Skinner a amorcé les 12 rencontres des Oilers lors des séries éliminatoires l’année dernière, alors qu’il était une recrue. Il a été retiré de quatre de ces rencontres, ce qui a fait que les Oilers ont été éliminés par les Golden Knights de Vegas en deuxième ronde.
Une année d’expérience semble avoir fait une immense différence pour Skinner, qui est originaire d’Edmonton et qui avait été le choix de troisième ronde (78e) des Oilers lors du repêchage de 2017.
« J’ai beaucoup changé à travers tout ce que j’ai vécu au cours de la dernière année, a expliqué Skinner. Quand tu utilises ces expériences pour apprendre et grandir comme personne, comme coéquipier, comme joueur, tu ne peux que t’améliorer. Je veux que ça se poursuive. »
À l’origine, les Oilers comptaient utiliser Skinner comme adjoint à Jack Campbell, qui a signé un contrat de cinq ans d’une valeur annuelle de 5 millions $ avec l’équipe en juillet 2022 comme joueur autonome sans compensation.
Mais Campbell a connu une difficile saison l’an dernier, avec un pourcentage d’arrêts de ,888 en 36 matchs. Skinner s’est emparé du rôle de numéro un en milieu de saison.
Puis cette année, la lutte devait se faire entre les deux gardiens, mais Campbell a encore été incapable de se signaler, et il a été rétrogradé dans la Ligue américaine le 7 novembre, faisant de Skinner le numéro un sans contredit.
« Dès qu’il a réalisé qu’il était maintenant ‘l’homme’ ici, il n’a jamais dérougi. Il a été excellent, a mentionné Ekholm. « Il l’a démontré lors de chaque match. Oui, comme tous les gardiens, il pouvait avoir une mauvaise sortie, mais sa plus grande force, c’est sa manière de rebondir après l’une d’elles, et c’est à mon avis un signe qu’il est un très très bon gardien. »
Skinner a maintenu une fiche de 36-16-5 avec une moyenne de buts alloués de 2,62 et un pourcentage d'arrêts de ,905 en 59 matchs (57 départs) cette saison. Il a une moyenne de 2,48 et un taux d’efficacité de ,919 depuis le début des séries.
Le gardien de 25 ans fait preuve d'une maturité allant au-delà de son âge; il montre rarement des signes de frustration et il a la mémoire courte après avoir accordé un mauvais but ou avoir été victime d’un rebond malchanceux.
« Que ce soit un attaquant, un défenseur ou un gardien, tu veux toujours jouer avec des gars qui te donnent confiance, a affirmé l’entraîneur-chef des Oilers Kris Knoblauch. La position de gardien est la plus importante. Si l’équipe voit que son gardien est nerveux, frustré ou qu’il n’est pas concentré, ça peut avoir des répercussions sur toute l’équipe. ‘Stu’ a été solide comme le roc depuis que je suis ici. »
Skinner sentait qu’il avait quelque chose à prouver cette année en séries après sa contre-performance de l’année dernière (5-6; 3,68; ,883).
La chance n’avait pas été de son côté lors des deux premiers matchs de cette série à Edmonton. Deux rondelles avaient touché le patin d’un défenseur pour se retrouver dans le filet lors du premier duel, mais les Oilers l’avaient emporté 7-4. Puis lors de la rencontre suivante, il avait été victime de rebonds malchanceux dans une défaite de 5-4 en prolongation. Mais il a tout mis ça derrière lui, comme il le faisait en saison.
« Comme équipe, nous savons que ça fait partie du jeu, et nous avons laissé ça derrière nous, en nous concentrant sur ce que nous avions à faire, a expliqué Skinner. Ce sont des choses qui vont arriver, et ce qui compte, c’est comment tu vas répondre. Je trouve que nous faisons un excellent travail à ce niveau. »