FORT LAUDERDALE – Le premier match de Blake Wheeler avec les Rangers de New York en près de trois mois et demi ne s’est pas terminé comme il l’avait rêvé.
Ses derniers souvenirs du match no 4 de la finale de l’Association de l’Est au Amerant Bank Arena mardi vont plutôt habiter ses cauchemars.
Tout d’abord, il va songer à la passe de Mika Zibanejad qu’il a reçue dans les patins à la ligne bleue adverse, et au disque qui a dévié vers son propre territoire. Ce n’est pas de faute, mais ça s’est tout de même produit.
Il s’est ensuite lancé à la poursuite d’Aleksander Barkov avant de finalement l’accrocher pour l’empêcher de profiter d’une chance de qualité. Il a donc été puni, ce qui l’a mené au banc des punitions, où il n’est demeuré que pendant 13 secondes. C’est le temps qu’il a fallu à Sam Reinhart avant de trouver le fond du filet en supériorité numérique, 1:12 après le début de la prolongation, et procurer aux Panthers de la Floride un gain de 3-2, et une égalité de 2-2 dans la série.
Même pour un vétéran de 37 ans qui a disputé plus de 1200 matchs au total en saison régulière et en séries éliminatoires depuis le début de sa carrière, ça reste difficile à vivre et à digérer, surtout qu’il ne peut se rabattre sur ses récents succès, comme il s’agissait de son premier match depuis le 15 février.
« J’aurais souhaité ne pas devoir revenir dans ma zone en catastrophe, surtout avec l’identité du joueur que je pourchassais, a mentionné Wheeler à l’hôtel des Rangers mercredi matin. J’ai rejoué cette scène un million de fois dans ma tête depuis hier soir, et la responsabilité de ce jeu m’incombe. J’en ai parlé à "Shesty" [le gardien Igor Shesterkin] après le match, et je lui ai demandé s’il aurait préféré que je le laisse simplement tirer. S’il y a bien quelqu’un en qui j’ai confiance pour réaliser l’arrêt dans une telle situation, c’est lui. Mais si je devais recommencer, je ferais exactement la même chose.
« C’est facile de juger avec du recul. On ne sait jamais ce qui va se produire. Il aurait pu réaliser l’arrêt ou non. Est-ce que je le laisse filer et que je coure le risque qu'il marque, au lieu de leur donner un jeu de puissance, que nous avons une chance de stopper? C’était une situation difficile, mais comme je l’ai dit, je suis le responsable de mes actions, et je pense que je referais la même chose. »