, Sallinen, Daniel Sedin, Henrik Sedin et Carnegie ont été intronisés lundi
ROBERTO LUONGO: Honoré de rejoindre les Sedin
Luongo a remercié le Temple de la renommée du hockey et a félicité les autres intronisés, avec une pensée spéciale pour ses anciens coéquipiers des Canucks de Vancouver Daniel et Henrik Sedin.
« Lorsque j'ai reçu l'appel, la première chose que j'ai demandée est si vous étiez du groupe vous aussi, parce que je souhaitais tellement entrer au Temple à vos côtés, a raconté Luongo. Le simple fait d'être votre coéquipier pendant huit ans a été un honneur incroyable. Je suis fier de pouvoir dire que j'ai joué avec vous, les gars. »
Luongo a aussi parlé de sa grand-mère, qui jouait le rôle de gardien lors de leurs parties improvisées, armée d'une mitaine de four et d'une poêle à frire. De son grand-père, qui lui a acheté l'une de ses premières paires de jambières. De ses parents, qui lui ont inculqué l'importance de l'éthique de travail. De ses frères, avec qui il avait l'habitude de jouer au hockey au sous-sol.
« Nous l'avons détruit, a révélé Luongo. Les murs ont été démolis. »
Il a évoqué ses amis, ses entraîneurs et ses agents, comme le regretté Gilles Lupien, qui a convaincu les parents de Luongo qu'ils devaient se préparer à le laisser partir de la maison.
« Je ne sais pas si vous comprenez comment ça se passe dans les familles italiennes, mais vous ne partez pas de la maison lorsque vous avez 15 ans, a expliqué Luongo. Vous déménagez lorsque vous vous mariez. Certains de mes amis habitent encore chez leurs parents. »
Luongo a mentionné ses familles d'accueil, les soigneurs et les trois équipes de la LNH pour lesquelles il a joué. Après avoir amorcé sa carrière avec les Islanders de New York (1999-2000), il a passé la majorité de sa carrière avec les Canucks (2006 à 2014) et les Panthers de la Floride (2000 à 2006, 2013 à 2019).
« Ces deux équipes occupent une place tellement importante pour moi, et elles ont la même importance à mes yeux », a noté Luongo.
Après avoir rendu hommage à ses partenaires devant le filet et à ses enfants - sa fille Gabriella, 14 ans, et son fils Gianni, 11 ans - Luongo a terminé son discours en remerciant son épouse, Gina.
« Ce fut un long périple, a dit Luongo. Ce fut difficile. Comme Hank et Danny l'ont dit, vous vous retrouviez souvent seules, parce que nous étions sur la route, en train de jouer aux cartes - en train de gagner aux cartes en ce qui me concerne.
« Vous montiez la garde à la maison, et en tant qu'athlètes, il nous arrivait parfois de tenir tout ça pour acquis. Je veux cependant vous dire que je vous admire, et que je vous aime énormément. » -- Nicholas J. Cotsonika
DANIEL SEDIN: « Il aura fallu du temps, mais nous y sommes parvenus »
Daniel Sedin a expliqué qu'il n'avait pas été facile de jouer dans la LNH au départ, mais que lui et son frère jumeau Henrik avaient persévéré pour finalement trouver une manière d'être intronisés au Temple de la renommée du hockey.
L'ancien attaquant des Canucks de Vancouver a consacré la majorité de son discours à sa famille, à ses amis, à ses coéquipiers, à ses entraîneurs et aux dirigeants qui l'ont aidé à trouver sa voie.
Marc Crawford a été le premier entraîneur des Sedin dans la LNH, et Daniel a souligné l'impact qu'il a eu sur eux.
« Il y avait des leçons à apprendre chaque jour, a-t-il noté. Et croyez-moi, nous avons appris. Je pense que tu as vu quelque chose en nous, et nous avions besoin d'être poussés. Avec l'âge et l'expérience, je peux aujourd'hui le reconnaître.
« Tu as placé de grandes attentes dès le début, et s'il nous a fallu quelques années pour les dépasser, merci pour ces premières leçons et pour ta patience. »
Daniel a aussi souligné que leurs coéquipiers des Canucks Markus Naslund et Mattias Ohlund, deux compatriotes suédois, avaient énormément aidé les Sedin alors qu'ils avaient de la difficulté à s'acclimater à leur nouvelle vie.
