MONTRÉAL – Ceux qui ont déjà côtoyé Shea Weber peuvent en témoigner : une aura émane de l’homme.
D’une certaine façon, cela s’explique par son imposant physique de 6’4” et 230 lb. Il ne faut d’ailleurs pas chercher bien loin pour comprendre pourquoi il est surnommé « Man Mountain ».
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Mais, au-delà de sa stature, Weber se comporte d’une certaine façon, il traite les gens d’une certaine façon et il travaille d’une certaine façon.
Conséquemment, en tant que joueur, l’ancien représentant du Bleu-blanc-rouge avait bien plus à offrir que de simples buts, des mentions d’aide et un bon jeu défensif. Il établissait aussi un standard en matière d’attitude et de culture au sein des équipes avec lesquelles il a évolué.
« Dès qu’il est arrivé dans notre vestiaire, il a amené ça avec lui. Tous les jours, il faisait tout de la bonne façon », s’est remémoré Brendan Gallagher au sujet de son ancien coéquipier, acquis par Montréal le 29 juin 2016 dans une transaction qui a envoyé P.K. Subban aux Predators de Nashville. « Les joueurs, peu importe qui, l'observaient. Tout le monde voyait sa façon de se comporter et d'agir en vrai pro. Il arrivait prêt à jouer, s'exerçait avec ardeur, allait en salle d’entraînement et prenait soin du personnel athlétique. Il faisait tout comme il faut. Il a créé une culture ici qui perdure encore à ce jour, et tous ceux qui ont joué avec lui sont devenus meilleurs grâce à ça. »
Après 16 impressionnantes saisons dans la LNH – sa carrière d’hockeyeur étant maintenant derrière lui en raison de blessures –, l'ancien capitaine des Canadiens est sur le point d’atteindre un autre plateau de son historique carrière : son intronisation au Temple de la renommée du hockey.
Aux yeux de ceux qui ont évolué aux côtés du natif de Sicamous, en Colombie-Britannique, l’honneur apparaît comme une évidence.
« J’ai eu la chance de jouer avec lui et de voir comment il était dans le vestiaire. Évidemment, c’était un gars vraiment constant. Il fait pratiquement tout », a louangé Cole Caufield, qui a participé à la finale de la coupe Stanley avec Weber en 2020-2021. « Il menait verbalement, il menait silencieusement, il faisait tout ce qui était attendu de lui, et il entraînait tout le groupe avec lui. Tout ce qui est dit à son sujet est vrai – et probablement plus encore. Il est une personne très spéciale. »
Si être intronisé au sein du Temple de la renommée est un honneur réservé à peu, Weber fait en outre partie d’un club encore plus restreint : il est l’un des 31 seuls hommes à avoir arboré le « C » sur son chandail de la Sainte-Flanelle.
Son successeur, Nick Suzuki, a eu la chance d’apprendre directement de Weber avant que le flambeau ne lui soit passé à titre de capitaine.
« Shea a été un coéquipier et un capitaine incroyable pour nous. Il m’a appris beaucoup de choses vers le début de ma carrière », a reconnu Suzuki, qui a joué avec Weber en 2019-2020 et en 2020-2021. « Il était une personne tellement incroyable; il portait attention à tous, tout en étant un excellent joueur. Il a beaucoup apporté à notre groupe, et on n’aurait pas pu y arriver sans lui. »
Weber rassemblait les troupes en dehors de la glace, mais n’oublions pas non plus ses atouts sur patins.
« Il était méchant et intense », ajoute Gallagher au sujet du défenseur, qui a conclu sa carrière avec 224 buts, 589 points, un différentiel de +79 et 2212 mises en échec en 1038 matchs dans la LNH avec les Predators et les Canadiens. « Il était solide. Il défendait avec ardeur. Il s’assurait que tu saches qu’il était sur la glace. Si tu allais dans les coins de patinoire avec Webs, tu en payais le prix. Si tu te pointais devant le filet, tu en payais le prix. Il pouvait catapulter la rondelle. Il faisait tout ce que tu pouvais demander à un joueur, et il l’a fait pendant longtemps dans la Ligue. Il mérite assurément d’être un membre du Temple de la renommée. »