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LAS VEGAS – Jack Eichel était assis sur son divan, en train de regarder le tennis, quand le téléphone a sonné. C’était Bill Guerin, le directeur général du Wild du Minnesota et directeur général de l’équipe américaine pour la Confrontation des 4 nations 2025.

Eichel était sélectionné pour faire partie de l’équipe.

L’attaquant des Golden Knights de Vegas serait parmi les six premiers joueurs nommés au sein de l’équipe des États-Unis, en compagnie d’Auston Matthews (Maple Leafs de Toronto), Matthew Tkachuk (Panthers de la Floride), Charlie McAvoy (Bruins de Boston), Adam Fox (Rangers de New York) et Quinn Hughes (Canucks de Vancouver).

« C’était tout un honneur, a dit Eichel. Il y a tellement de bons joueurs américains présentement qui auraient pu être sélectionnés dans ce groupe. Je me considère chanceux d’être un de ceux-là, car je sais qu’il y a beaucoup de joueurs à travers la Ligue qui l’auraient mérité. »

Ils ont parlé de l’expérience, des attentes de Guerin, de la perspective de ce tournoi.

« Super fébrile, a dit Eichel. Je pense que ça va être un événement unique. Et, évidemment, ça fait très longtemps qu’il n’y a pas eu de hockey international au plus haut niveau.

« C’est presque comme s’il y avait une nouvelle génération de joueurs de chaque côté. Mais il y a encore des gars plus vieux qui sont là, alors je pense que tout le monde est excité. Nous n’avons jamais joué ensemble auparavant. Il y a cependant de la familiarité en raison du programme national ou du championnat junior mondial. »

En outre, pour Eichel, il y a un autre avantage : les matchs vont être joués à Montréal et à Boston, sa ville natale. Il anticipe déjà que son père va devoir éteindre son téléphone en raison de toutes les demandes de billets qu’il risque de recevoir.

La dernière fois qu’Eichel a représenté les États-Unis, c’était en 2019 au Championnat du monde de la FIHG.

Mais la dernière réunion du monde du hockey pour un tournoi impliquant les meilleurs remonte à 2016, à l’occasion de la Coupe du monde de hockey.

Eichel, alors âgé de 19 ans, faisait partie d’Équipe Amérique du Nord, qui réunissait les meilleurs jeunes de 23 ans et moins du Canada et des États-Unis.

« C’était une expérience unique puisque nous étions tous jeunes et probablement un peu naïfs, mais on ne représentait pas notre pays. Il y a quelque chose de différent quand tu portes le rouge, blanc et bleu, ou la feuille d’érable pour les joueurs du Canada, a-t-il relaté. Il y a un sentiment de fierté qui vient avec cela.

« Pour plusieurs des gars qui représentaient Équipe Amérique du Nord, nous ne faisions qu’avoir du plaisir. Comme n’importe quel compétiteur, on voulait gagner. Mais il y a toujours une composante différente lorsque tu représentes ton pays, quelque chose de plus grand que nature. »

Évidemment qu’ils voulaient gagner, mais ils n’ont pas réussi à se qualifier au terme de la ronde préliminaire du tournoi, s’inclinant dans un bris d’égalité aux mains d’Équipe Russie.

« C’était vraiment une expérience unique. On en parle encore, nous avions vraiment eu du plaisir dans cette équipe, a dit Eichel. Nous aurions aimé que ce soit plus long et souhaité faire mieux, mais c’est une expérience que je n’oublierai jamais. »

Non seulement la Confrontation des 4 nations sera une occasion pour les partisans – et les joueurs – de revivre l’expérience du hockey impliquant les meilleurs au monde, mais elle mettra aussi la table pour le retour de la LNH aux Jeux olympiques pour la première fois depuis 2014 — en 2026 en Italie.

« C’est une excellente opportunité pour nous de nous améliorer ou de nous rassembler pour voir où nous en sommes, a dit Eichel en parlant des Américains. Je suis persuadé que les trois autres pays voient les choses de la même façon. Je ne veux pas dire que ça va servir de pratique générale, car je sais qu’une fois sur la glace, tout le monde sera très compétitif et voudra gagner.

« Mais comme nous n’avons pas joué à l’international depuis très longtemps, je pense que ce sera un bon entraînement pour les Olympiques, une bonne façon de voir sur quoi nous devons travailler. Alors ça devrait être une expérience formidable. »