« [Ils] nous ont aidés à nous ajuster à la vie en Amérique du Nord, et ils nous ont aidés à gérer les attentes qui étaient placées en nous en tant que professionnels, a expliqué Daniel. Nous avons eu la chance d'apprendre de deux des meilleurs modèles qui soient, et ça a éventuellement déteint sur nous. Encore une fois, il aura fallu du temps, mais nous y sommes parvenus. »
Daniel a souligné à quel point il était spécial d'être intronisé en compagnie du gardien Roberto Luongo, un coéquipier à Vancouver pendant huit saisons (2006 à 2013).
« Tu as élevé les standards pour notre équipe et tu as fait en sorte que tout le monde comprenne que se contenter d'être moyen n'était jamais une option, a lancé Daniel. Je suis fier de pouvoir te compter parmi mes amis. »
Daniel a gardé le meilleur pour la fin, alors qu'il a rendu hommage à son frère et à l'influence qu'il a eue, et qu'il continue d'avoir sur lui.
« Henrik, je vais le dire une seule fois. Tu as toujours exercé une influence calmante sur ma vie, a déclaré Daniel. Ça a fait une différence non seulement sur ma carrière de joueur de hockey, mais aussi sur moi en tant que personne.
« Dans mon esprit, tu es un meilleur joueur de hockey que moi, une meilleure personne que moi. Et je le dis sincèrement, mais aussi parce que je sais que tu vas te tenir debout ici dans environ 10 minutes. J'ai vraiment hâte d'entendre ce que tu vas dire sur moi. » -- Shawn P. Roarke
HENRIK SEDIN: Amour fraternel
Henrik et Daniel Sedin ont été liés tout au long de leur carrière dans la LNH, depuis le jour où les Canucks de Vancouver ont réalisé une transaction lors du repêchage 1999 afin de sélectionner Daniel au deuxième rang et Henrik au troisième rang.
Mais le débat depuis leurs débuts dans la LNH le 5 octobre 2000 reste le même : lequel des deux frères est le meilleur?
Henrik, qui a presque dû faire une croix sur la cérémonie d'intronisation en raison de la COVID-19, a offert une piste de réponse.
« Ma présence est devenue une décision de dernière minute, mais comme nos entraîneurs disaient toujours : "Henrik à 70 pour cent est bien meilleur que Daniel à 100 pour cent" » a lancé Henrik à la blague.
Henrik, comme son frère, a passé ses 17 saisons dans la LNH avec Vancouver. En 2012, l'attaquant a remporté le trophée Hart à titre de joueur le plus utile à son équipe et le trophée Art-Ross, remis au meilleur pointeur de la LNH (112 points). Il a également été le capitaine des Canucks pour ses huit dernières saisons (2011-2018).
Il a soutenu que Daniel l'avait inspiré pour tout ce qu'il a accompli au cours de sa carrière.
« Mis à part ton talent sur la glace, la chose qui m'a permis d'être ici ce soir est ce que tu as fait en dehors de la patinoire, a dit Henrik en regardant son frère. Savoir que quelqu'un serait dans le gym chaque matin à m'attendre, même lors des journées où j'avais envie de prendre congé, c'est ça qui a fait de moi le joueur que j'ai été. Quand les gens me demandent d'où viennent les confidences, je leur réponds qu'elles viennent de là, de notre préparation. »
Henrik a aussi remercié Alex Burrows, qui a disputé 12 saisons (2005 à 2017) avec lui à Vancouver - ils ont été compagnons de trio pour plusieurs de ces campagnes.
« Je ne suis pas certain de savoir comment nous avons réussi à avoir le succès que nous avons eu, a dit Henrik. Tu parlais français, on communiquait comme des dauphins, mais chaque fois qu'on sautait par-dessus la bande, on savait qu'on pouvait faire la différence. »
Puis, Henrik a conclu avec ce qui, selon lui, mettrait un terme au débat qui perdure depuis des décennies, mais seulement parce que Daniel, ayant déjà livré son discours, n'aurait pas la chance d'argumenter.
