Michael Brandsegg-Nygard, l’un des meilleurs attaquants disponibles au prochain repêchage, a été coéquipier et camarade de classe de Solberg. Il peut confirmer le comportement bénin de son ami campagnard.
« Il est un farceur, a-t-il souligné. Il m’a joué des tours plusieurs fois. Il aime faire des blagues et s’amuser avec les gars. »
Ses adversaires risquent néanmoins de le trouver moins drôle que ses coéquipiers.
Solberg (6 pi 1 po, 205 lbs) a la réputation d’être difficile à affronter. C’est ce qu’il a démontré cette saison avec Valerenga en Ligue élite norvégienne, puis aux championnats mondiaux junior et sénior dans l’uniforme de la Norvège.
« Stian a un bon gabarit. Il est solide et fiable dans toutes les situations », a vanté le directeur européen du Bureau central de dépistage de la LNH, Jukka-Pekka Vuorinen. « Il est un joueur compétitif et énergique avec une bonne éthique de travail. Il joue avec intensité et ferme rapidement l’espace dans sa zone. Il aime gagner des batailles le long de la bande en se servant de son corps. Il est habile pour ne pas céder le devant du filet à ses adversaires.
« Il a, en quelque sorte, l’âme d’un guerrier. »
Ces qualités lui permettent de se classer 20e sur la liste finale du Bureau chez les patineurs internationaux admissibles au repêchage. Une progression considérable pour un joueur dont les experts prévoyaient une sélection au quatrième ou au cinquième tour pas plus tôt qu’en début de saison.
Solberg a dû trimer pour gravir les échelons, surtout après avoir subi une blessure au dos qui l’a limité à 20 matchs en Ligue junior norvégienne en 2022-23.
« Au début de l’année, la longue absence de la saison précédente m’a rendu nerveux, a-t-il avoué. Mais j’ai démarré du bon pied. J’ai ensuite connu une légère baisse de régime avant Noël, puis ça s’est remis à très bien aller jusqu’à la fin. J’ai beaucoup joué, j’ai bien joué. Mes séries se sont bien déroulées.
« Je sais que plusieurs personnes n’ont pas la Ligue élite norvégienne en très haute estime, mais tout le monde patine et travaille fort. C’est très compétitif et dans les circonstances, je crois que j’ai bien fait. »
Solberg, qui jouera avec Färjestad en Ligue élite suédoise en 2024-25, a récolté 15 points (cinq buts, 10 aides) et obtenu 47 minutes de punition tout en présentant une fiche de plus-2 en 42 matchs cette saison, puis neuf points (deux buts, sept aides) en 17 rencontres de séries éliminatoires.
Il a clos sa saison au championnat mondial sénior, où il a amassé trois points (deux buts, une aide) en sept matchs. Son temps d’utilisation moyen de 22:44 par affrontement représente un sommet de l’équipe norvégienne. Le personnel d’entraîneurs de l’équipe l’a choisi parmi les trois étoiles du tournoi.
« Il deviendra un très bon joueur s’il continue à progresser au même rythme », croit l’attaquant du Wild du Minnesota Mats Zuccarello, coéquipier de Solberg en sélection nationale. « Son jeu m’impressionne beaucoup. Il a du mordant. Il a des habiletés. Il a un peu de tout.
« S’il demeure humble et qu’il continue de travailler fort, il devrait être un vol de ce repêchage. »
Solberg et Brandsegg-Nygard, cinquième patineur international selon la liste du Bureau central de dépistage, pourraient devenir les deux premiers Norvégiens à être choisis au premier tour d’un repêchage. L’attaquant Marius Holtet, prise des Stars de Dallas au deuxième tour (42e au total) de l’encan de 2002, est le représentant du pays scandinave à avoir été appelé le plus tôt, tous repêchages confondus.
Cette marque devrait devenir de l’histoire ancienne le 28 juin.
Naturellement, Solberg a en tête depuis bien longtemps le week-end du repêchage.
Il tente de faire fi de la pression, mais ce n’est pas chose facile, même en Norvège.
« Ça se rend jusque là-bas, a confirmé le défenseur. Mais ce n’est pas un problème. Les réseaux sociaux sont intenses, oui, mais le hockey est plus important aux États-Unis ou au Canada qu’il l’est en Norvège. C’est un sport populaire, mais pas le principal.
« C’est peut-être une bonne chose. »
