Martin_St_Louis

BROSSARD -- Le décès de Guy Lafleur a touché de près l'entraîneur-chef par intérim Martin St-Louis.

Lors d'un point de presse au Complexe sportif Bell vendredi, St-Louis a raconté un geste important du légendaire membre du Temple de la renommée qui occupera pour toujours une place spéciale dans son cœur.
Lorsque la mère de St-Louis, France, est décédée subitement en mai 2014, Lafleur et son compatriote des Canadiens Réjean Houle ont assisté au service funéraire à Laval, la veille du premier match de la finale de la conférence de l'Est contre les Rangers de New York.
Alors membre des Rangers, St-Louis et son père, Normand, ont été touchés par la présence de Lafleur durant une période aussi difficile de leur vie.
« Sa présence à l'enterrement de ma mère m'a permis de comprendre l'être humain qu'il était et de voir à quel point il est gentil », a déclaré M. St-Louis. « Il y a des gens qui ont un impact sur vous sans faire grand-chose, juste en regardant comment ils se comportent et comment ils mènent leur vie. J'ai beaucoup appris de Guy ce jour-là. Il est tout simplement un excellent exemple ».

Martin St-Louis sur ces moments préférés de Lafleur

St-Louis était un admirateur de longue date du quintuple champion de la Coupe Stanley, qu'il appelait affectueusement son « premier joueur préféré » et le décrivait comme « électrisant » dans tous les sens du terme.
L'homme de 46 ans se souvient avec émotion d'avoir regardé Lafleur jouer à la télévision aux côtés de sa famille, ce qui a finalement contribué à susciter sa passion pour ce sport.
« Mon souvenir de Guy, c'est quand il transportait la rondelle à toute vitesse. Ce sont ses cheveux dans le vent. Quand il portait la rondelle, c'était comme s'il disait : "Je vais marquer un but". Il avait de l'autorité et de la confiance, et tout le tous les gens dans l'amphithéâtre le savaient, » s'est remémoré St-Louis. « Même lorsque nous regardions les matchs dans le salon, lorsque Guy commençait à jouer, on se levait parce que quelque chose d'excitant allait probablement arriver. C'est le souvenir que j'ai de Guy, il patinait sans son casque. C'était un superhéros. »
Un « superhéros » doté d'une éthique de travail et d'une classe inégalées que l'entraîneur-chef par intérim des Canadiens tenait en très haute estime, tant comme athlète que comme personne.
Interrogé sur l'héritage que Lafleur laisse derrière lui, St-Louis a livré une réponse poignante.
« Guy n'a pas seulement eu un impact avec ses statistiques. Guy était le visage des Canadiens. Il n'était pas seulement le visage des Canadiens grâce à son jeu. J'ai entendu dire qu'il était là quatre heures avant un match. C'était un pro. Il jouait avec beaucoup de passion. S'il ne marquait pas un soir, il demandait à Michel Larocque de se présenter tôt le lendemain matin pour qu'il puisse tirer 200 rondelles avant l'entraînement », a mentionné St-Louis. « Ce n'est pas seulement le talent qui a fait la carrière de Guy Lafleur. Plus on entend les anciens parler et écouter leurs histoires à son sujet, plus on s'en rend compte. Quand on parle de son impact, il a aidé tous les jeunes joueurs qui sont arrivés après lui et qui l'ont vu faire ça. »

Le décès de M. Lafleur à l'âge de 70 ans a sans aucun doute été difficile à accepter pour le membre du Temple de la renommée.
Il s'est joint aux gens du monde entier pour exprimer sa tristesse après avoir appris la nouvelle accablante.
« C'est difficile d'imaginer qu'une légende comme celle-là s'en soit allée si jeune. Il a eu un impact énorme dans la NHL, dans le monde du hockey, et surtout pour les Canadiens de Montréal et la province de Québec. C'est très difficile », a déclaré M. St-Louis. « C'est une perte énorme. C'est lourd. Guy n'était pas seulement un excellent joueur de hockey, l'un des meilleurs de tous les temps, il était aussi un excellent être humain en dehors de la glace. »