« Comme Daniel ne parle pas après moi, je vais mettre fin au débat du meilleur entre nous deux, a dit Henrik. J'ai raté 30 matchs durant ma carrière, et la production de Daniel n'a pas été la même (durant ces matchs). En 2010, Daniel a raté 20 matchs en raison d'une commotion cérébrale, et j'ai amassé 11 buts et neuf passes. Avec Daniel, j'arrivais à peine à marquer 20 buts. Sans lui, j'aurais été un marqueur de 45 buts dans ma carrière. » -- Dave McCarthy
GARY BETTMAN: Les intronisés de 2022, une inspiration
Le commissaire Bettman a souligné que la profondeur et l'envergure de ce groupe d'intronisés au Temple de la renommée devrait inspirer l'admiration devant ces carrières d'un éclat hors du commun, mais aussi faire réaliser dans quelle mesure le hockey est un sport spécial.
Le commissaire a aussi souligné que le travail qu'il reste à faire pour s'assurer que le hockey continue d'évoluer et de prospérer doit continuer de représenter une préoccupation importante pour tout le monde.
Il a dit quelques mots sur chacun des intronisés afin de leur rendre hommage.
« Roberto Luongo est une figure emblématique non seulement pour une, mais deux concessions de la LNH (les Panthers de la Floride et les Canucks de Vancouver) et il représente la fière tradition d'excellence des gardiens de but du Québec, qui a produit un si grand nombre des meilleurs de tous les temps et dont les noms sont intimement liés à cette position, comme [Georges] Vézina, [Jacques] Plante, [Martin] Brodeur et [Patrick] Roy, pour ne nommer que quatre des innombrables gardiens qui sont issus de cette province », a déclaré le commissaire Bettman.
Il a ensuite louangé les trois joueurs suédois qui ont été intronisés lundi.
« Henrik et Daniel Sedin, la neuvième fratrie à se retrouver au Temple dans la catégorie des joueurs, mais la toute première à être intronisée ensemble, a noté le commissaire. Ajoutez Daniel Alfredsson à cela et nous avons trois hommes de grande classe et trois des joueurs les plus créatifs à avoir jamais enfilé des patins. Ils nous rappellent l'évolution de notre sport à l'échelle internationale et que les joueurs de la Suède en ont tellement fait pour enrichir et élargir les cadres du hockey dans la LNH. »
Le commissaire Bettman a aussi salué Borje Salming, le légendaire défenseur qui a été le premier Suédois à jouer dans la LNH. Salming a reçu un diagnostic de SLA cette année et il n'a pas été en mesure d'assister à la cérémonie.
La carrière de Riikka Sallinen en Finlande devrait représenter une inspiration pour nous tous, a aussi affirmé le commissaire.
« Son intronisation met en relief l'importance de toutes les formes de notre sport, tout particulièrement le hockey féminin, à tous les endroits où notre sport est pratiqué », a déclaré le commissaire Bettman.
L'intronisation de Herb Carnegie à titre de bâtisseur est à la fois inspirante et exaspérante, a affirmé le commissaire.
Carnegie est généralement reconnu comme le meilleur joueur noir à n'avoir jamais joué dans la LNH.
« Bien qu'il avait le talent nécessaire, Herb Carnegie n'a jamais joué dans la LNH, a souligné le commissaire Bettman. Il n'a jamais représenté son pays au Championnat du monde ni aux Jeux olympiques, pour des raisons qui sont abominables et inacceptables.
« Nous devons nous assurer que personne, peu importe la couleur de sa peau, ce qu'elle croit ou d'où elle vient, ne se sentira comme un intrus sur une patinoire ou indésirable dans le hockey. » -- Shawn P. Roarke
HERB CARNEGIE: « Sortir du moule »
Généralement considéré comme le meilleur joueur noir à n'avoir jamais joué dans la LNH, Carnegie a toujours cherché à canaliser son énergie positive afin de rendre le hockey meilleur d'une multitude de manières. Lundi, son travail inspirant de pionnier a été célébré par sa fille, Bernice, et son fils, Dale, au cours de l'intronisation du centre à titre posthume dans la catégorie des bâtisseurs.
