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MONTRÉAL – Marc-André Fleury l’avait dit lors d’une longue entrevue avec LNH.com. Il désirait prolonger sa carrière pour une autre saison. Mais il voulait le faire avec une seule équipe: le Wild du Minnesota. 

Bill Guerin et Fleury ont réglé ce dossier rapidement. Le 17 avril, soit à la veille du dernier match de la saison du Wild, Fleury a écrit son nom au bas d’un pacte d’un an et 2,5 millions $. 

« Je savais qu’il y avait de l’intérêt du côté de Bill et du Wild, a dit Fleury en entrevue téléphonique à LNH.com, vendredi dernier. Je me retrouvais en fin de saison et nous avions seulement quelques matchs au calendrier. J’avais toujours à répondre à la même question: est-ce que je joue mes derniers matchs ? Je commençais à me tanner et je ne voulais pas mentir. Je désirais fermer ce dossier. Je l’ai fait en obtenant un dernier contrat d’une saison. 

« Je m’entraînerai la tête en paix cet été. Il y aura un stress de moins et des questions en moins. Je connais maintenant mon futur. Il me restera une saison dans la LNH. »

Fleury bloquera donc des rondelles jusqu’à l’âge de 40 ans dans le meilleur circuit au monde. Il fêtera ses 40 ans le 28 novembre. C’est un autre signe de sa longévité, lui qui était déjà le doyen à sa position cette saison. 

« Je ne parlerais pas d’un objectif, mais je trouve ça cool quand même, a-t-il répliqué. Je jouerai contre des joueurs qui ont la moitié de mon âge. Oui, c’est cool. Mais ce n’était pas un but. C’est un signe d’une longue carrière pour moi. Je suis chanceux. Je n’ai jamais eu de grosses blessures et je suis toujours en bonne santé.

« J’imagine que je servirai de mentor pour les jeunes gardiens du Wild, a-t-il poursuivi. "Gus" (Filip Gustavsson) est déjà un très bon gardien et (Jesper) Wallstedt a aussi un bel avenir devant lui. J’accepterai le rôle qu’on me confiera. »

Pour la saison 2024-25, l’homme masqué originaire de Sorel aura l’occasion de grimper au classement dans la catégorie des matchs joués. Avec 1025 matchs derrière ses jambières, il aura besoin de participer à cinq autres matchs pour devancer Patrick Roy (1029) et à 20 autres matchs pour dépasser Roberto Luongo (1044). 

S’il joue 20 matchs ou plus, il se retrouvera donc au deuxième rang de l’histoire derrière Martin Brodeur (1266).  

« Pour vrai, je n’ai pas trop regardé cette statistique, a-t-il souligné. Je sais que Martin est trop loin un peu partout. Il a une immense avance pour les victoires (691) et les matchs joués. Je n’ai pas un autre but précis à atteindre. »

Fleury occupe le deuxième rang pour les victoires à 561, soit dix de plus que Roy. 

Une dernière tournée

Pour sa dernière saison, Fleury aimerait rester le plus possible dans l’ombre. Ça fait partie de sa nature. Malgré tout, il devra s’attendre à une vague d’amour pour son dernier passage à Pittsburgh et à Vegas. Les émotions ne seront pas aussi fortes à Chicago où il n’a joué qu’une moitié de saison. Il y aura aussi de l’électricité dans l’air à sa dernière rencontre contre les Canadiens de Montréal sur la glace du Centre Bell.

« Oui, je redoute un peu ça, a-t-il dit quand on lui a parlé d’une tournée d’adieu. Je ne suis pas un fan. Je reçois déjà assez d’attention dans ma vie, je n’en veux pas plus. À mes dernières saisons, j’ai gagné un gros match avec les Blackhawks contre les Canadiens à Montréal. C’était ma 500e victoire. J’avais reçu un accueil formidable. Et l’an dernier, c’était la même histoire après ma victoire avec le Wild contre le CH au Centre Bell. Les partisans m’ont donné beaucoup d’amour, c’était super gentil. Je trouvais ça touchant. Mais je ne feinterai pas une retraite juste pour recevoir des applaudissements! Je jouerai ma dernière saison. C’est promis. » 

Sur un autre sujet, Fleury a offert une autre promesse. Il rangera la hache de guerre avec son ancien coéquipier du Wild et maintenant membre de l’Avalanche du Colorado, Brandon Duhaime. 

« Je peux vivre en paix maintenant avec nos mauvais coups, a-t-il affirmé en riant. J’ai le sentiment que j’ai réussi ma revanche. Il n’a pas réussi à remettre ses pneus par lui-même, il a téléphoné à un remorqueur. Je peux changer des pneus, mais j’ai reçu de l’aide pour gagner du temps lors de mon mauvais coup contre lui à Denver. Je lui ai dit à Brandon qu’il devra apprendre à changer un pneu. C’est toujours utile. Je pense bien que j’ai terminé mon chapitre avec lui. »

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