St-Louis était un admirateur de longue date du quintuple champion de la Coupe Stanley, qu'il appelait affectueusement son « premier joueur préféré » et le décrivait comme « électrisant » dans tous les sens du terme.
L'homme de 46 ans se souvient avec émotion d'avoir regardé Lafleur jouer à la télévision aux côtés de sa famille, ce qui a finalement contribué à susciter sa passion pour ce sport.
« Mon souvenir de Guy, c'est quand il transportait la rondelle à toute vitesse. Ce sont ses cheveux dans le vent. Quand il portait la rondelle, c'était comme s'il disait : "Je vais marquer un but". Il avait de l'autorité et de la confiance, et tout le tous les gens dans l'amphithéâtre le savaient, » s'est remémoré St-Louis. « Même lorsque nous regardions les matchs dans le salon, lorsque Guy commençait à jouer, on se levait parce que quelque chose d'excitant allait probablement arriver. C'est le souvenir que j'ai de Guy, il patinait sans son casque. C'était un superhéros. »
Un « superhéros » doté d'une éthique de travail et d'une classe inégalées que l'entraîneur-chef par intérim des Canadiens tenait en très haute estime, tant comme athlète que comme personne.
Interrogé sur l'héritage que Lafleur laisse derrière lui, St-Louis a livré une réponse poignante.
« Guy n'a pas seulement eu un impact avec ses statistiques. Guy était le visage des Canadiens. Il n'était pas seulement le visage des Canadiens grâce à son jeu. J'ai entendu dire qu'il était là quatre heures avant un match. C'était un pro. Il jouait avec beaucoup de passion. S'il ne marquait pas un soir, il demandait à Michel Larocque de se présenter tôt le lendemain matin pour qu'il puisse tirer 200 rondelles avant l'entraînement », a mentionné St-Louis. « Ce n'est pas seulement le talent qui a fait la carrière de Guy Lafleur. Plus on entend les anciens parler et écouter leurs histoires à son sujet, plus on s'en rend compte. Quand on parle de son impact, il a aidé tous les jeunes joueurs qui sont arrivés après lui et qui l'ont vu faire ça. »