« Il a pris les aptitudes qu'il avait développées avec le hockey et les a transposées dans ses aptitudes à l'extérieur de la patinoire, a expliqué Bernice. Il était un entrepreneur, un précurseur qui a toujours cherché à sortir du moule. »
Les enfants de Carnegie ont été présentés par Angela James, intronisée avec la cuvée 2010 au Temple de la renommée, qui a admis avoir entendu parler de l'héritage de leur père pour la première fois un jour en arrivant au Centennial Arena dans le nord de Toronto pour découvrir qu'il avait été renommé selon Carnegie.
James s'est renseignée au sujet des différents moments où Carnegie a innové, jusqu'à ce qu'elle soit nommée au conseil de l'organisme « The Carnegie Initiative ».
« Il a vécu une expérience très négative, et plutôt que de rester amer, il s'est tourné vers l'avenir et a été un visionnaire, a-t-elle mentionné. Il a offert des solutions basées sur ses propres exemples, afin que les enfants comme moi et plusieurs autres puissent éviter de vivre ce qu'il a enduré. »
Dale Carnegie a fait l'éloge de la ténacité de son père.
« Son caractère a été défini par l'adversité, a-t-il affirmé. Abandonner n'a jamais été une option. Il adorait ce sport. »
Bernice a poussé les gens réunis au Meridian Hall Theatre à se lever d'un bond lorsqu'elle a conclu son discours avec un message puissant, fort et opportun.
« Je sais que mon père souhaite que chacun de nous honore ce sport qu'il a tant aimé en continuant de lui rendre hommage comme il se doit, a-t-elle déclaré. La responsabilité de rendre ce sport meilleur nous incombe à nous tous. Nous avons la responsabilité de mettre un terme au sexisme, aux préjugés sexistes, au racisme et à l'homophobie.
« Nous avons la responsabilité d'être plus ouverts et inclusifs dans toutes les sphères de nos vies. C'est à ça que mon père a dédié sa vie. C'est ce que j'ai appris de lui. Je suis reconnaissante de cela chaque jour, qu'il m'ait transmis une partie de sa vision, afin que nous puissions la partager avec les autres. » -- Dave Stubbs
RIIKKA SALLINEN: « Maintenant je suis l'une d'elles »
Sallinen n'a pas assisté à la cérémonie après avoir choisi de ne pas faire le voyage à Toronto en raison de ses engagements avec la pratique de thérapie physique qu'elle gère avec son mari Petteri en Suède. La femme de 49 ans née à Jyvaskyla, en Finlande, a grandement apprécié le fait de devenir la première joueuse européenne à être intronisée, comme on a pu le constater à l'occasion de son entrevue enregistrée avec Cheryl Pounder, de TSN, qui a été présentée sur l'écran géant du Meridian Hall Theatre.
« Je pense à tous les grands joueurs et toutes les grandes joueuses qui sont au Temple de la renommée, j'ai regardé plusieurs d'entre eux et d'entre elles jouer et j'ai essayé d'être aussi bonne qu'eux, a dit Sallinen. Il y a aussi les membres du Temple de la renommée que j'ai affrontées et, maintenant, je suis l'une d'elles. Je suis reconnaissante et honorée de me retrouver au Temple de la renommée. »
Certaines des joueuses du Temple de la renommée que Sallinen a affrontées étaient présentes à la cérémonie, incluant Cammi Granato et Angela James, qui ont été les premières joueuses intronisées en 2010. Il y avait aussi Geraldine Heaney, intronisée en 2013, Angela Ruggiero, intronisée en 2015, et Jayna Hefford, intronisée en 2018.
Parmi les faits saillants de sa carrière que Sallinen a relevés, il y avait sa participation aux premier Championnat du monde féminin de la FIHG disputé à Ottawa en 1990 et sa contribution à la conquête de la médaille de bronze par la Finlande aux Jeux olympiques de Nagano en 1998, à l'occasion de la première fois où on avait présenté du hockey féminin.
