Minas Panagiotakis_Getty Images

MONTRÉAL – Soyons honnêtes, il n’y a rien de tel que le début d’une nouvelle saison de hockey.

Alors que le calendrier 2024-2025 des Canadiens bat déjà son plein, une autre effervescence se fait désormais sentir; celle entourant la deuxième campagne de la Victoire de Montréal, qui a donné le coup d’envoi à sa nouvelle saison par une enlevante victoire de 4 à 3 en tirs de barrage contre la Charge d’Ottawa devant une Place Bell de 10 033 sièges remplie le 30 novembre dernier.

Difficile de ne pas se laisser emporter par la frénésie du hockey professionnel féminin, et si la saison inaugurale de l’an dernier a révélé une chose, c’est que l’intérêt est là pour de bon – et pour croître. Partout à travers la Ligue, des records ont été établis, puis battus, quant à l’étendue de la foule dans les gradins. Le plus récent appartient d’ailleurs à la Victoire, qui a disputé un match devant un Centre Bell de 21 105 sièges plein à craquer le 20 avril dernier, les billets s’étant envolés dans les minutes suivant la mise en vente.

À la suite du succès connu l’an dernier, la Victoire cherchera à maintenir ce standard d’excellence au cours de cette nouvelle saison, qui s'est pointée avec son lot de nouveautés dont pourront se réjouir les partisans.

Prenons par exemple le nom de l’équipe, son logo et ses chandails. L’an dernier, toutes les équipes de la LPHF n’avaient pas une identité propre, mais, cette fois-ci, chaque club s’amène avec une image bien définie. Ainsi, la « LPHF Montréal » est devenue la « Victoire de Montréal », et ses chandails bourgogne, bleu marin et crème font fureur chez les partisans, en particulier auprès d’Alex Newhook.

« Je les aime beaucoup! Je pense que ce sont les plus beaux chandails de la Ligue. Ils ont fait un très beau travail. J’aime le logo de la Victoire », a affirmé l’attaquant des Canadiens.

« Je pense que les gens auront envie se le procurer », a-t-il ajouté.

Newhook est l’un de ceux qui ont le hockey féminin à coeur. Il a assisté à plusieurs rencontres la saison dernière, et sa soeur, Abby, est co-capitaine des Eagles du Boston College, dans la NCAA. Elle sera aussi admissible au prochain repêchage de la LPHF.

« C’est plaisant de voir le sport prendre de l’ampleur », a-t-il ajouté au sujet de l’intérêt grandissant envers le hockey féminin. « Ma soeur jouait avec des gars quand on était jeunes, et elle a seulement deux ans de moins que moi. J’ai pu la voir évoluer d’assez près, et ç’a été plaisant à voir. Autre que de se rendre aux Jeux olympiques, l’objectif au bout du compte n’était pas très clair, donc maintenant qu’il y a une ligue professionnelle, je trouve que c’est super. Je pense que davantage de jeunes filles pourront maintenant avoir une chose de plus à envisager et un autre but à atteindre. »

Attendez-vous à voir le visage de Newhook à la Place Bell parmi ceux qui encourageront la capitaine Marie-Philip Poulin et ses coéquipières cette saison, alors que la troupe sera en quête de la toute première coupe Walter de sa jeune histoire. Nouveau domicile de la Victoire pour 2024-2025, tel qu’annoncé par le Club en septembre dernier, l’amphithéâtre ne sera pas un terrain inconnu des Montréalaises, elles qui ont disputé six matchs à Laval la saison dernière – incluant le plus long affrontement en séries éliminatoires de la Ligue, qui a vu défiler trois périodes de prolongation (!) avant que les Bostonnaises en ressortent vainqueures (soupir).

« Nous sommes contents de les retrouver, surtout maintenant, à temps plein », a dit la vice-présidente des stratégies de contenu et du marketing commercial des Canadiens, Shauna Denis. « Je pense qu’on a constaté l’an dernier, avec les multiples matchs à guichets fermés, qu’on n’est pas seulement dans un marché des Canadiens, mais bien dans un marché de hockey en général. »

Denis, qui travaille pour le Tricolore depuis plus de 15 ans et qui a remporté la coupe Clarkson avec les Stars de Montréal en 2009, dans l’ancienne Ligue canadienne de hockey féminin, connait bien cette époque où le hockey féminin était pratiquement absent sur le radar à l’exception d’une fois aux quatre ans, aux Olympiques.

« Le fait qu’elles jouent 13 matchs à la Place Bell est super. Les arénas seront pleins, et remplir un amphithéâtre de l’AHL pour autant de matchs en une saison est quelque chose qu’on n’aurait jamais pu imaginer avant, a ajouté Denis. Quand tous les billets pour le match au Centre Bell se sont vendus en quelques minutes, on a constaté qu’il y avait clairement un intérêt. Il y a un très grand bassin de partisans vraiment intéressés à consommer le sport féminin, à assister aux matchs et à suivre l’équipe sur les médias sociaux, donc c’est incroyable à voir. »

Cela dit, la nouvelle saison étant maintenant en cours, l’équipe tendra l’oreille, espérant pouvoir compter sur les bruyants encouragements de la foule tout au long de la campagne.

Comme le dirait Shania Twain (et l'attaquant Cole Caufield) : « Allez, les filles! »

Pour voir la Victoire en action, cliquez ici.