MANALAPAN, Floride – Avec du recul, le Wild du Minnesota se trouve en bonne position.
Avec une fiche de 38-25-5, l’équipe occupe le quatrième rang de la section Centrale avec 14 matchs à disputer, dont celui de mercredi contre le Kraken de Seattle à domicile (21 h 30 HE; MAX, TNT, SN360, TVAS, FDSNNOX). Le Minnesota occupe la première place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l’Association de l’Ouest, avec six points d’avance sur les Canucks de Vancouver et les Blues de St. Louis. Et il vient de l’emporter 3-1 contre les Kings de Los Angeles lundi.
« J’ai une grande confiance en notre équipe », a assuré le directeur général Bill Guerin, mardi, à la réunion des DG. « Je suis très heureux de la manière dont nous jouons. Les gars font les choses de la bonne manière. »
Il serait encore plus heureux si ses joueurs étaient en santé. Le Wild se trouverait évidemment en meilleure posture. Mais l’équipe doit composer avec cette adversité et trouver un moyen de s’en sortir.
Cette adversité apporte son lot d’inconvénients.
Le Minnesota est privé de l’ailier Kirill Kaprizov, qui est le meneur de l’équipe avec 23 buts en 37 matchs, de son centre numéro un, Joel Eriksson Ek, et de son défenseur numéro un, Jonas Brodin.
Kaprizov est à l’écart du jeu en raison d’une blessure au bas du corps qui a nécessité une opération. Il a raté 18 matchs de suite et 30 des 33 derniers. Eriksson Ek s’est blessé au bas du corps et a raté les 11 dernières parties. Les noms des deux joueurs figurent sur la liste des blessés.
Brodin a raté huit rencontres consécutives, victime d’une blessure au bas du corps.
Aucun de ces joueurs ne semble près de revenir, et Guerin ne veut pas spéculer sur la date d’un potentiel retour.
« Quand vous commencez à donner un échéancier, vous pouvez donner de faux espoirs », a souligné Guerin.
En plus des blessures, le Wild doit toujours fonctionner avec un montant de près de 15 millions $ d’immobilisé sous le plafond salarial en raison du rachat des quatre dernières années des contrats des anciens joueurs Ryan Suter et Zach Parise en 2021.
Ce montant va chuter à 1,6 million $ la saison prochaine, mais le Wild a été très limité dans ses options à la date limite des transactions, le 7 mars dernier, en raison des implications liées au plafond salarial et par le fait que l’équipe espère toujours que le nom de Kaprizov pourra être retiré de la liste des blessés à long terme d’ici la fin de la saison régulière.
Le Minnesota doit pouvoir miser sur l’espace nécessaire sous le plafond salarial pour activer Kaprizov, ce qui a empêché l’équipe de poser d’autres gestes que l’acquisition de l’attaquant Gustav Nyquist des Predators de Nashville en retour d’un choix de deuxième ronde en 2026 le 1er mars.
« Nous n’en parlons pas, a déclaré Guerin. Nous n’utilisons pas ça comme une excuse, nous ne nous disons pas ce que nous aurions pu faire si telle ou telle chose s’était produite, mais devoir composer avec le genre de blessures que nos joueurs ont subies cette année, c’est un coup dur. Quand nous tenons compte de tout ça, je pense que notre équipe a offert un très bon rendement, les joueurs comme les entraîneurs. »
Le Wild a toutefois connu une baisse de régime en deuxième moitié de saison.
Il se trouvait à deux points des Jets de Winnipeg et de la première place de la section Centrale à la suite d’un gain de 6-4 aux dépens des Blues de St. Louis le 7 janvier, à l’occasion de sa 41e partie de la saison. L’équipe marquait en moyenne 3,05 buts par match et en accordait 2,66.
Depuis cette date, le Wild montre un dossier de 12-14-1 en 27 rencontres, avec une moyenne de 2,19 buts inscrits par partie, comparativement à 3,11 accordés. Le Minnesota se trouve à quatre points de l’Avalanche du Colorado et du troisième rang de la section Centrale.
« On dirait que nous sommes dans une séquence où nous avons vraiment beaucoup de difficulté à marquer des buts, a reconnu Guerin. Dans notre situation, avec la perte de Kaprizov puis celle d’Eriksson Ek en attaque, c’est évident que ça fait mal offensivement, mais nous ne pouvons laisser ça devenir une distraction ou une excuse. Nous devons trouver d’autres manières de marquer. Notre jeu de puissance doit être meilleur. Je crois que nous pouvons faire un peu mieux afin de placer des joueurs au filet et marquer des buts qui ne sont pas élégants. Nous devons nous placer en bonne position. Il ne reste pas beaucoup de matchs à disputer, mais nous devons jouer d’une certaine manière en ce moment. »
Et le moment présent est tout ce qui importe pour le Wild, même si Guerin commence à porter son attention vers la saison morte. Il pense à toutes les décisions potentielles qu’il pourrait prendre avec tout l’argent qui sera libéré sous le plafond salarial en raison de la baisse importante des montants liés aux rachats des contrats de Suter et Parise.
« Ça fait partie du processus par lequel nous construisons cette équipe, a indiqué Guerin. Ce n’est pas quelque chose que nous venons de réaliser. Ça fait partie de notre plan depuis le début. Nous avons planifié de franchir une autre étape cet été. Ça fait partie de notre processus. »
Cela dit, la saison morte, et plus précisément le 1er juillet, alors que le marché des joueurs autonomes va s’ouvrir, ne va pas exactement représenter le matin de Noël pour le Wild.
Le nouveau contrat de huit ans du défenseur Brock Faber d’une valeur de 68 millions $ (moyenne annuelle de 8,5 millions $) va entrer en vigueur la saison prochaine et va accaparer une partie du montant disponible pour le Wild sur la masse salariale.
Kaprizov va amorcer la dernière saison d’un pacte de cinq ans d’une valeur de 45 millions $ (moyenne annuelle de 9 millions $), ce qui signifie que Guerin et le Wild devront être conscients qu’il faudra négocier une nouvelle entente avec lui en vue de la saison 2026-27.
Le centre Marco Rossi deviendra joueur autonome avec compensation cet été, alors que le joueur de centre écoule la dernière saison de son contrat de recrue.
Le Wild va toutefois, et finalement, avoir un peu de répit sous le plafond salarial afin de continuer de bâtir sur le noyau qui est déjà en place.
« Il faut être très prudent parce que plusieurs erreurs sont commises le 1er juillet, a prévenu Guerin. Si nous pouvons demeurer imputables, continuer à opérer de la même manière que nous le faisons en ce moment, mais avec plus de flexibilité, nous espérons pouvoir prendre de bonnes décisions. Il sera toutefois le temps pour notre organisation de faire un pas en avant. »
Pour l’instant, le prochain pas sera fait avec le match contre Seattle, le premier des 14 restants pour le Wild. Le parcours d’une équipe qui se prépare pour les séries et qui espère pouvoir faire un bout de chemin grâce au retour de plusieurs joueurs clés.
Le DG y croit.
« Nous avons été éprouvés par les blessures, mais je sens que ça se passe bien, a mentionné Guerin. C’est éprouvant, et ça teste notre résilience, mais je suis heureux de la position dans laquelle nous nous trouvons. »