« Ces deux expériences que j'ai vécues étaient semblables à mes yeux parce que lorsque j'étais petite, je n'osais même pas rêver de prendre part à un Championnat du monde, ni à des Jeux olympiques, parce que ce n'était pas une possibilité, a déclaré Sallinen. Mais soudainement, j'étais là et j'affrontais les meilleures au monde, contre le Canada, contre les États-Unis. C'était vraiment formidable. »
Sallinen a pris sa retraite en 2003 afin de se consacrer à sa famille et amorcer sa carrière en physiothérapie, mais elle a recommencé à jouer en 2013, devenant ensuite une des joueuses les plus âgées à remporter une médaille olympique au hockey sur glace quand elle a aidé la Finlande à décrocher le bronze à nouveau aux Jeux olympiques de PyeongChang en 2018, à l'âge de 44 ans. Elle a raconté que son retour au jeu avait commencé par une discussion en boutade avec d'autres personnes quand elle était la gérante d'équipe de l'équipe nationale finlandaise en 2013.
« Je pense que les autres disaient ça seulement à la blague, a-t-elle noté. Mais je l'ai pris un peu trop au sérieux. Et voilà qu'un jour, j'ai recommencé à jouer. » --Tom Gulitti
DANIEL ALFREDSSON: Hommage au visage des Sénateurs
Daniel Alfredsson s'est souvenu d'amener le texte de son discours avec lui.
Et c'est tant mieux parce que sa mémoire n'a pas toujours été très bonne, a-t-il reconnu en racontant les détails de son premier camp d'entraînement avec les Sénateurs d'Ottawa en 1995 à Arnprior, en Ontario.
« J'étais super emballé, a-t-il indiqué. Et nerveux. Vraiment nerveux. »
Jusqu'à quel point nerveux?
« J'étais probablement un peu trop fébrile, je pense. Parce que la première journée d'entraînement, j'ai réalisé que j'avais oublié mes patins en Suède. »
Il a fini par trouver des patins qu'il a pu utiliser. Et ces patins lui ont servi de tremplin vers le Temple de la renommée, à l'issue d'un parcours où il est devenu le visage de la concession des Sénateurs et le demeure toujours à ce jour.
L'histoire d'amour entre Ottawa et Alfredsson n'a pas flétri. Au moment de s'arrêter quelques instants durant son discours, on a entendu des gens scander « Alfie, Alfie » à l'intérieur du Meridian Hall Theatre.
« Je veux remercier Ottawa, a-t-il dit. Dès le premier jour où je suis arrivé jusqu'à aujourd'hui, votre soutien a été formidable. Ça représente tellement pour moi et ma famille. Et ça me donne encore la chair de poule d'aller à l'aréna et d'y revivre tous les merveilleux souvenirs qui y ont pris naissance.
« J'ai eu de la chance de jouer devant des partisans aussi passionnés et connaisseurs. Et je n'oublierai jamais les cris de 'Alfie'. »
Comme si c'était écrit dans le scénario, des gens ont alors recommencé à scander son nom dans la salle.
Alfredsson a joué pour les Sénateurs pendant 17 saisons (1995 à 2013) avant de conclure sa carrière dans la LNH dans l'uniforme des Red Wings de Detroit en 2013-14. Ses 426 buts, 682 passes et 1108 points sont des records d'équipe des Sénateurs, et il a remporté le trophée Calder à titre de recrue de l'année dans la LNH en 1996, le trophée King Clancy pour ses qualités de leadership et son travail communautaire en 2012, ainsi que le trophée Mark Messier pour le leadership en 2013.
Mais il avait toujours rêvé de jouer pour son pays. Et le fait qu'il ait reçu sa plaque des mains de Mats Sundin, son coéquipier avec l'équipe de la Suède qui a remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques de Turin en 2006, s'avérait tout un boni en cette soirée d'intronisation.
« Merci, Mats. J'ai de la difficulté à croire que soyons amis après toutes ces batailles (entre les Sénateurs et les Maple Leafs de Toronto) au fil des ans, mais je l'ai toujours admiré. Il était un joueur étoile avant même que je commence à jouer dans la ligue suédoise. »
Mais Alfredsson, en véritable gentilhomme qu'il est, a réservé son plus vibrant hommage à son compatriote Borje Salming, le premier joueur suédois à avoir été intronisé au Temple. Celui-ci a reçu un diagnostic de SLA cette année.
« Merci, Borje, de la part de tous les joueurs suédois qui ont suivi tes traces. Tu as été un véritable pionnier. Merci. » -- Mike Zeisberger