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MONTRÉAL – Kaiden Guhle se souviendra longtemps de son tout premier duel face aux Bruins de Boston. Son corps aussi.

Le jeune défenseur a souligné son arrivée au cœur de cette rivalité en marquant le but gagnant dans une victoire de 3-2 en prolongation, mais c’est une autre colonne de la feuille de match qui faisait le plus son bonheur après le match; celle des tirs bloqués.

Selon les statistiques officielles, Guhle s’est dressé devant cinq tirs, dont quatre en provenance du bâton de David Pastrnak, l’un des marqueurs les plus redoutables de la Ligue. Sans ses sacrifices, et ceux de ses coéquipiers, il n’y aurait peut-être jamais eu de prolongation.

« Je veux juste bloquer la rondelle, a-t-il affirmé. Ça fait encore plus mal quand tu rates ton bloc et que la rondelle se retrouve au fond du filet. Je ne veux pas jouer au gardien, mais je veux faire tout en mon possible pour me mettre devant. Ça fait mal et ça fait du bien en même temps. »

L’arrière s’est montré particulièrement efficace dans cet aspect lors d’un double désavantage numérique en troisième période. Le Tricolore venait à peine de prendre les devants 2-1 quand Alex Newhook et Brendan Gallagher ont été punis pour avoir accroché sur la même séquence.

Sur ce long jeu de puissance des Bruins – 29 secondes à 4-contre-3, et 1:31 à 5-contre-3 – personne n’a pris congé. Guhle a bloqué deux tirs de Pastrnak, dont un qui lui a fait mal, tandis que son partenaire Johnathan Kovacevic en a bloqué un. Le gardien Samuel Montembeault s’est chargé du reste.

« Ce désavantage a été fort important pour nous, et je n’ai pas été le seul à bloquer des tirs, a souligné Guhle. Kovy s’est sacrifié, tout comme Jake (Evans). Ç’a été un travail d’équipe. Nous avons bâti là-dessus. Les gars au banc nous ont félicités et ç’a fait du bien. »

« La chose dont je suis le plus fier ce soir, c’est la manière dont nous avons écoulé ce 5-contre-3, a renchéri l’entraîneur Martin St-Louis. Les tirs bloqués, les mises au jeu gagnées… Gagner fait mal. Si tu veux gagner, ça va faire mal. C’est ce qui s’est produit ce soir. »

Guhle a sans doute quelques ecchymoses qui peuvent soutenir les propos de son entraîneur.

« On dirait qu’il absorbe tous les tirs, c’est un vrai battant, a vanté le capitaine Nick Suzuki. Je suis certain que son corps le fait souffrir un peu en ce moment. J’espère que ce but gagnant va l’aider à mieux se sentir. Il a été bon partout ce soir et il a été récompensé. C’était un gros but. »

MTL@BOS: Guhle tranche le débat en prolongation

C’était aussi son premier de la saison. Et il l’a célébré à la hauteur de l’importance du moment en se propulsant dans la baie vitrée avant d’être rejoint par ses coéquipiers. Ce n’était peut-être qu’un match de novembre, reste que de battre une équipe aussi dominante doit être souligné.

Surtout pour un jeune groupe qui commence à jouer des matchs significatifs et qui tente de se bâtir une confiance en se prouvant qu’il peut rivaliser contre n’importe quelle équipe, dans n’importe quel contexte. Un match du samedi, à Montréal, contre un éternel rival est un bon instrument de mesure.

« C’était vraiment bruyant ce soir. C’est vraiment excitant quand il y a des partisans des deux équipes dans les gradins, a conclu Guhle. Ça incite à sortir encore plus fort de présence en présence. C’était un match incroyable, et il régnait assurément une ambiance de séries. »

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